Cadavres sanglants de Blancs, de Noirs, des autocars renversés dans des ravins, vingt-cinq enfants tués, d'autres coupés en deux, des incendies, des carcasses d'avions fracassés, cent dix passagers morts sur le coup, des cyclones, des inondations, des pays entiers dévastés, des villages en flammes, des émeutes raciales, des guerres locales, des défilés de réfugiés hagards. [...] Il faut dire qu'on assiste à toutes ces catastrophes confortablement installé dans son décor familier et il n'est pas vrai que le monde y fasse intrusion : on n'aperçoit que des images, proprement encadrées sur le petit écran et qui n'ont pas leur poids de réalité.