Une ligne de rupture apparaît en cette période entre I'Église et les femmes. Le christianisme étant le fruit d'une société patriarcale, il ne pouvait pas donner un grand rôle aux femmes. Toutefois, dans la liturgie des débuts de l'Église, elles pouvaient remplir une fonction significative, et dans l'église carolingienne, certaines d'entre elles dirigeaient des abbayes (Gertrude de Nivelles, + 659). La réforme grégorienne (Grégoire VII, 1073- 1085), accentuant la distinction entre clercs et laïcs, donne à la position inférieure de la femme un caractère plus définitif, lui ôtant à jamais la possibilité d'être admise dans des fonctions du clergé.