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Critiques de Simon Gane (14)
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They're not like us, tome 1 : Black holes f..

Ce tome correspond au début d'une nouvelle série, indépendante de toute autre. Il comprend les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2014/2015, écrits par Eric Stephenson, dessinés et encrés par Simon Gaine, avec une mise en couleurs de Jordie Bellaire.



Tabitha s'apprête à se suicider en s'élançant depuis le haut du toit d'un immeuble. Un individu se faisant appeler The Voice lui enjoint de ne pas le faire. Plus tard il vient la chercher dans sa chambre d'hôpital et l'enlève purement et simplement des mains du personnel soignant.



The Voice emmène Tabitha (à qui il attribue le surnom de Syd) dans une belle demeure. Il lui présente 8 autres jeunes adultes, tous portant un nom de code : Fagen, Wire, Runt, Blurgirl, Moon, Mysery Kid, Maise et Gruff. Ils forment une petite communauté, vivant dans une maison qu'ils se sont appropriée, volant comme bon leur semble, grâce à leurs capacités spéciales. Ils ne sont pas comme nous, ils sont différents.



Eric Stephenson est l'éditeur en chef d'Image Comics, mais aussi un scénariste à part entière (par exemple Nowhere Men). Avec cette série, il reprend un point de départ très classique dans les comics : des jeunes (ici plutôt 18-20 ans) disposent de capacités exceptionnelles et cherchent leur place dans la société. Néanmoins, cette série ne s'inscrit pas le registre des comics de superhéros : pas de costume, pas de supercriminel, pas de tort à redresser, pas d'organisation gouvernementale clandestine, pas de musculature délirante, pas de poitrine hypertrophiée. Certes, cette dizaine d'individus a adopté des noms de codes. The Voice explique qu'il s'agit d'une nécessité pour couper définitivement les ponts avec leurs parents, leurs familles, pour disparaître des registres de la société.



Tabitha/Syd se trouve embarquée sans consentement dans cette communauté aux coutumes étranges. Elle se trouve dans la position embarrassante de découvrir des individus ayant enduré des difficultés similaires aux siennes (personne ne comprend ce que c'est que d'être télépathe), mais suivant des règles immorales. Eric Stephenson impressionne le lecteur en prenant un point de départ maintes fois utilisé dans les comics, et en le développant dans une nouvelle direction. À la fois ces individus sont incompris et rejetés par la société (oui, comme les mutants), à la fois il s'agit de jeunes adultes pour qui l'avenir devrait recéler de nombreuses promesses.



Pourtant il n'y a qu'à peine 2 combats, pas d'utilisation pyrotechnique de superpouvoir, pas de pulsion d'accomplir le bien au péril de sa vie. Il n'y a pas non plus de cynisme de façade ou de racolage pour capter l'attention du lecteur. Le mode de fonctionnement de cette communauté repose sur des règles claires, avec un chef qui impose sa vision de la société. Il n'en profite pas pour abuser des autres membres, du moins pas de manière physique ou morale. Mais il leur impose bien un mode de vie, qui fait que le prix à payer pour pouvoir vivre sans crainte est assez élevé, dans un environnement bienveillant.



Le scénariste amalgame habilement la propension à la révolte des adolescents, avec la place que leur réserve la société des adultes. Non seulement, les différents ne sont pas compris par les adultes, incapables d'imaginer que leurs troubles proviennent de capacités exceptionnelles, mais en plus ils anticipent avec pertinence que si d'exception un adulte serait en mesure d'envisager leur capacité, son premier réflexe serait de voir comment en tirer parti, sur le dos du différent. La métaphore avec la situation de jeunes adultes dans la réalité est immédiate et pas forcément si biaisée que ça.



D'un premier abord, les dessins de Simon Gane ne sont pas très agréables à l'œil. Il faut un peu de temps pour comprendre pourquoi : il ajoute de courts traits fins et secs pour figurer une partie des textures (en particulier sur les vêtements, et dans une moindre mesure sur les visages). Cela donne une apparence un peu chargée et un peu cassante, pas très esthétique. Puis le lecteur constate que ce dessinateur évite aussi bien que le scénariste, tous les poncifs visuels des comics de superhéros. Effectivement tous les personnages ont une morphologie normale, sans muscle surnuméraire, sans courbes voluptueuses.



