Sous sa main nerveuse, dans l'un des tiroirs fermés à clef, se trouve une photo qu'il regarde au cours de ses rares moments de solitude ou d'inactivité, et où il puise les forces qui, parfois, lui manquent pour s'impliquer dans ce métier [capitaine de gendarmerie]. La photo d'un homme. [Il] ne peut pas la laisser en évidence sur son bureau, comme d'autres le font avec celle de leur copine, leur femme ou leurs enfants. Personne ne comprendrait. Surtout pas ses gars, surtout pas ici. Quant à son père... sans doute le renierait-il jusqu'à la fin de ses jours.
(p. 120-121)