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Critiques de Sean Michael Wilson (24)
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Yakuza Moon (manga)

Je remercie Babelio et Graph Zeppelin pour l'envoi de ce manga. Changement total d'univers entre « Legenderry » et « Yakuza Moon », du même éditeur pourtant. Je vais donc le suivre de très près. J'avais sélectionné ce livre car l'histoire m'intriguait ainsi que le dessin du tatouage de cette jeune femme.



Le moins que l'on puisse dire, c'est que Shoko Tendo n'a pas eu une vie facile, aussi bien amoureuse que dans celle de tous les jours. Elle s'est longtemps perdu dans la drogue et dans les bras d'hommes plus violents les uns que les autres. Il lui a fallu toute sa force de caractère pour arriver à surmonter tout ça quand elle a eu atteint le point de non-retour... Être une fille de yakuza ne l'a pas aidé dans la vie : moquée à l'école, elle ne reniait pas son passé pour autant. C'est un monde masculin très violent avec des codes d'honneur bien particuliers et où la femme n'a que peu de places, à part comme objet sexuel pour certains. Elle a néanmoins réussi à s'en sortir et à réaliser son rêve, devenir écrivain. Ce livre est en fait une adaptation en manga de l'autobiographie de Shoko Tendo, « Yakuza Moon », qu'on voit d'ailleurs de dos en 4ème de couverture. Son tatouage est encore plus beau... La dessinatrice a réussi à rendre cette histoire touchante, émouvante et en même temps, très violent. Les graphismes sont superbes et très réalistes. Une histoire que je ne risque pas d'oublier de sitôt.



Comme vous l'aurez compris, gros coup de cœur pour cette histoire forte en émotions et criante de vérité au sein du monde impitoyable des yakuza. Cette jeune femme a eu un courage hors norme et nous prouve bien par ses actes que quand on veut quelque chose, on peut toujours l'atteindre, il faut juste s'en donner les moyens. Si vous êtes amateurs de découvertes du Japon sous toutes ses formes, je vous conseille très fortement de découvrir ce manga. Pour ma part, je ne lirais pas la version roman car je trouve que cette version manga lui rend suffisamment hommage. Par contre, je pisterais les prochaines publications de cette maison d'éditions.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Les 47 Ronins

J'ai reçu ce manga dans le cadre de la Masse Critique de Babélio : je les remercie ainsi que les éditions Budo pour l'envoi du livre. Des 47 Ronins, je n'en connaissais que le nom popularisé par le film éponyme de Carl Erik Rinsch et sorti en 2014. Mais, là encore, je ne l'avais pas vu. Je me réjouissais donc de recevoir le manga pour découvrir cette histoire si populaire au Japon. Mais, quel dommage d'avoir lu la quatrième de couverture! Elle révèle tout, même la fin!!!



Du coup, je vais vous faire un synopsis garanti sans spoiler! En 1701, le Seigneur Asano venant du domain d'Ako ainsi que le Seigneur Kamei de Tsuwano sont accueillis dans le palais du Shogun (Empereur), à Edo (Tokyo aujourd'hui) afin de suivre l'enseignement du Maître de cérémonie, le Seigneur Kira. En effet, les deux jeunes gens vont prochainement recevoir les deux envoyés de l'empereur et pour cela, ils ont besoin d'apprendre et de se conformer à l'étiquette très codifiée de la Cour. Or, le Seigneur Kira néglige son enseignement, pire se révèle être insultant vis à vis de ses deux élèves. Si Kamei parvient à gagner les faveurs du vieil homme au moyen de pots de vins, le professeur retourne alors sa hargne contre Asano. Ce dernier décide de se venger afin de laver son honneur...



Je dois bien l'avouer mais j'ai eu beaucoup de mal à accrocher au manga au début pour deux raisons. La première, je n'ai pas du tout aimé les dessins d'Akiko Shimojima et la seconde, je n'arrivais pas à dissocier les deux jeunes Seigneurs Asano et Kamei tant leurs traits sont proches esthétiquement. J'ai donc dû relire les deux premiers chapitres pour enfin saisir le propos de l'histoire.

