Simon-pierre Arnold

L'aventure chrétienne n'est donc pas une course à la sainteté ni une escalade héroïque vers la perfection. En ce sens, comme nous l'avons souvent répété, le christianisme n'est pas une religion, mais un humanisme. Si Jésus n'a jamais nié son appartenance et ses devoirs religieux, son Royaume n'est pas d'abord religieux. Il se situe au-delà. La seule catégorie sociale qui n'entre pas dans sa communauté est les saducéens, responsables du Temple, avec lesquels il restera en opposition frontale jusqu'à sa mort. Il n'en va pas de même avec le groupe laïc pieux des pharisiens, ancêtres d'un judaïsme non sacerdotal, avec lesquels il dialogue fréquemment, et souvavec sympathie.
Jésus n'a créé aucun rite spécifique, pas même l'eucharistie qui prend sa source dans la Pâque juive. Le cœur de la communauté n'est pas le culte. Le Royaume propose en priorité une refonte complète des relations humaines.