On dresse donc des enfants à haïr, à mort. Quand ils sont suffisamment conditionnés à la haine, par une alternance de caresses trompeuses et d’humiliations inavouables, quand leur tête est assez colonisée par des histoires atroces, qui les précédent et dont ils sont les fruits malades, on les lâche dans ce qu’ils prennent à tort pour la liberté, mais qui n’est qu'une autre cage, juste plus vaste.