Mais la vie, le vivant, aujourd’hui’ comme hier, se déplace. Depuis des siècles nous nions l’existence de l’instinct migratoire et diabolisons celui-ci au point d’en faire le présage d’horreurs à venir. Nous avons construit à propos de notre passé, de nos corps et du monde naturel, un récit où la migration tient le rôle d’anomalie. Il s’agit d’une illusion. Et lorsqu’elle se dissipe, le monde entier se transforme.
(Écosociété, p.42)