Dans un premier temps, l'introduction de 10 personnages que leurs capacités rendent différents intimide un peu le lecteur qui craint de ne pas tous les différencier (d'autant que 8 d'entre eux sont présentés sur la même page). En fait, cette crainte n'est pas fondée, car Gane leur donne des caractéristiques qui permettent de les identifier facilement, sans qu'ils n'aient l'apparence de phénomène de foire.



Les expressions des visages sont assez variées pour faire passer des émotions nuancées, mais parfois un peu répétitives (en particulier Syd qui a souvent la bouche entrouverte). La mise en scène dépasse le simple niveau fonctionnel, mais les scènes de dialogues comprennent quand même un quota élevé de cases occupées uniquement par le buste de l'individu en train de s'exprimer.



Simon Gaine se révèle être un costumier et chef décorateur très doué. Chaque personnage dispose de sa propre garde-robe, avec des vêtements ordinaires et crédibles, sans qu'ils soient passepartouts ou génériques. Le scénario explique comment ces différents s'approvisionnent en vêtements, et le lecteur apprécie l'élégance des costumes de The Voice, ou encore la jupe et le chemisier de Maise.



Le dessinateur réalise des décors avec une forte personnalité. La première page permet d'observer le bâtiment fonctionnel en béton gris qui abrite la clinique où séjourne Tabitha. La façade et l'architecture de la demeure cooptée par The Voice en font un pavillon plein de charme. L'aménagement intérieur permet d'admirer un mobilier choisi avec soin et goût, ainsi que les tableaux accrochés aux murs. Gane passe également un temps certain à représenter les équipements présents dans une chambre d'hôpital.



Grâce aux qualités des dessins, le lecteur voient des personnages normaux et vivants, évoluer dans des endroits crédibles dont les détails viennent confirmer et enrichir la narration. La mise en couleurs est réalisée par la star montante en la matière (dans le courant des années 2010), à savoir Jordie Bellaire. Elle utilise une approche naturaliste, utilisant des couleurs représentant réellement celles du monde décrit. Elle se restreint sur l'usage de l'infographie, n'ajoutant pas des textures ou des volumes à base de dégradés, à tirelarigot. Elle n'utilise ces nuances, et ces couleurs dominantes qu'à bon escient quand le scénario en fait ressentir le besoin. Elle se met donc entièrement au service des dessins, les couleurs servant également à mieux faire ressortir les surfaces, les unes par rapport aux autres.



Le lecteur referme ce tome, le sourire aux lèvres. Il a pu apprécier une histoire originale, avec des personnages attachants, évoluant des environnements clairement établis, avec une narration fluide. Il est aussi rassuré de constater qu'il existe des créateurs capables de présenter une vision personnelle sur un concept que l'on croyait usé jusqu'à la corde. Eric Stephenson et Simon Gane présentent des jeunes adultes disposant de capacités exceptionnelles qui les ont jusqu'alors surtout fait souffrir et mis à l'écart de la société. Une partie d'entre eux décide de prendre les choses en main, et de se constituer en société avec ses propres règles.



Toutefois, il n'y a pas de solution magique, ou d'avenir tout tracé. Cette nouvelle communauté dispose elle aussi de règles imposant des exigences vis-à-vis des individus qui la constituent. La nouvelle venue se pose à son tour des questions sur ce prix à payer, sur ce mode de fonctionnement, sur ce qu'elle souhaite. Stephenson a réussi à insuffler une forme de réflexion sur le traumatisme que les jeunes adultes doivent subir pour trouver leur place dans la société, mais aussi sur la place que leur réserve les adultes.
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They're not like us, tome 1 : Black holes f..

Je suis bien embêtée avec la critique de cette BD car j'ai trouvé le sujet abordé intéressant et la fin donne envie de lire la suite pour en savoir plus. En revanche, j'ai eu plusieurs fois envie d'abandonner ma lecture car je trouvais que ça s'enlisait un peu.

Je ne sais donc pas trop quoi en penser.
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They're not like us, tome 1 : Black holes f..

Billet mitigé... au format Comics, il m'aura fallu la chronique d'un babélionaute (Présence) pour comprendre ce qu'il y avait de comics dans ce tome. Chose faite, j'étais contente de lire un comics sans gros muscle: ce n'est pas ma tasse de thé. Je découvre donc cette notion de héros "non conforme", au pouvoir exceptionnel et encombrant. L'intrigue dans son ensemble est plaisante, une maison dans la cité où se retrouvent, plus ou moins forcés, des jeunes gens pas ordinaires. On est dans l'action, pas dans la réflexion: on ne se demande pas comment utiliser ces pouvoirs extraordinaires, mais on vit avec. Les incursions dans la ville ne semblent pas rechercher le bien. D'ailleurs la notion de bien et de mal est quand même interrogée. J'ai trouvé tout cela un peu long. Alléchant, mais long.

