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4.3/5 (sur 10 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Ferrare , 1954
Biographie :

Sproccati, théoricien de l'art et la littérature , a enseigné l'histoire de l'art contemporain à la " Accademia di Belle Arti à Venise et enseigne actuellement l'histoire du cinéma et de sémiotique art au ' Académie des Beaux-Arts de Bologne . En 1987 il a fondé et Magazine direct matières premières et dans les années nonante, a été le cadre du mouvement «troisième vague» .

Il a publié des recueils de poèmes et de poèmes en prose et des essais critiques et de caractère littéraire. Il a également travaillé comme historien et critique d'art avec des articles et des textes théoriques dans des revues et catalogues d'exposition, avec des essais sur l'art et la littérature, en particulier dans les avant-gardistes ( Loos , Matisse , Malevitch , Magritte , Mondrian ). Il a travaillé dans diverses revues et éditées avec Francis Muzzioli et Mario Lunetta , le « Almanach Odradek antagoniste de l'Écriture , et travaille actuellement dans diverses revues d'art et de littérature.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
L’affaire de l’Olympia

Lorsqu’un collectionneur américain veut acquérir l’Olympia de Manet, qui a fait scandale au Salon de 1865, Monet engage, en automne 1889, une campagne de souscription destinée à acheter le chef-d’œuvre pour l’offrir au Louvre.

« C’est un bel hommage à rendre à sa mémoire et c’est en même temps une façon discrète de venir en aide à sa veuve, à laquelle ce tableau appartient », écrit-il à Rodin.

« Monsieur le Ministre,
Au nom d’un groupe de souscripteur, j’ai l’honneur d’offrir à l’Etat l’Olympia d’Edouard Manet. (…) De l’aveu de la grande majorité de ceux qui s’intéressent à la peinture française, le rôle d’Edouard Manet a été utile et décisif. Non seulement il a joué un grand rôle individuel, mais il a été, de plus, le représentant d’une grande et féconde évolution. »
Manet à Fallières, ministre de l’Instruction publique 7 février 1890.

Mais la première déception vient de Zola, qui fait part de son refus à Monet : « Manet ira au Louvre, mais il faut que ce soit de lui-même, en pleine reconnaissance nationale de son talent… »

Détails de la polémique p.89

L’Etat finit par accepter cette donation pour le musée de Luxembourg. Il faudra attendre l’intervention de Clémenceau en 1907, pour que le chef-d’œuvre soit transféré au Louvre.
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Les impressionnistes partagent une même révolte contre la peinture académique (celle de l’ordonnance calculée, de l’espace perspectif, de la couleur locale). Ils abandonnent l’atelier pour peindre en plein air. En voulant transcrire picturalement les reflets de l’eau, le mouvement des frondaisons, les variations atmosphériques, l’artiste impressionniste libère la touche. La réalité se dissout.
Dans le souci de traduire la lumière par la couleur, les contours sont estompés et le modelé est abandonné. On perd les choses dans leur stabilité pour trouver la matière chatoyante de la peinture : les objets et paysages s’interpénètrent ; les composantes disparates de la réalité fusionnent dans la lumière. Délivré de l’anecdote littéraire, le peintre revendique ainsi la liberté d’exprimer sa sensibilité, les sensations qu’il éprouve devant la nature.
Ainsi l’impressionnisme est-il avant tout une esthétique qui rend compte de l’éphémère.
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Le Maniérisme
Le terme de maniérisme se réfère habituellement aux expériences figuratives de quelques générations d’artistes qui, à partir de la deuxième décennie du XVIe siècle, face à une Renaissance imperfectible, expriment leur embarras : ils reprennent les schémas et les modèles des plus grands maîtres du passé et leur donnent un caractère bizarre, fantastique et foisonnant d’idées.
La notion de « maniérisme » a connu des fortunes diverses.
Du XIIe siècle au début du XXe siècle, elle est synonyme de manque de naturel, d’inspiration froide et cérébrale, de virtuosité stérile.
Ce jugement critique va par la suite être progressivement revu ; le maniérisme jouira d’une considération particulière dans les périodes de crise sociale et culturelle, qui rendent sensible à des situations comparables du passé.
Un usage très large sera alors fait de ce terme.
(page 67)
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L’exposition Monet-Rodin
Monet et Rodin se rencontrent pour la première fois dans les années 1880. L’entente est immédiate. … L’admiration est réciproque. Dans la lettre du 28 février 1888, Monet fait part à Rodin de son désir d’exposer avec lui chez Georges Petit : « Rien que vous et moi. … nous pourrions faire quelque chose de bien à nous deux ».

L’exposition qui s’ouvrira le 21 juin, au 8 rue de Sèze, revêt pour Monet une importance capitale.

