Lorsque Shigeru Mizuki décide en 2003 de rendre hommage aux Cinquante-trois stations du Tôkaidô, il le fait avec sa facétie et son sérieux habituels : au même titre que les estampes d'Hiroshige, les yôkai incarnent ce patrimoine japonais disparu. Ils sont la culture vernaculaire dans laquelle les grands seigneurs et les paysans ont puisé une partie de leur croyance et de leurs fêtes. Pour rappeler cette évidence, Shigeru Mizuki a choisi de reprendre les techniques de la gravure traditionnelle : chaque planche a été gravée sur bois avant d'être imprimée.