Une fois rentrée dedans, j'ai trouvé le manga intéressant car non seulement il relate fidèlement l'histoire des 47 Ronins (Un Ronin est un Samouraï sans Seigneur) mais il permet aussi de s'immerger dans la culture japonaise du XVIIIème siècle qui pour moi était encore inconnue. J'ai ainsi pu appréhender des concepts célèbres mais dont j'étais encore incapable de donner une définition précise comme les termes bushido (code d'honneur du Samouraï) ou seppuku (suicide d'honneur). En revanche, je suis incapable de dire si les costumes ou l'architecture sont fidèles à ce qu'ils aurait pu être à l'époque, ne possédant pas assez de connaissances sur le sujet.



En conclusion, si je n'ai pas aimé l'esthétique du manga des 47 Ronins, force est de constater qu'il m'a au moins permis de connaître cette histoire fameuse au Japon et d'appréhender des concepts jusque là encore flous pour moi.
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Yakuza Moon (manga)

Inspiré par l’autobiographie de Shoko Tendo, ce manga ne nous épargne rien. D’une vie de luxe à la déchéance, l’adolescence avec ses choix difficiles, les pièges des plaisirs faciles, de l’amour romantique à la femme battue. Les drogues, le sexe, le fond du caniveau et la pente à remonter. Et puis un jour, une grande décision. Shoko décide de se faire un tatouage. Ce n’est pas juste anecdotique, c’est toute sa vie qui va changer. Comme une ancre jetée au fond de l’eau, le tatouage affirme, stabilise sa personnalité. Ô non, les malheurs ne seront pas conjurés mais enfin, elle devient elle-même, la chrysalide est devenue papillon. Elle enterre sa médiocrité, elle a un nouveau regard sur le monde, les siens et son milieu. Que puis-je reprocher à ce manga, peut-être qu’il oscille entre la ligne claire et les cases parfois petites qui sont surchargées, surtout quand le texte prend le pas sur le dessin. Et aussi quand les malheurs et les déconvenues s’abattent sur Shoko. Ils sont parfois survolés, juste effleurés et sont déroulés comme dans un catalogue de tartines de fiel qui seraient les uniques variantes à la carte du restaurant de la vie. Mais dans l’ensemble, l’histoire vraie de cette fille de gangster finit par devenir touchante. Elle est aussi instructive, nous fait découvrir de l’intérieur un univers avec son code d’honneur et ses propres lois qui se moquent de celles établies. Enfin, pour terminer, comme à mon habitude, c’est la version numérique que j’ai choisie de lire mais la numérisation n’est pas de très bonne qualité, c’est peut-être la raison qui me fait douter du travail de l’illustrateur.
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Les 47 Ronins

Tout d'abord, je tenais à remercier Babelio pour m'avoir choisi lors de la dernière opération Masse critique et aux Editions de l'Eveil pour la proposition de cette ouvrage.

Je remercie également les éditions pour leur envoie rapide et leur petite lettre en ouvrant le courrier. J'aurai cependant aimé qu'on ne se trompe pas aussi grossièrement dans mon nom de famille.

Bon, l'histoire des 47 Ronins est connue de beaucoup, et elle est reprise sous forme de manga par Sean Michael Wilson et l'illustrateur Akiko Shimojima. la légende, des dizaines de fois réinterprétée aussi bien par des illustrateurs ou des cinéastes japonais, voir américains, est ici reproduite aussi proche que possible de la légende originelle. C'est à mon sens le point le plus positif du manga (la légende de base avait été magnifiquement réinterprétée au cinéma dans "The last knights" (ou l'Honneur des guerriers) réalisé par Kazuaki Kiriya).

Cependant, même si l'illustrateur maîtrise son style, il y a des incohérences dans les dessins en fonction des actions que l'auteur veut proposer, des expressions faciales en désaccord avec la situation que le dessin propose. Ensuite, le peu de différence que l'illustrateur propose entre les personnages en terme de physique ne nous permet pas de bien distinguer qui est qui. le dernier gros point négatif de ce manga est la scène finale de la bataille, sans saveur et expéditif.

