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Citation de ILESTMIDI


Au départ des gendarmes, Hélène s'était enfuie vers le bois qui jouxtait la métairie. Les larmes roulaient sur ses joues. Comme d'habitude, depuis que les Bourrel étaient à la Borde Perdue et qu'elle avait du chagrin, elle avait eu, comme un instinct, le réflexe de se réfugier parmi les arbres. Comme s'ils comprenaient ses inquiétudes, comme si leurs branchages sombres allaient l'envelopper pour la consoler.
Mais cette fois, elle n'était pas seule. Lorsqu'elle courut avec l'intention de s'enfoncer au plus profond du bois, Marcel était à sa suite. Il avait beau l'appeler de temps à autre, elle semblait ne pas l'entendre envahie par ses pleurs.
Les branches lui frôlaient le visage, l'égratignaient parfois. Enfin, il parvint à la rejoindre.
— Hélène ! Mais enfin vas-tu me dire ce qu'il se passe ?
Mais les sanglots de la jeune fille étaient trop forts pour lui autoriser une quelconque parole. Elle s'était appuyée contre un chêne, la tête dans ses mains.
— Hélène ! Hélène ! Il n'existe pas de problème sans solution, j'en suis la preuve vivante. Je me suis sorti de tout.
Les larmes de la jeune fille se tarirent un peu à cette assertion. Ses vingt ans à peine froissés, le jeune homme parlait déjà comme un vieux sage. Le décalage était surprenant et il rendit même un peu de son sourire à Hélène.
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