Les Navarro ne sortaient plus. Pas même sous le porche pour recueillir le courrier. Ils redoutaient le regard des autres, de leurs voisins surtout, ceux qui, la veille encore, leur faisaient aveuglément confiance, même s’ils n’appartenaient pas tous à la même confession. Ils s’enfermèrent dans leur grande maison, tirèrent les rideaux, débranchèrent le téléphone, et se
tinrent prostrés des jours durant. Ils ne firent que prier. Et pleurer.