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Citation de MegGomar


Elle s’était séparée de la demeure de Masago-chô sans hésitation à la mort
de Keisaku et pourtant elle aurait pu la garder. Elle aurait alors conservé
tout ensemble la confiance que lui accordaient les dames de la bonne
société et les tâches qu’elle avait su se faire confier. Bien que la plus grande
partie des biens hérités de ses ascendants ait été dispersée pour assurer ses
élections successives et ses autres charges, Keisaku lui avait laissé une
propriété qui rapportait suffisamment pour garantir son confort sa vie
durant. Elle ne s’en était pas moins retirée immédiatement à Musota. Elle
n’avait jamais juré que par Keisaku et elle ne voulait pas lui survivre dans
le monde qu’il s’était forgé. Elle ne pouvait accepter de devenir une de ces
femmes des temps nouveaux qui prétendaient s’affirmer. Accomplir
quelque chose par elle-même au lieu de tenir son pouvoir du fait qu’elle
était l’ombre de son mari lui paraissait aller contre toutes ces vertus
féminines auxquelles elle croyait si fermement. Il lui semblait inconcevable
qu’elle pût, alors qu’elle était veuve, devenir quelqu’un d’important dans
des groupes de femmes. D’après elle une femme, même forte et intelligente,
qui n’avait pas d’homme au côté duquel se tenir, était inévitablement
condamnée.
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