AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Alfaric


Cela ne convenait pas au Collège des seigneurs, dont les membres se battaient l’œil des croyances des classes inférieures du moment qu’elles demeuraient respectueuses et laborieuses, et n’avaient guère de temps à consacrer à quelque culte que ce fût, sinon à celui du profit et de la position sociale. Cette nouvelle attitude de l’Eglise avait donc mis dans une fureur noire les familles nobles qui n’avaient pas caché leur détermination à conserver leur liberté ancestrale de comploter, forniquer, se battre en duel, bref agir comme bon leur semblait sans se préoccuper des orteils qu’elles écrasaient au passage.
Le clergé, de son côté, présumait chacun secrètement coupable d’une faute quelconque et se tenait toujours à l’affût de munitions à utiliser pour abattre les puissants et les plier à la volonté de la hiérarchie ecclésiastique. Il usait donc de persuasion, d’encouragements, de pots-de-vin et de menace parmi la roture pour qu’elle espionne ses maîtres et rapporte des informations utiles si elle souhaitait éviter d’encourir le déplaisir de l’Eglise ; en représailles, les familles de l’aristocratie déclenchaient des purges dans les classes d’où sortaient ses domestiques, et ceux qui se trouvaient pris sous leurs feux croisés courbaient le dos en espérant passer inaperçus. En résumé, la vie avait pris un tour assez compliqué pour tout le monde dans l’Empire.
Commenter  J’apprécie          100





Ont apprécié cette citation (6)voir plus




{* *}