Je vais quand même tenter le deuxième tome.
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They're not like us, Tome 2 :

Ce tome fait suite à No future (épisodes 1 à 6) qu'il faut impérativement avoir lu avant. Il contient les épisodes 7 à 12, initialement parus en 2015/2016, écrits par Eric Stephenson, dessinés et encrés par Simon Gane, avec une mise en couleurs de Jordie Bellaire (c’est-à-dire la même équipe créative que pour le tome 1).



Un mois a passé depuis la fin du tome précédent. Les adolescents et jeunes adultes qui étaient sous l'emprise de The Voice (Stephen) ont pris leur indépendance et se sont établis dans une autre maison. Ils s'appellent maintenant par leur vrai nom, et plus par les noms de code imposés par The Voice : Dawn Thomas (Blurgirl), Chuck Taylor (Gruff), Danny Reyes (Loog), Chris Dean (Runt), Tabitha Nicols (Syd), et Jonah Kendrick (Wire). Dawn est encore sous le choc des révélations relatives aux manipulations de The Voice, et se repose alitée la majeure partie de la journée, avec le réconfort de l'amitié de Tabitha Nicols qui lui donne à lire un exemplaire de Le mage (1965, The Magus, en VO) de John Fowles.



Malgré tout, tout n'est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes. En particulier, Tabitha Nichols a du mal à croire que les autres lui ont caché que The Voice avait développé une relation amoureuse avec Dawn Thomas. Les 4 garçons sortent boire un coup en ville, pendant que Tabitha reste pour veiller sur Dawn. Elle reçoit la visite d'Heasley, un autre individu doté de pouvoirs psychiques. Pendant ce temps-là, Stephen (The Voice) s'est installé dans une autre maison, avec Maise et Fagen. Le capitaine de police D. Hall a demandé à l'inspectrice Raskin d'enquêter sur la disparition de Tabitha Nicols et elle s'aperçoit en interrogeant ses parents qu'ils n'ont aucun souvenir de leur fille. En outre, il semblerait que d'autres jeunes gens dotés de capacités psychiques circulent en ville.



Cette série a repris son cours après une petite interruption de 2 mois entre les épisodes 6 et 7, pour le plus grand plaisir du lecteur, accroché à cette idée de jeunes gens disposant de pouvoirs mentaux, dépourvus de toute velléité de jouer les superhéros. Il s'agit d'individus trop contents de pouvoir utiliser leurs capacités pour masquer leur existence, vivre aux crochets de la société, en s'établissant dans des maisons inoccupées et en grugeant pour dérober de l'argent, sans avoir recours à la violence. Finalement ils vivent le rêve de tout adolescent normalement constitué : pouvoir vivre à leur guise, sans souci matériel, sans compte à rendre, sans avoir à se soucier des conséquences, sans avoir à se plier aux contraintes de la société bâtie par leurs parents et par les générations précédentes. Ils ont même réussi à se débarrasser de la tutelle de The Voice qui leur avait imposé des règles et un mode de vie particulier.



Le lecteur retrouve donc les personnages les plus sympathiques un mois plus tard, tranquillement installés dans une nouvelle villa, en train de récupérer. Ils finissent de se débarrasser de l'influence de The Voice en revenant à leur vrai nom. Tout n'est pas oublié, et certains d'entre eux ont besoin de temps pour récupérer. Il faut aussi évacuer le ressenti négatif accumulé en mettant les choses à plat et en disant ce qui doit être verbalisé. La narration ne bascule cependant pas dans une comédie de situation, et les jeunes peuvent profiter de cette vie débarrassée de la tutelle des adultes. Mieux encore, ils peuvent se faire respecter, à commencer par les abrutis qui leur cherchent des poux dans la tête dans le bar. Néanmoins, ils n'agissent pas comme des enfants gâtés, et évitent les affrontements physiques.



Lors de ces épisodes, le lecteur apprécie le caractère bien trempé de Tabitha Nicols qui ne se laisse impressionner par personne, qui répond à tout le monde et qui sait ce qu'elle veut. Elle n'agit pas comme une tête brûlée, mais comme une personne qui sait qu'elle dispose des capacités nécessaires pour affronter toutes les situations. Mais le lecteur se rend également vite compte que la personnalité des autres protagonistes (même les membres de la bande) ne bénéficie pas de la même exposition, du même degré de développement. En fait le scénariste privilégie nettement l'intrigue, reléguant à l'arrière-plan ce qui faisait la spécificité de la série, à savoir des jeunes adultes capables d'agir comme bon leur semble en profitant de tous les avantages de la société, qu'ils n'ont qu'à prendre sans rien devoir grâce à leurs capacités.