Je n'aime pas du tout mal noter un livre (de n'importe quel type), mais face à d'autres mangas que j'ai déjà eu la chance de lire lorsque j'étais plus jeune, celui-ci fait malheureusement pâle figure et ne nous apporte qu'une version proche de ce qui a pu réellement se passer dans la légende des 47 ronins. Mis à part ça, on ne peut pas ressortir grand chose d'autre, que cela soit dans le fond ou dans la forme.
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Contes macabres du Japon

Il y a de cela une centaine d'année, un écrivain Lafciano Hearn a réunit une sélection de contes fantastiques tirés de la tradition japonaise. Les mangakas ont repris six de ces histoires dans une adaptation assez réussie.



Il faut dire que cette présente oeuvre a été nominé au Will Eisner Award et a reçu le prix indépendant Publisher Book Awards en 2016. Je dois dire après lecture que c'est plutôt mérité. Certains de ces contes sont très prenants et la chute est vraiment étonnante (notamment pour la première nouvelle intitulée "de la diplomatie").



Ces contes ne sont d'ailleurs pas si macabres que cela mais ils demeurent fantastiques. Je trouve également que la couverture n'est guère représentative mais c'est pour mieux illustrer le masque traditionnel japonais.



Au final, des contes exotiques et fascinant qui nous font découvrir tout l'imaginaire de cette merveilleuse culture japonaise.
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Musashi

Très beau manga qui retrace un parcours de vie dans le Japon féodal.

Pour un non initié, les noms sont assez compliqués à identifier tout de suite et nécessitent des aller-retour qui nuisent à la fluidité de la lecture. Les clans, les personnages s'entremêlent et il est difficile de bien tout saisir.

Les graphismes sont beaux, en noir et blanc bien sûr, mais d'une qualité inégale. Paradoxalement, j'ai eu un mal fou à visualiser les scènes de combat. Peut être par manque de culture et donc dans l'incapacité de comprendre les techniques ou les coups portés, j'ai été systématiquement déçu tout au long des 170 pages par cet aspect qui me semblait important.

C'est plutôt le reste qui m'a plus marqué, avec l'espèce de cheminement intérieur de Musashi.
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Yakuza Moon (manga)

On ne peut pas dire que Shoko Tendo ai eu une vie tranquille et dorée.

Au travers de ce manga nous vivons à la fois la terrible vie de Shoko Tendo et cet espoir qui renait en fin d’ouvrage, mais aussi la rédemption d’un père, dans sa jeunesse très fougueux et impulsif, et avec l’âge, faisant preuve de compassion et d’égards, envers sa fille.

On y voit aussi parallèlement une lueur d’espoir avec des liens familiaux forts et salvateurs, malgré une fulgurante décadence financière de la famille.

On y apprend les valeurs de loyauté, et à l’inverse les pires côtés, des Yakuza.



La couverture, le livre :



Ce livre est un manga à l’occidentale, il se lit comme un livre classique.

La couverture est très attrayante, tape à l’œil, issue de photos bien connues de Shoko Tendo.

Le noir dominant de la couverture, le tatouage chaotique, cette belle femme et la lune énigmatique illustre parfaitement le contenu du livre.



Le dessin, le style, la mise en scène :



Michiru Morikawa adopte un style réaliste bien connu mais qui ne plait pas forcément à tout le monde. Elle a le trait fin et léger avec beaucoup de rondeur. Pour illustrerson dessin, elle s'aide brillamment de trames sans trop exagérer sur cet artifice.



Les effets sont bien réalisés, encore une fois avec la grande aide des trames classiques de manga.



Dans ce livre, les jeux d'ombre et lumière ne sont que peu exploités mais Michiru Morikawa s'arrange, de manière vraiment exceptionnelle, à mettre continuellement son personnage en avant en usant tout de même des contrastes clairs/obscurs.



La mise en scène est bien choisie, pas trop surchargée mais juste à la limite je dirai...

Avec le texte elle peut paraître encombrée.



Le scénario, le découpage :



Le scénario de cet ouvrage est inspiré de l’œuvre (et la vie évidemment) de Shoko Tendo : « Yakuza Moon : memoirs of a gangster’s daughter ».

Sa terrible histoire a donc été adaptée en manga à merveille par Sean Michael Wilson. Il y décompose sa vie par chapitre essentiels.



Le découpage est vivant, fluide, dynamique et rythmé, usant de beaucoup d'artifice que j'apprécie particulièrement comme les cases sans bordures, les vignettes apposées sur une image de fond, et des cellules de tailles diverses et variées à chaque page.



