La mère est son avenir, l'estancia sa destinée et son tombeau. Il ne veut ni réfléchir ni répondre. Cela abîmerait trop de choses. Seul le bétail est important, et le travail de chaque instant, l'infinie répétition, lassante et rassurante, et même le galop des chevaux se ressemble de jour en jour, et le souffle des bêtes, et la lumière de l'aube sur la plaine. Envisagée ainsi, la vie n'a pas lieu de changer. Elle peut durer le temps de l'humanité, le temps de l'univers et des certitudes.