L'un des plus gros donateurs du Louvre, le Docteur La Caze, (...) avait coutume de dire qu'íl existe trois types de collectionneurs: ceux qui achètent des œuvres d'art pour les posséder, ceux qui les achètent pour que d'autres ne les possèdent pas, et ceux qui les acquièrent pour en jouir et en faire jouir autrui.
Ses dessins qu'il conservait en recueil afin de les avoir "toujours sous la main", contiennent pourtant l'essentiel de son art, comme si Watteau s'était attaché a y consigner avec légèreté, avec tendresse, mais aussi avec la plus grande précision, la grâce qu'il cherchait dans son travail de peintre.
Watteau a beaucoup dessiné souvent d’après modèle vivant, mais comme le soulignaient déjà ses contemporains, sans objet, c'est a dire sans accorder au dessin une valeur d’étude préliminaire. Jamais il n'a fait ni esquisse ni pensée pour aucun de ses tableaux.
Ce petit théâtre d’apocalypse a des airs de Burke, entre pathétique et sublime: c'est une de ces images a faire peur dont s'entichent les lumières, version sturm und drang, ou l'art est le fils de l'épouvante. Soit le genre thriller du dessin-frisson.
Trois éléments, a-t-on coutume de dire, sont nécessaires pour rendre efficace et significative l'action d'un collectionneur: le temps, l'argent et les connaissances.
Un centenaire, dans la vie des individus comme des sociétés, c'est une sorte de miracle, en tout cas une victoire sur la nature des choses humaines et mortelles