Le récit est captivant et émouvant, et de page en page, nous avons mal pour cette jeune femme. Nous la prenons presque en pitié.



A chaque revers de feuille nous espérons qu’elle s’en sorte, et que ses malheurs personnels auxquels s’ajoutent ceux familiaux, disparaissent… mais non.

Enfin son salut lui viendra d’un détail presque insignifiant, qu’elle porte aujourd’hui tous les jours sur son dos : son tatouage.



Malheureusement se dénouement heureux par cette petite « broutille » ne saute pas aux yeux à la fin de ce livre. Coté scénario, c’est là le seul petit « hic » qui m’a interpellé.


Lien : http://www.7bd.fr/2015/12/ya..
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Yakuza Moon (manga)

On ne peut qu'avoir de la compassion pour cette pauvre fille de yakuzas. En effet, être la fille d'un chef de clan mafieux est loin d'être idyllique. C'est ne pas une vie à la Paris Hilton, loin de là ! On aurait presque envie de s'apitoyer sur le sort de cette jeune femme mal née. C'est en plus tirée d'une histoire vraie.



La violence des hommes est omniprésente ainsi que la drogue. Il faudra beaucoup de courage à cette femme pour retrouver un équilibre de vie à peu près normal. Un dessin un peu simpliste mais un récit qui prend pas mal d'envergure. Il y a une puissance émotionnelle assez forte.



Moralité: il faut gagner dignement sa vie et non à voir affaire au milieu du crime organisé. Cependant, les enfants ne choisissent pas. Terrible vie à travers ce témoignage mais également l'espoir d'une rédemption.
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Le livre des cinq roues [Manga]

Bien que le personnage de Musashi m’ait toujours fasciné (et plus encore depuis que j’ai découvert sa biographie romancée par David Kirk), je reconnais que je n’ai jamais été inspiré par la lecture de son fameux Traité Des Cinq Roues (Gorin-no-sho) dans lequel il expose les principes de son art du combat à deux sabres (niten ichi-ryu).



C’est pourquoi j’ai opté pour cette scénarisation de Sean Michael Wilson illustrée par Chie Kutsuwada, pensant que la chose passerait mieux sous un format allégé.



Sauf que voilà, même avec la meilleure volonté du monde il n’est pas évident de tisser un quelconque scénario autour d’un bouquin qui n’en propose aucun. Le Traité Des Cinq Roues est avant tout un guide pour aider le pratiquant à comprendre et à améliorer son art (art dont la finalité est la victoire, voire la mort de l’adversaire).



N’étant pas pratiquant de la voie du sabre (même si je reconnais volontiers que les katanas sont des armes aussi magnifiques que mortelles) et ne me voyant pas tailler en sashimi le scélérat qui viendrait me chercher des noises alors que je me balade peinard en ville, j’ai eu beaucoup de mal à accrocher. Du coup la lecture de cette BD s’est avérée beaucoup moins fluide qu’attendue et s’est étalée sur plusieurs semaines.



C’est donc sur cinq chapitres (Terre, Eau, Feu, Vent et Esprit) que Musashi va essayer de transmettre sa philosophie, sa pratique et ses stratégies de combat. Je ne sais pas ce que ça donne dans le texte complet, mais ici, si le texte est facilement assimilable, ça reste vachement succinct… ce n’est certainement pas après avoir lu ce roman graphique que vous pourrez aller défier Dark Vador !



Dans le même ordre d’idée, le dessin est plutôt agréable, mais il manque clairement un arc narratif auquel le rattacher.



Je ne jette pas la pierre à ce bouquin, c’est juste que je ne fais clairement pas partie du public qu’il cible.
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Yakuza Moon (manga)

Ma note oscillerait entre le 3 et le 4, mais l'impression qu'il m'a laissée à la première lecture m'invite à hausser ma note. Avec une possible baisse au fil des relectures.



Cette BD est prenante, très prenante même. C'est même le point le plus fort de cet ouvrage qui nous conte une vie bien particulière, non pas tant au sein de la mafia japonaise que dans le giron de cette même mafia. La fille d'un gangster, baignant dans cet univers, semble n'avoir aucune échappatoire à la chute.