Le premier épisode est donc consacré aux mises au point entre les 6 personnes du groupe. Le deuxième épisode est essentiellement constitué de la conversation entre Heasley et Tabitha Nicols sur ce qu'on peut attendre de la vie, sur l'inéluctabilité du changement, sur le fait que les êtres humains normaux sont encore plus démunis que des individus dotés de pouvoir pour faire face à l'inattendu du lendemain (voire du jour même), et sur la question de ce que l'on veut accomplir avec les capacités dont on dispose (comment les utiliser au mieux). Il ne fait que provoquer la réflexion de Tabitha vers les questions qui se posent à chaque adulte, essayer de lui faire prendre conscience qu'il lui appartient de faire des choix, de décider quoi faire. Mais le lecteur ne discerne pas les conséquences de cette discussion dans ce tome. Il ne voit pas de changement de comportement d'attitude s'opérer en Tabitha.



Simon Gane utilise un trait légèrement ondulé pour détourer les formes, ce qui donne un air un peu dégingandé aux personnages, parfaitement adapté à leur approche décontractée de la vie, de leur place dans la société. Chaque individu dispose d'une apparence spécifique qui permet de le reconnaître au premier coup d'œil, ce qui aide à la narration dans la mesure où le scénariste ne rappelle pas souvent les noms de ses personnages. Le dessinateur privilégie des silhouettes longilignes, avec parfois une carrure d'épaule un peu plus importante pour une poignée de personnages masculins. Le langage corporel est naturel, sans être forcé, et les expressions des visages restent mesurées sans être sur-jouées. En regardant la conversation entre Hearsey et Tabitha, le lecteur éprouve l'impression de voir 2 personnes différentes qu'il pourrait potentiellement rencontrer dans la rue.



Comme dans le tome précédent, Gane apporte un soin réel à l'ameublement de chaque endroit, avec des meubles présentant des particularités, à l'opposé de ceux à monter soi-même, sans personnalité. Il apporte le même soin à concevoir des intérieurs de maison, avec des dispositions de pièces différentes, des escaliers différents, sans oublier les plantes d'appartement. Il montre ce que font les personnages pendant qu'ils parlent, et il est aussi à l'aise pour installer une conversation dans une petite pièce que pour montrer des jeunes sur une piste de danse ou en train de se faire face. Le lecteur est donc aux cotés des 2 groupes (celui de Tabitha Nicols et celui de Kenna Gabriel) quand ils font face dans la discothèque qui s'est vidée de ses clients. Le scénariste prend ses lecteurs par surprise en consacrant 2 épisodes à cet affrontement. L'histoire se fixe sur cette rencontre qui montre 2 groupes en train de se mesurer pour savoir qui aura le dessus. L'affrontement prend une forme particulière du fait de leurs capacités psychiques, sans pour autant virer à la bagarre ou à la démonstration de capacités extraordinaires façon superpouvoirs. Le dessinateur gère sans difficulté le positionnement de chaque personnage de manière à ce que leur posture n'ait pas l'air factice et qu'il y ait quelque chose à voir.



Pendant cette longue séquence, le récit ne fait que 2 diversions : l'une assez déconcertante quand Misery Kid (il faut se souvenir de lui dans le premier tome) se rend à la police pour une raison indéterminée (cela donne quand même lieu à une interrogation sarcastique sur le nombre d'individus qui se masturbent en cellule), l'autre très brève relative à The Voice. À nouveau les dessins descriptifs permettent de rendre ces lieux tangibles et concrets.



Dans les 2 derniers épisodes, Eric Stephenson rapatrie Moon (un autre personnage doté de capacités psychiques apparu dans le premier tome), fait avancer l'enquête de l'inspectrice Raskin, et introduit un nouveau personnage Wildcat Will le temps du dernier épisode. Simon Gane rend compte du confort douillet de la maison d'Heasley, de l'aménagement fonctionnel du bureau du Capitaine D. Hall (avec ses armoires de classement) et du bazar régnant dans la maison occupée par Tabitha Nicols et les autres, envahie par les chats. Le lecteur absorbe ces différentes nouvelles situations sans pouvoir déterminer la direction générale de l'intrigue qui n'arrive pas à son terme avec ce deuxième tome.



