Soeur Eiane

Au souffle chaud d'été et aux blanches froidures
Aux nuées de rosée, aux caprices des vents
Sur ces immensités aux couleurs d'horizons
Se dressent immobiles les majestueux burons.
Ils offrent à tout passant, de leurs cieux le reflet
Sur leurs murs de granit et leurs lauzes argentées
... À qui franchit le seuil au clair obscur du jour
... Percevra quelques bribes de leur vie autrefois
... Murs noircis de fumée, odeurs de petit lait,
... Simples meubles d'antan, témoins d'un dur labeur
... Pour soigner et veiller sur chacun du troupeau
... Dispersé à brouter tout au long de l'été
Patrimoine enrichi par les douleurs du temps
Retrouvé par certains qui contemplent ravis
Assis sur la murette l'eau qui sourd de la terre.
Écoute amoureuse aux éclats de bonheur
À découvrir en soi des racines profondes
De silence de joie, accrochées aux burons,
...................................................... Anne-Marie