Une histoire bien noire, qui retrace de l'enfance jusqu'à l'âge adulte le parcours chaotique de cette femme, tombant dans tout ce qui peut se faire comme déchéance. Le récit est très sombre, mais une note d'espoir rehausse l'ensemble, et laisse au final un petit (très petit sentiment de légèreté).



Par contre, j'ai été assez déçu du dessin. Il est certes très lisible, adapté au genre et correct, mais de nombreuses fois j'ai eu l’œil qui a tiqué sur les cases : que ce soit dans certains détails du récit (elle parle de cicatrices qui n'apparaissent pas), ou simplement dans les postures, très figées. Certains autres détails sur lesquels je tique m'ont sauté au visage, mais je reconnais que c'est plus mon appréciation et ma façon de voir le dessin.



Bref, une lecture prenante, qui m'a laissé une drôle d'impression au final, mais servie par un dessin que j'ai trouvé juste "efficace", ce qui m'a fait hésiter entre 3 et 4. Mais au final, je préfère retenir cette émotion et la puissance qui m'a entraîné dans la lecture, car oui, c'est véritablement prenant. Au point de ne pas vous lâcher une fois ouvert. Par contre, on ne le dira pas assez, mais attention, c'est une lecture plutôt dure.
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Contes macabres du Japon

Entre 1850 et 1904, Lafcdio Hearn, écrivain irlando-grec et professeur d’anglais au Japon, a rassemblé plusieurs recueils d’histoires folkloriques japonaises. Une sélection a été faite pour faire cet ouvrage Contes macabres du Japon, certains de ces contes populaires ont ainsi pris la forme de mangas sous le coup de crayon de Michiru Morikawa et à l’aide de l’adaptation de Sean Michael Wilson.



On retrouve dans ce manga grand format, six contes sur lesquels seul le premier n’a pas de touche fantastique même s’il concerne les croyances et les superstitions. Autrement, on y rencontre toutes sortes de personnalités, un bûcheron, un seigneur, des villageois, mais on fait également la connaissance de yô-kai [1] comme la yûki-onna [2], mais aussi un samebito [3] ou des fantômes. Les histoires ne se ressemblent pas, mais on ne peut pas s’empêcher de tourner les pages. L’atmosphère nous emporte dans ce Japon médiéval et on accompagne les différents personnages avec intérêt.



Si certains contes sont assez prévisibles ou ne vont pas très loin dans l’intrigue, ils restent agréables à lire, car la narration est telle qu’on se retrouve immergé. Et d’autres sont vraiment plus intéressants, le premier est vraiment percutant et l’histoire du musicien sourd est passionnante, car dans ces deux cas, il est impossible de deviner la conclusion de l’histoire. La subtilité est plus présente et ce qu’on nous raconte ressemble moins à ce qu’on peut connaître.



Sinon, l’ouvrage porte assez mal son nom, en effet, le terme « macabre » donne l’impression qu’on va lire des contes plus portés sur le sombre et le lugubre, alors que, curieusement, ce n’est pas le cas. Certes, nous avons souvent l’histoire de personnes décédées, mais on n’a jamais de sentiment de crainte en lisant ces adaptations. D’ailleurs, celles-ci sont vraiment réussies, le duo a su nous transmettre leur ambiance, ils n’en ont pas fait de trop et le style graphique se marie parfaitement avec la période où se déroulent les actions ainsi que les différents personnages.



Contes macabres du Japon est un très bon ouvrage pour les amoureux du folklore japonais, il se lit avec une très grande fluidité et nous donne vraiment envie d’en lire plus. Et oui, à la fin, on se dit que six contes, c’est vraiment trop peu.
Lien : http://onirik.net/Contes-mac..
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Wuthering Heights

C'est mon premier livre lu en anglais et je peux dire que la version originelle est bien meilleure que toutes les traductions françaises que j'ai lues! Une histoire d'amour torturé sur fond romantique... On sent bien que quelque chose ne tourne pas rond aux Wuthering Heights, comme si la famille Earnshaw était en proie à une tare génétique... J'ai adoré!
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Yakuza Moon (manga)

« L'histoire vraie d'une fille de gangster japonais »… Je vous avoue que cette phrase d'accroche avait tout de suite retenu mon attention. Tirée de l'autobiographie de Shoko Tendo, j'avais envie de voir enfin le « monde des yakuzas » à travers le regard d'une femme.