Dans le premier tome, Eric Stephenson avait créé un groupe de jeunes gens dotés de pouvoirs psychiques pour une rébellion profitant pleinement de l'avantage donné par ces pouvoirs : pouvoir profiter des bienfaits de la société des adultes sans avoir à supporter ses inconvénients (ni les conséquences de ses actes). Le lecteur est donc très curieux de découvrir comment ces jeunes (débarrassés de leur mentor trop autoritaire) vont pouvoir enfin jouir de la vie sans entrave, ni responsabilité. Ils sont bien sûr rattrapés par quelques conséquences. Le scénariste étoffe également cette société de surdoués, diluant le thème principal dans ce deuxième tome. La mise en image reste professionnelle, riche et personnelle.
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They're not like us, tome 1 : Black holes f..

La première de couverture, de prime abord, n’engage pas la puriste que je suis : traits gras, multitude de personnages noyés dans la masse, dont certains restent dans l’anonymat du noir et blanc alors que d’autres, élus du dessinateur, bénéficient du multi chrome ; mais cet élément prend tout son sens à la lecture du tome.

A première vue, donc, le public visé ne me concerne que de loin et l’incipit, qui met en scène une jeune adolescente suicidaire, confirmera cette impression diffuse.



On peut néanmoins noter un certain don pour créer un univers à part entière, moite et mystérieux à souhait, et dont les ficelles se délient au fur et à mesure d’une lecture qui devient vite addictive : le lecteur, placé dans la peau de l’héroïne principale, se mue en détective qui cherche à comprendre les rouages de cette société secrète séductrice et castratrice tout à la fois. Le ton est froid et austère, peuplé de quelques scènes à sensation qui interrogent avec pertinence le jeune adolescent sur ses rapport familiaux, sur sa propre particularité, sur sa soif de liberté absolue et sur sa place dans le monde… de quoi, peut-être, alimenter une bonne copie de philo. Encore que : les scènes s’enchaînent à une vitesse vertigineuse et les clés, données en très peu de temps, n’ont pas le goût qu’une vraie quête aurait dû laisser. Reste plus, donc, qu’à acquérir le tome suivant, dont, devine-t-on, les éléments s’enchaîneront eux aussi à la vitesse grand V, sans laisser au lecteur le plaisir de se questionner suffisamment longtemps sur sa propre quête identitaire. Frustrant, tout de même, et c’est bien dommage !
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They're not like us, Tome 2 :

La rébellion de Syd et de ses amis leur offre une nouvelle liberté mais celle-ci va très vite se retourner contre eux. Traqués par différents groupes de personnes "spéciales", ils ne vont plus savoir à qui faire confiance.



L'auteur brouille les pistes. Quelque chose se trame mais on ne sait pas quoi, on ne sait pas qui. De nouveaux personnages apparaissent mais on ne sait pas si on peut leur faire confiance. On sait qu'ils sont tous liés mais on ne sait pas si ils sont ensemble ou si ils se battent les uns contre les autres. C'est perturbant mais grisant. Et ça me donne envie de lire le prochain tome.
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They're not like us, tome 1 : Black holes f..

Tabitha, rebaptisée "Syd", entend des voix depuis toujours. Et si la société pense qu'elle est folle, d'autres personnes vont lui apprendre qu'elle fait partie des télépathes. Ces personnes, un peu différentes du commun des mortels, vont l'accueillir parmi eux, mais ce n'est pas forcément une bonne nouvelle...



Le scénario de ce comics est vraiment prenant et original. Loin des stéréotypes de super-héros, les dons sont ici une façon d'explorer la différence dans ce qu'elle a de plus sordide. Et même si je n'ai pas vraiment accroché aux graphismes, j'ai passé outre. On découvre chaque personnage, son passé, ses blessures, ce qui l'a poussé à accepter les règles de cette communauté malgré leur ambiguïté. Mais cette vie en retrait du monde va finir par laisser apparaître des failles... C'est un premier tome bien mené.
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They're not like us, tome 1 : Black holes f..

[...]

