Shaykh Mohammad Aboû Zahra

- La science de Malîk

- Lettre d’al-Layth à Malîk

« Le cadi ‘Iyyâd a rapporté dans Al-madârik une partie de la réponse d’al-Layth, sans reproduire toute la lettre, c’est pourquoi nous la présentons en totalité à partir d’A’lâm al-mouwaqqa’în d’Ibn al-Qayyim :

Le salut soit sur toi, louange à Dieu, l’Unique.

Que Dieu nous fortifie et nous prépare le meilleur destin dans ce monde et dans l’autre. J’ai reçu ta lettre dans laquelle tu vantes les mérites des Médinois, ce qui m’a réjoui (que Dieu les rende éternels et les perfectionne par leur empressement à le remercier), et dans laquelle tu présentes ton point de vue sur le courrier que je t’ai envoyé. Sois récompensé par toutes ces remarques et permet-moi de les discuter ici.

Tu dis que tu espères que les conseils que tu me donnes trouveront en moi un écho favorable, et que la seule chose qui t’a retenu de me les prodiguer par le passé était le fait que tu ne trouvais rien à redire concernant mes opinions. Tu dis également que j’émets des fatwas en contradiction avec ce qui est admis par la communauté médinoise, et que je dois craindre pour moi-même du fait que les gens s’en remettent à mes fatwas, que la référence reste Médine où a émigré le Prophète (paix et salut sur lui), et où le Coran a été révélé. Tout cela est juste et je l’accepte, mais je ne connais personne que l’on admet posséder la science religieuse, plus réticent à l’égard des fatwas non orthodoxes, ni plus fidèle à l’égard des savants de Médine et de ce qui fait l’objet de leur consensus, que moi-même, grâce en soit rendue à Dieu !

Concernant la place du Prophète (paix et salut sur lui) à Médine, la révélation du Coran au vu et au su de ses Compagnons, et la fidélité des gens à ces derniers par la suite, tu dis juste.

Pour ce qui est de ta citation de la parole de Dieu : « Et les précurseurs parmi les émigrés et les partisans… » ».