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4.25/5 (sur 8 notes)

Nationalité : Hongrie
Né(e) : 1980
Biographie :

Sándor Jászberényi, né en 1980 à Sopron, est un auteur et un reporter hongrois. Il a étudié la littérature, la philosophie et l’arabe à l’Université de Budapest. Il a travaillé comme correspondant de guerre au Moyen-Orient et en Afrique pour les journaux hongrois. Il a également contribué au New York Times et à l’Egypt Independent. Il était présent lors des Printemps arabes, mais a également été témoin de la crise du Darfour, et il s’intéresse aux conflits islamiques armés. Il a notamment couvert la révolution houthie au Yémen. Il est publié en Hongrie dans des magazines littéraires. Son premier recueil de nouvelles, « La Fièvre », a été traduit aux Etats-Unis, en Angleterre, en Inde, en Nouvelle-Zélande et en Italie. Lorsqu’il n’est pas en reportage, il partage son temps entre Budapest et Le Caire. Il vient de faire paraître un deuxième recueil de nouvelles, déjà récompensé par le prestigieux prix des libraires hongrois Libri, et travaille à l’écriture d’un roman se déroulant en Hongrie, en pleine crise migratoire.
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Source : http://mirobole-editions.com
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Pour le 4e épisode de Cercle Polar spécial été, Christine Ferniot et Michel Abescat vous propose un recueil de nouvelles noires : "La Fièvre" de l'auteur hongrois Sándor Jászberényi.


Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Boire me fit du bien. J’aime boire. C’est bon de boire, avant une guerre, pendant une guerre, après une guerre. C’est bon de boire avec ses amis. À la mort de ses amis, aux naissances, aux morts des enfants, aux fiançailles, aux ruptures de fiançailles, aux trahisons, aux arrêts du cœur, à l’amour. C’est toujours bon de boire.
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Arthur Rimbaud a écrit, à propos d’Aden : une fosse septique puante, le bout du monde. Une plaque dans un hôtel rappelle que c’est ici que le poète débuta sa carrière africaine. Dommage qu’ils aient mal orthographié son nom.
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Le bout du monde t’a toujours attiré. Le point zéro, là où tout s’arrête. La civilisation, la culture, l’État, l’ordre, toutes les règles qui encadrent le monde. Contrairement au centre du monde, le bout du monde est facilement accessible, car personne ne cherche à s’y rendre avant toi. Tu ne seras victime d’aucune discrimination, religieuse ou autre.
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Aujourd’hui, les morts sont tarifées […] Un homme abattu, ça vaut cinquante dollars, un enfant cent dollars, les femmes fluctuent entre les deux. Le monde ne deviendra pas meilleur si on montre des horreurs, au mieux ça fera sourciller les braves gens quelques secondes, le temps de vider leur jus d’orange au petit déjeuner.
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C’est bien d’être accompagné par quelqu’un sur le terrain. Dans le pire des cas, il pourra mentir à votre famille en lui rapportant vos dernières paroles, pleines de sagesse, ou embellir votre mort, purement accidentelle, en l’émaillant de détails héroïques.
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C’était agréable de se promener dans le centre-ville sans risquer de se faire lyncher. J’avais couvert toute la révolution. Je m’étais facilement habitué aux gaz lacrymogènes, mais aux détonations des cocktails Molotov et au crépitement des mitrailleuses, jamais. En revanche, j’avais très vite révisé à la baisse mes exigences en matière de confort. Il m’avait d’abord fallu renoncer à l’alcool, puis aux cigarettes, et, quand la situation s’était dégradée, aux douches, et enfin à dormir dans un lit. Ceci dit, quand on trouve refuge dans une épicerie pour échapper à une foule prête à vous faire la peau, on dort finalement très bien sur un sac de patates en compagnie des rats.
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La plupart des maladies en Afrique s’accompagnent de fièvre. Quand elle s’installe, le temps s’arrête. L’aiguille de la montre ne bouge plus, le vent ne soulève plus le sable. On n’est plus personne, plus qu’un corps. Un corps qui vous laisse tomber.
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Tous les conflits se ressemblent, le paysage change, mais on passe toujours son temps à attendre : c’est ça, la guerre. Tu attends qu’il se passe quelque chose. Tu attends dans une chambre d’hôtel, dans un café, sur la ligne de front, près d’un feu de camp, et tu fais comme si tu avais une chance de comprendre ce qui se passe. Alors que tu n’en as aucune. Et quand il se passe quelque chose, ça va trop vite pour que tu puisses le saisir. Le temps que tu comprennes, tu es de nouveau en train d’attendre. Ton travail consiste à vendre l’enfer que vivent les autres, comme si tu le comprenais, ou qu’il te concernait directement.
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 Être un humanitaire, c’est faire quelque chose pour aider les autres ».
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C’était seulement là, au milieu de la guerre, qu’il se sentait libre ; le monde devenait simple : oui ou non, le bien ou le mal, la vie ou la mort. Il aimait cette clarification des choses, ici pas de crédit, pas de concurrence déloyale, pas d’exceptions, pas de privilèges, ici chaque instant pouvait être le dernier. Dans la vie civile, il se sentait comme ces baleines qui, on ne sait pas pourquoi, s’échouent chaque année sur les plages de Brighton : il pouvait respirer, mais ne pouvait pas bouger.
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