On est assez vite intrigué par les histoires du groupe. Bien que leur violence soit écœurante, et leur mépris des "normaux" puérile, on veut découvrir comment ils ont atterri ici. Tous ont connu l’exclusion, le rejet et parfois même la maltraitance. Mais cette injustice subie suffit-elle à justifier leur mode de vie ? On est à la fois touché par leur fragilité et repoussé par leur égocentrisme. En somme, ils sont très humains. Bien qu'ils soient tous adultes, ils se comportent comme une bande d'ado en pleine rébellion, une rébellion particulièrement violente. Ne serait-il pas tant de grandir ? La venue de Syd sera-t-elle l'étincelle qui engendrera un profond changement ? Suite au prochain épisode ;)



Un bon premier tome qui prends le temps de poser le décor et présenter les personnages avant de nous offrir un cliffhanger sur les dernières pages. De quoi donner envie de découvrir la suite.
Lien : http://mapetitemediatheque.f..
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They're not like us, tome 1 : Black holes f..

J’ai reçu cette bande dessinée grâce à une masse critique Babelio donc merci à Babelio et aux éditions Jungle comics.



De quoi ça parle? Une jeune fille a des pouvoirs de télépathie mais elle n’en peux plus. Elle n’arrive pas à les contrôler et se sent seule et incomprise. Elle tente de se suicider mais se réveille dans un lit d’hôpital. Là elle rencontre La voix, un homme bien mystérieux qui lui propose son aide pour l’aider à gérer ses pouvoirs. Si elle accepte elle doit couper définitivement les ponts avec ses proches et commencer une nouvelle vie avec une nouvelle identité. Elle ne voit pas d’autres solutions et accepte.



Mon avis? Le dessinateur dessine vraiment bien, les différents personnages ne sont pas fades bien au contraires. Ils sont très mystérieux et cachent de lourds secrets… J’ai aimé les citations qui complètent l’histoire, qui complètent les paroles des personnages sur qu’est-ce que le bien et le mal. Cependant, j’ai trouvé que parfois certains passages nous montrait de la violence, sans rien apporter à l’histoire et je ne vois pas l’intérêt de montrer quelqu’un qui est en train de se faire agressé par plusieurs personnes. Je n’étais pas non plus d’accord avec les valeurs mises en avant par le groupe dirigé par La voix soit la violence exagérée, le vol, la supériorité du groupe face au reste du monde, la manipulation…



Je ne trouvais pas non plus que le personnage principale féminin était attachant ou intéressant. Elle tombe bien vite dans le panneau du groupe et c’est dommage.



Une bande dessinée fluide à lire, avec une bonne intrigue et malgré ses illustrations de qualité un peu violente parfois. Un bilan mitigée je ne saurais trop dire si j’ai aimé ou si j’ai peu apprécié ma lecture, à vous de vous faire votre avis.


Lien : https://leslivreriesdemarine..
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They're not like us, tome 1 : Black holes f..

They're not like us - tome 1 : No Future

ATTENTION spoils

Incomprise et au bout du rouleau, Syd saute d'un toit. Elle se réveille très amochée à l'hôpital, où elle est pratiquement enlevée par un type étrange et désagréable. Mais il lui parle dans sa tête...

Encore affaiblie, elle est introduite, au sein d'un vieille maison, auprès d'un groupe disparate de jeunes qui pourtant lui ressemblent.

Auprès d'eux, de leur force et de leur violence, au détriment des autres, elle se reconnaît et tente de se reconstruire.

Mais son "sauveur", chef de troupe et manipulateur, la fait douter de ses choix... Il lui faudra prendre une décision radicale.



BD au trait inhabituel pour des auteurs américains, They're not... parlera à tous les jeunes (et moins jeunes) à coté de leurs pompes. Donnant l'impressions de s'enfoncer dans leur mal-être, ces anti-héros tirerons parti de leurs pouvoirs et comprendrons que d'autres choix sont possibles.
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They're not like us, tome 1 : Black holes f..

Intéressant dans son approche, They're not like us use de ficelles un peu trop voyantes pour remporter une pleine adhésion.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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They're not like us, tome 1 : Black holes f..

On s’ennuie ferme et on voit assez mal, à l’issue de ce premier tome, ce qui pourrait nous inciter à remettre le couvert pour la suite.
Lien : http://www.bodoi.info/theyre..
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They're not like us, tome 1 : Black holes f..

Une très intéressante découverte qu'il est très agréable de voir enfin traduite en France !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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They're not like us, tome 1 : Black holes f..

En tout cas, une nouvelle fois, l'écriture de Stephenson est très habile, jouant très intelligemment sur les arguments rabâchés en boucle depuis des décennies par les divers scénaristes Marvel. L'intrigue peine peut-être à vraiment se lancer, c'est vrai, malgré tout l'étude de caractère est passionnante aussi !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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