Rodin viendra au dernier moment placer ses sculptures, sans se soucier des toiles. Monet ne peut que constater le désastre le jour de l’ouverture et se plaint auprès du propriétaire de la galerie, Georges Petit : « Mon panneau du fond, le meilleur de mon exposition est absolument perdu depuis le placement du groupe de Rodin (Les Bourgeois de Calais). Le mal est fait… ».
Déception et amertume.
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1871 La douce lumière hollandaise
Alors que Paris est à feu et à sang violences qui accompagnent les derniers jours de la Commune-, Monet ne songe plus à retourner en France. Il se rend en Hollande.

Les Hollandais ont l’air très aimables et hospitaliers. « Monet ne se doute pas ne seconde qu’il est sous haute surveillance…

« Avis est donné de l’arrivée en ville d’un étranger, un certain Claude Monet, âgé de 31 ans, peintre, né à Paris. Il loge actuellement à l’hôtel de Beurs. … Il est accompagné de sa femme et de son enfant et a l’intention de résider ici quelque temps pour exercer son art. Il est en provenance de Londres. Bien que je n’aie rien observé concernant ledit étranger qui éveille soupçon, il me paraît du devoir de ma charge de signaler ce fait à votre Honneur. » Archives municipales de Zaandam.
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Depuis le krack de la banque de l’Union générale en 1882, Durand-Ruel est ruiné. Malgré tout, le marchand se veut rassurant et lui verse de petites sommes pour parer au plus pressé. Et il ne cesse de réclamer des tableaux à Monet, notamment pour son exposition outre-Atlantique pour laquelle le peintre se montre fortement réticent.

« Mais vous faut-il donc tant de tableaux pour l’Amérique ? Vous devez pourtant en avoir une fameuse quantité. Il est vrai de dire que vous les dissimulez joliment, car on ne les voit jamais. Au fur et à mesure que vous avez des tableaux nouveaux, vous les faites disparaître. Ainsi, voyez mes toiles d’Italie qui sont si spéciales parmi ce que j’ai fait, personne ne les a vues et que sont-elles devenues ? »
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Il semblerait que Monet et Clemenceau se soient croisés dans leur jeunesse à la brasserie des Martyrs. Mais c’est véritablement en 1890 que leur amitié prend un tournant décisif grâce à l’affection qu’ils ont pour leur ami commun, Gustave Geffroy. L’admiration et l’estime qu’ils ont l’un pour l’autre, en tant qu’artiste et critique d’art, transparaît dans le fameux article « Révolution des cathédrales » publié en mai 1895.

… Monet n’a pas oublié que c’est Clémenceau qui a ordonné le transfert de l’Olympia du Luxembourg au Louvre. Et l’affaire Dreyfus les a encore rapprochés. N’est-ce pas grâce à Clémenceau, directeur de l’Aurore, que Zola a pu publier son « J’accuse » ? …p.118 à 121
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La femme à la robe verte…
« J’avoue que la toile qui m’a le plus longtemps arrêté est la Camille de Claude Monet. C’est là une peinture énergique et vivante. Je venais de parcourir ces salles si froides et si vides, las de ne rencontrer aucun talent nouveau, lorsque j’ai aperçu cette jeune femme, traînant sa longue robe et s’enfonçant dans le mur, comme s’il y avait eu un trou. Vous ne sauriez croire combien il est bon d’admirer un peu, lorsqu’on est fatigué de rire et de hausser les épaules ».
Emile Zola Les réalistes au Salon, 11 mai 1866.

On ne sait de la compagne et modèle de Monet que ce que disent les toiles où elle figure.
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Le 29 avril, Monet décide de s’engager et promet de « servir avec honneur et fidélité pendant sept ans ». Le jeune volontaire de vingt ans est incorporé à Alger. Éblouissement, terre inondée de soleil…. Au bout de 18 mois, Monet tombe malade fièvre typhoïde. Affaibli, à bout de force, le chasseur d’Afrique de 2ème classe est envoyé en convalescence auprès de sa famille qui, par lassitude, compassion ou crainte de le perdre, décide de lui « acheter un homme » qui prendra sa place comme « batt’d’Aff ».
….
« Vous n’imaginez pas à quel point j’y appris et combien ma vision y gagna.
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Exil à Londres
Il rencontre Daubigny, qui a déjà défendu et encouragé le jeune Monet, qui va le sauver en lui présentant un homme providentiel, Paul Durand-Ruel. Des liens se nouent plus rapidement entre exilés. Le marchand d’art organise une exposition annuelle dans sa galerie du 168 New Bond Street et fait découvrir au public anglais la peinture de Monet. L’année suivante il commence à lui acheter des toiles.

« Voilà un homme qui sera plus fort que nous tous… Achetez ! » C’est en ces termes que Daubigny aurait présenté Monet au marchand Paul Durand-Ruel.
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