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Citation de matchoumaya


Je devais enfin me présenter à ma énième assistante. Je fis légèrement pivoter ma tête et me débarrassai de mon verre auprès de Cooper, puis me retournai.
La surprise fut telle que je dus m’appuyer sur la grande baie vitrée derrière moi afin de ne rien laisser paraître de mon étonnement. Seigneur ! Je n’avais jamais vu une femme aussi mal vêtue dans mon club et surtout aussi désagréable à regarder que miss Jimenez. Vingt-cinq ans, m’avait dit Cooper, pourtant elle paraissait en avoir seize à tout casser. Son corps de petite taille, d’un mètre cinquante-cinq ou cinquante-huit, disparaissait derrière des vêtements très amples qui l’engloutissaient tout entière. Ses mains tremblaient le long de son pantalon. Aucune manucure, des ongles rongés à l’extrême.
Mon regard se porta sur son visage. Encore une fois, je dus fournir un effort pour ne pas détourner les yeux tant le spectacle était étonnant et invraisemblable. Pas de trace de maquillage pour relever ce teint livide, ni pour cacher ces petites cicatrices sur sa joue que je devinais causées par une acné sévère lors de son adolescence. Ses lunettes aux verres épais comme des loupes lui prenaient toute la face et cachaient ses épais sourcils. Je remarquai un léger strabisme sur son œil droit, à peine visible, mais bien là. J’en conclus que miss Jimenez avait eu, pendant une bonne partie de son enfance, une frange en biais qui avait rendu cet œil paresseux. Sa tignasse brune embroussaillée était relevée en une sorte de boule sans forme au-dessus de son crâne. Cette gamine avait plus l’air d’un épouvantail que d’un être humain et son nez particulièrement allongé, brusqué, n’arrangeait pas les choses.
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