Les cinq dimensions principales de l'activité humaine:
La dimension physique: le corps, la sensorialité, la motricité, la sexualité physique...
La dimension affective: le "coeur", les sentiments, la relation d'amour, l'autre...
La dimension rationnelle: la "tête" (avec ses deux hémisphères!): les idées et l'imaginaire créateur,
La dimension sociale: les autres, l'environnement humain, culturel...
La dimension spirituelle: la place et le sens de l'homme dans l'environnement cosmique et l'écosystème global...
A chacun sa vérité. La subjectivité permet au sujet "d'habiter" l'objet, de lui redonner vie.
Le courant intégratif est dit encore "multiréférentiel" et cherche à rassembler les divers courants évoqués ci-dessus.
Les uns tentent d'élaborer une théorisation globale, dépassant les clivages de chaque méthode et surtout de chaque "chapelle", afin de dégager des principes généraux, intégrant les principaux concepts. Cela parait possible entre des méthodes relativement voisines : Gestalt et analyse transactionnelle, psychodrame et gestalt, hypnose éricksonienne et PNL, etc. C'est plus délicat lorsqu'on essaye de concilier la psychanalyse avec des approches comportementales ou neurobiologiques...D'autres alors se contentent d'emprunter des techniques à une méthode différente, tout en fondant leur stratégie thérapeutique sur une méthode de base. Ainsi, par exemple, certains rogériens, centrés sur la personne, prennent en compte les phénomènes de transfert et de contre-transfert (issus de la psychanalyse), ou bien accompagnent des mises en acte (issus du psychodrame ou de la Gestalt), ou encore ont recours à des actions d'ancrage et de recadrage (issus de la PNL). On est là dans une approche éclectique, combinant des techniques, et non plus dans une approche intégrative, rapprochant les principes mêmes.
L'attitude dite "multiréférentielle" se situe à la croisée de ces deux recherches, assimilant à la fois certains principes et certaines techniques. De fait, la plupart des psychothérapeutes expérimentés ont eux-mêmes été formés à plusieurs méthodes et ils font appel à une synthèse personnelle de plusieurs d'entre elles, enrichissant leur méthode privilégiée, et modulant leur pratique selon la nature des troubles, la personnalité de chaque client et le cadre du travail (clientèle libérale, institution, etc).
En conclusion, si quelqu'un "va voir quelqu'un" aujourd'hui ce n'est pas forcément pour se faire enfermer dans une psychopathologie classificatrice...