Nous suivons Shoko de sa tendre enfance à la jeune femme trentenaire qui va enfin prendre un tournant salvatrice pour sa vie. Mais avant d'arriver à cette note d'espoir, elle va nous dévoiler ses peurs, ses blessures, sa colère, ses hontes ainsi que ses petits instants de bonheurs, les liens avec sa famille et le désir d'être en harmonie avec elle-même.



On ne peut qu'être touché par toutes les épreuves que Shoko a dû vivre, au point même que je me suis demandée où elle trouvait la force pour tenir face à cela. Le mépris de certains parce qu'elle est la fille d'un yakuza, les dettes que la famille a du mal à honorer, son échappatoire dans « les paradis artificiels » durant son adolescence, ses relations amoureuses chaotiques, voire très violentes… Cela s'enchaîne très vite au fil des pages, entrecoupés avec quelques brefs moments plus sereins.

Et tout en se dévoilant, elle nous montre l'image qu'ont les Yakuza sur la Femme: soit soumise, restant à la maison et s'occupant des enfants comme on peut le voir à travers la mère de Shoko ou bien comme un objet sexuel pour leurs amusements. Je peux vous dire que j'ai bien grincé des dents !



Pourtant, bien que j'aie apprécié cette lecture, je ne peux pas manquer de relever quelques points qui me laissent perplexe.

J'ai trouvé que l'on avait pas assez d'approche avec les membres de sa famille. On a peu d'interaction entre Shoko et ses parents, ce qui est dommage, car sa force et ses failles prennent source de l'amour qu'elle a pour eux. Quant à son frère et à ses soeurs, je vous avoue de les avoir oublié vu au peu de connexion avec eux.

Pour ce qui est de ses relations amoureuses, elles sont centrales dans le récit. Au-delà de l'aspect psychologie qui va dans le sens que Shoko cherche un homme proche du profil de son père (un beau complexe d'oedipe), j'ai plus tendance à y voir plusieurs facettes masculines chez les yakuzas: on a l'exemple de celui qu'il la prend carrément pour un jouet sexuel et un autre bien plus fidèle au code d'honneur et aux promesses faites au père de Shoko qu'à entretenir leur relation.



Et nous arrivons à mon principal reproche:

– Alors que je m'attendais à découvrir des choses sur les clans de Yakuzas à travers le regard d'une personne féminine et cela depuis son enfance, j'avais la vie d'une femme qui a été maltraitée autant physiquement que mentalement, qui a dû affronter de nombreuses épreuves, vaincre ses vieux démons, avant de pouvoir enfin s'épanouir.

C'était une de mes grosses attentes pour ce manga et, malheureusement, je fus déçue de ce côté-là.



Pour finir, côté dessin, j'ai apprécié les traits de la dessinatrice qui a su retranscrire les différents sentiments qui traversent les personnages, surtout ceux de Shoko qui m'ont parfois troublé et mis mal à l'aise. Il y'a vraiment très peu de chances que vous y soyez insensibles.

Je regrette juste le manque d'arrière-plan, de décors derrière les personnages donnant une sensation de vide.



Conclusion:

Bien que l'histoire ne fût pas vraiment celle à laquelle je m'attendais, je n'ai pas pu rester de marbre face à ce que Shoko Tendo a vécu. Ce n'est pas les différentes facettes du clan des Yakuzas que j'ai découvert, mais celle d'une femme complexe, forte et courageuse qui a su vaincre ses vieux démons et trouver une certaine sérénité d'après les dernières interviews que j'ai pu lire.



C'est un récit qui pourra heurter la sensibilité de certains par sa dureté et sa touche de violence, mais elle est salutaire par sa note positive à sa fin. Selon moi, son message est que:

– notre vie est composée d'infinis chemins. Que l'on se soit égaré ou bien tombé sur une impasse, il suffit de prendre une nouvelle route. Rien n'est défini, tout est possible.

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Les 47 Ronins

Même si comme beaucoup de personnes, je connais ou plutôt devrais-je dire, j'ai connu la légende des 47 rônins, c'était il y a fort longtemps et mes souvenirs en restaient vagues. Ce livre est donc tombé à pic pour me faire redécouvrir une histoire dont il me restait que de bons échos.



