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Citation de sonatem


Exil, IV
     
...
Et quand se fut parmi les sables essorée la substance pâle de ce jour,
De beaux fragments d’histoire en dérive, sur des pales d’hélices, dans le ciel plein d’erreurs et d’errantes prémisses, se mirent à virer pour le délice du scoliaste.
Et qui donc était là qui s’en fut sur son aile ?
Et qui donc, cette nuit, a sur ma lèvre d’étranger pris encore malgré moi l’usage de ce chant ?
Renverse, ô scribe, sur la table des grèves, du revers de ton style la cire empreinte du mot vain.
Les eaux du large laveront, les eaux du large sur nos tables, les plus beaux chiffres de l’année.
     

     
Ainsi va toute chair au cilice du sel, le fruit de cendre de nos veilles, la rose naine de vos sables, et l’épouse nocturne avant l’aurore reconduite...
Ah toute chose vaine au van de la mémoire, ah ! toute chose insane aux fifres de l’exil : le pur nautile des eaux libres, le pur mobile de nos songes,
Et les poèmes de la nuit avant l’aurore répudiés, l’aile fossile prise au piège des grandes vêpres d’ambre jaune…
Et les poèmes nés d’hier, ah ! Les poèmes nés un soir à la fourche de l’éclair, il en est comme de la cendre au lait des femmes, trace infime…
Et de toute chose ailée dont vous n’avez usage, me composant un pur langage sans office,
Voici que j’ai dessein encore d’un grand poème délébile...
     
pp. 151-152
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