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Citation de Takateru


C’est en se penchant sur le sarcophage de bois> peint qu’Anouna, parfumeuse au Per-Nefer de Sethep-Abou, s’aperçut que la momie sur laquelle elle travaillait depuis trois jours avait disparu. Une mince bandelette de lin sortait de la boîte funèbre, marquant le chemin emprunté par le mort lors de sa fuite. Une fine bande de tissu à peine froissée, imprégnée d’essences rares, et qui se tortillait comme la mue laissée par un serpent en train de faire peau neuve. La jeune fille voulut pousser un cri d’alamie mais aucun son ne sortit de sa bouche. Il fallait donc se résoudre à admettre l’impossible : le défunt avait mis la nuit à profit pour quitter la maison d’embaumement en laissant se dérouler dans son sillage l’interminable pansement enduit de résine qui constituait son armure d’éternité. Pourquoi était-il parti ? Parce qu’il refusait d’entrer dans le royaume des morts... ou parce qu’il était mécontent des services de l’embaumeur choisi par sa famille ? Anouna opta pour cette deuxième hypothèse car elle savait que les travaux du Per-Nefer laissaient quelque peu à désirer dès lors qu’il s’agissait d’enterrements de seconde classe.

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