J'ai trouvé que c'est une très bonne idée de mettre en scène cette légende sous la forme d'un manga et je dois dire que le livre rempli parfaitement son rôle, résumant à merveille dans ce seul ouvrage les temps forts de cette tragédie. On en ressort en détenant les clés principales pour l'expliquer. Malgré tout pour les lecteurs qui seraient intéressés par une approche plus complète et plus historique de l'histoire des 47 rônins il risque d'avoir une déception. Ce format One-shot n'est pas prévu pour décortiquer l'histoire et on se s'attarde ni sur les acteurs du drame (les rônins) ce qui est un peu dommage, ni sur les détails historiques, ni trop non plus sur le Japon de cette époque. De plus, si on n'est pas familier de la conception de l'honneur des samouraïs, certains choix des personnages peuvent surprendre.



Le dessin est agréable et désert bien le récit. Il va presque jusqu'à être épuré dans le cas de certaines bulles pour se concentrer sur l'essentiel tout comme le récit. ça peut être une bonne chose, mais à certains moment, ça m'a gêné. J'ai eu par exemple quelques difficultés à différencier certains personnages de l'histoire entre-eux, je pense notamment à Kamei et Asano qui sont la copie conforme l'un de l'autre. Un peu plus de travail au niveau du trait aurait été appréciable.



Mais malgré ces quelques points négatifs, j'ai passé un bon moment à lire cet ouvrage et pu redécouvrir cette légende. Je remercie les éditions de l'éveil pour cet envoi dans le cadre de cette masse critique.
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The Canterville Ghost

The Canterville Ghost

By Oscar Wilde



It is the story of one ghost who haunts a castle. His name is "The Canterville Ghost". He spends his time frightening all the people who live in the house. So they move out all the time. But the new family, the Otis family ,isn't scared at all !

I very much liked this comic strip about supernatural powers. I recommend it to people who like ghost stories.



Auxane, 3e
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Musashi

Miyamoto Musashi est certainement un des samouraï des plus célèbres du Japon. On retrouve d’ailleurs ce sabreur exceptionnel dans de nombreuses œuvres. La série manga Vagabond, de Takehiko Inoué s’inspire librement de ce dernier tout comme le romancier Eiji Yoshikawa dans ses romans La pierre et le sabre, et La parfaite lumière. Thomas Day le met en scène dans son roman fantastique La voie du sabre. On ne compte pas les nombreux films qui reviennent sur ses exploits, notamment la série de 6 films de Tomi Uchida. Et il y en a d’autres.

Ce samouraï légendaire, resté invaincu, est connu pour avoir développé un art du sabre particulier. Il est à l’origine d’un kenjutsu révolutionnaire appelé Niten-Ichi-Ryu ou “l’école des deux cieux”, qui utilise simultanément deux sabres, l’un long, le katana, et l’autre court, le wakizashi. Il est d’ailleurs l’auteur d’un célèbre traité, le Gorin no sho, appelé aussi le Traité des cinq roues ou Livre des cinq anneaux, encore amplement étudié aujourd’hui.



C’est la vie de cet homme que nous invite à découvrir ce nouveau manga. Nouveau car il existe déjà une vie de Musashi chez Kana, signé par le célèbre Shotaro Ishinomori (Kamen Rider, Cyborg 009, San Ku Kaï). Pour autant, je ne l’ai pas lu et n’ai pas été parasité par une quelconque comparaison.

L’histoire débute avec le fils adoptif du célèbre Musashi, Miyamoto Iori. Venu se recueillir devant un monument à la gloire de son père, il échange avec le sculpteur, curieux de connaître où est la frontière entre le mythe et la réalité. Miyamoto se prête alors de bonne grâce au récit de la vie de son père. Le procédé semble classique mais se révèle tout à fait efficace. A la fois au plus proche des faits tout en conservant une certaine distance, le jeune homme évoque la jeunesse de Musashi, ses premières victoires, ses hauts faits d’armes. Le contexte historique est expliqué et permet de saisir les enjeux en œuvre dans certains combats. On découvre que Musashi a aussi été un esthète des arts : peintre, calligraphe, philosophe, créateur de jardins. Il ne fut pas uniquement ce grand guerrier et il est intéressant une autre facette moins médiatisé de l’homme.

