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4.42/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Algérie
Né(e) le : Entre 1840 et 4
Mort(e) le : 28/12/1905
Biographie :

Si Mohand Ou Mhand est un poète et philosophe kabyle de la confédération tribale des Aït Iraten, né entre 1840 et 1845 à Icheraiouen, près de Larbaâ Nath Irathen (anciennement Fort national), en Algérie, et mort le 28 décembre 1905 à Ain El Hammam (anciennement Michelet).


L'œuvre de Si Mohand est directement inspirée de sa vie. Son enfance est placée sous le signe de la violence et de l'exil. Né dans une famille de la petite bourgeoisie musulmane de Icerεiwen, il assiste à l'arrivée des troupes françaises du général Randon en Kabylie et à la destruction de son village. À la place, les Français construisent une ville fortifiée devenue Fort national (Larbaâ Nath Irathen).

Installé dans un hameau voisin, le jeune homme se destine ensuite au droit musulman. Mais la révolte de 1871 met un terme à ses projets. Son père est exécuté, son oncle déporté avec ceux qui deviendront les Kabyles du Pacifique en Nouvelle-Calédonie et sa famille dispersée.


Déraciné et seul, Si Mohand devient un poète errant.

Les Isefra (le mot signifie les « poèmes » en berbère, au singulier Asefru), ont été publiés sous forme de recueils à plusieurs reprises, notamment par Amar n Said Boulifa en 1904, Mouloud Feraoun en 1960, Mouloud Mammeri en 1969 (et Larab Mohand Ouramdane au Maroc en 1997). D'autres poèmes de Si Mohand ont été recueillis et publiés à compte d'auteur à Alger en 2000 par Younes Adli.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Mon cœur saignant
Envie le sot
Qui a coutume d’engraisser

L’homme conscient est dans les affres
Comme qui a chu dans le puits
Ou qui boit goudron et résine de férule

Ce monde dégénère
Où prospèrent les ladres
Et où les preux sont gavés de déboires.
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Ton secret garde-toi de le divulguer
On te flouerait
En ce siècle tous les hommes sont faux.
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Ah avoir œil de fer
Inaccessible à la fatigue
Et à longueur de journée pleurer.
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Mais ce pays a changé
Il est devenu la proie des gredins
De ceux que jadis j'abhorrais
Et au preux l'existence est ardue
Et âpre comme le piment
Il se gave de colère et de désespoir.
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Seul celui qui voit les choses cachées
Lit dans les cœurs
J’étais brûlé de flamme et de feu.
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Ne te fie pas au monde il ne dure pas
Il peut démentir ton étoile
J’ai vu la chèvre insulter le bélier

Le faucon qui allait en tête des foules
Aujourd’hui pauvre hère
Est devenu la proie des battues

Les bouchers qui lavaient la viande
De sa bouse sauf votre respect
Sortent maintenant vêtus richement.
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Tous vont chez Ramasco
Plonger dans le Pernod
Ces hommes insipides.
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Pour lui, la poésie n’était ni un métier, ni un accident, c’était un destin : il ne l’avait ni cherchée ni choisie, elle s’est imposée à lui comme un fatum. […]
Mohand s’est mis à remodeler sa vie de tous les jours pour la mettre en accord avec sa vocation. Il s’est mis à boire, fumer, aimer, tenter beaucoup d’expériences insolites que les convenions, les nécessités de la subsistance et d’expresses lois religieuses interdisaient aux autres.

-Introduction de Mouloud Mammeri-
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Mieux vaut la mort que la vie que nous vivons.
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L’ancienne société kabyle était démocratique jusqu’à l’outrance. La tentation permanente (et souvent la réalité) de l’anarchie était tempérée par l’observance stricte des règles d’une tradition d’autant plus tyrannique qu’elle n’était ni écrite ni concrétisée dans un corps. Cet ordre apparemment subsiste. Il y a toujours des amins, des tamens, des marabouts, des assemblées de villages […] mais tout cela a été vidé de son âme […]. Désormais, l’initiative et la réalité du pouvoir échappent aux anciennes institutions de la république kabyle, devenues cadre vide.

-Introduction de Mouloud Mammeri-
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