Le parcours atypique de cet homme s’encombre parfois de zones d’ombre et de différentes versions. Miyamoto n’hésite alors pas à affirmer qu’il ne sait pas. De fait, l’auteur propose ici un ouvrage qui se veut précis et s’appuie sur de nombreuses sources historiques. Lorsque ces dernières ne permettent pas d’affirmer de manière certaine un fait historique, il laisse une part d’incertitude habilement mis en scène par le narrateur qui ne nuit pas à l’histoire mais accentue le côté mystérieux du sabreur.



Signé par Sean Michael Wilson, scénariste qui vit au Japon et se fait fort d’une excellente culture historique du pays, et par une dessinatrice japonaise, Michiru Morikawa, cette version graphique de la vie de Musashi se révèle très convaincante. Bien que resserré sur un tome unique, on ne ressent pourtant pas de lacunes à la lecture. L’ensemble est très fluide et permet de découvrir les grandes lignes d’un destin hors-norme. Si j’ai quelques réserves sur la partie graphique (des problèmes de proportion dans certains visages), j’ai été plutôt agréablement surprise par ce manga que j’ai abordé avec quelques a-priori, je dois l’avouer. Au final, les éditions Budo (spécialisé en ouvrages d’arts martiaux) prouve que leur connaissance de cet univers n’entre pas en contradiction avec l’édition de manga.

5ème titre de leur collection, Musashi est une excellente première approche de ce célèbre guerrier. Libre à vous de poursuivre votre découverte avec des ouvrages plus pointus !
Lien : http://grenieralivres.fr/201..
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Le sermon du Tengu sur les arts martiaux

Pourtant, le graphisme de Michiru Morikawa est vraiment bien travaillé, l’adaptation de Sean Michaël Wilson est réussie mais la lecture du manga nécessite malgré tout une certaine connaissance de cette philosophie ou du moins être déjà dans un bon état d’esprit [...].
Lien : http://www.bdencre.com/2014/..
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Les 47 Ronins

J’ai trouvé le récit exaltant mais je l’aurais aimé davantage en film. Seulement je ne peux pas nier que le graphisme de ce manga ne plait pas du tout. Pour être plus juste, il ne correspond pas à mes critères esthétiques. En soi, le dessinateur maîtrise son art mais ce n’est pas mon style…À découvrir tout de même pour l’histoire et les valeurs d’une époque…

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Yakuza Moon (manga)

Le manga, Yakuza Moon, de Shoko Tendo est très prenant, bien que l'action soit un peu longue, l'histoire était bien racontée de manière à ce qu'on ne s'ennuie pas, la violence et la tristesse de la vie de Shoko était très bien retranscrite, on sentait que tout ceci n'était qu'un vague aperçut de la dureté de ses viols, du regard de son père, de ses amants et de son métier.

Shoko a grandit avec un père alcoolique, yakuza et violent, sa mère se laissait faire et la petite fille ne pouvait pas faire grand chose de plus. Durant son adolescence, elle devient vite une ado perturbante qui sèche les cours pour passer ses journées avec ses amis junkies à se droguer au dissolvant. Par la suite, elle passe à la drogue dure, elle se fait sexuellement harceler, fait de la prison, et tous les hommes qu'elle a aimés se trouvaient être ou violents ou mariés. Elle a mené une vie très dure et pourtant, elle a réussit à s'en sortir. Shoko a décidé de sortir de tout ça, de vivre une vie plus calme et honnête, pour faire plaisir à la dernière volonté de son père, qui était qu'elle soit heureuse.

je recommande ce livre à des gens qui n'ont pas une âme sensible, car la force du désespoir de cette oeuvre, sait comment toucher les gens. Même si en apparence, ce n'est qu'une biographie dessinée, c'est aussi une vision différente du monde, aussi un regard sur le pouvoir des yakuzas sur les gens.
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Contes macabres du Japon

Si les histoires sont souvent bien racontées et prenantes, le dessin ne se révèle, quant à lui, pas grandiose et presque seulement illustratif. Abusant de trames pas très avenantes, le trait de Michiru Morikawa est trop simple, maladroit.
Lien : http://www.bodoi.info/contes..
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