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Citations de Sonja Delzongle (825)


La chaleur de l'enfant se diffuse dans tout son corps de mère. C'est incroyablement chaud, un bébé. Un vrai radiateur. La respiration régulière de Joy apaise Luv. Car en réalité, c'est dans ce sens que ça se passe. C'est l'enfant qui calme la mère.
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Luv n'oubliera jamais son arrivée sur cette côte du Groenland. Son premier atterrissage sur les pistes verglacées de Kangerlussuaq, après une lente entrée dans la nuit polaire, puis un survol de l'inlandsis, gigantesque plateau glaciaire posé sur l'océan Arctique, d'où émanait une pâle luminescence. A travers le hublot, elle a pu contempler l'immense mosaïque aux contours bleutés flottant dans le vaste silence. Un paysage morcelé, craquelé, un vitrail géant, traversé de fissures et de failles, où se mêlent eau, neige et glace. Là où toute vie est d'une précarité absolue, un véritable défi et où chacune a pourtant sa place. Ensuite sont apparues, comme des bougies dans la nuit, les premières lumières de Kangerlussuaq le long de la piste et celles de l'aéroport.
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Ces peurs, et la fascination qui en découle, entretenues par les témoignages et les histoires incroyables transmis de génération en génération au coin du feu, peuvent gagner toute une région et devenir une véritable épidémie. A l'image du mythe du Loch Ness, qui prend en vérité sa source des siècles plus tôt. Mais aujourd'hui, il est tellement ancré dans les esprits que je n'oserais pas m'aventurer,seule sur une barque, la nuit, au milieu de ce lac.
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SLOW. Sur les routes de l’île, on roule sur ce mot presque à chaque courbe et à chaque entrée de village. SLOW. Comme pour rappeler l’importance de prendre son temps. Car la vie tient à ça, à la vitesse à laquelle on prend un virage, en pleine nuit, sur une route détrempée entre Glasgow et Fort Augustus. Fort Augustus où je me rends, à bord d’un SUV rassurant – il faut bien ça ici, les Écossais conduisent vite, bien trop vite.
(incipit)
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L'homme peut être là où on ne l'attend pas.
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Ici, le silence est celui d'une nuit profonde, insondable, glaciale. Un silence qui s'insinue jusqu'aux confins de l'âme, qui sourd dans les veines, emplit les oreilles, un silence que l'on respire comme un air épais. Le silence des glaces.
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Au début de la pandémie de covirus, les promesses d’un « monde d’après », un monde meilleur, avaient fusé dans le ciel noirci, aussi belles que les Perséides d’été et aussi trompeuses qu’un mirage.
Au fond, personne n’y avait cru.
Était-ce pour cette raison que l’humanité courait à sa perte ?
Parce qu’elle n’avait plus foi en elle-même ?
En ses propres illusions ?
Parce que, au lieu d’être composée de millions d’êtres humains en joie ou en souffrance se reconnaissant un peu en chacun, elle se décomposait en riches, en pauvres, en politiques, en criminels, en délinquants, en drogués, en fous, en méchants, en idiots, en intelligents, en pour ou en contre ?
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En Ecosse, la nuit est aussi épaisse et dense que la nature. Aussi insondable que ses lochs. Elle ensevelit dans son obscurité des villages à peine éclairés.
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La survie dans ces conditions extrêmes appartient à l'intimité, c'est une affaire entre soi et soi .
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Elle a toujours été sensible aux voix. Elles en disent long sur une personnalité, un vécu, les émotions qui habitent quelqu'un
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Le temps semble figé dans le désert arctique.
C’était comme si la Terre s’arrêtait de respirer.
Mais, en prêtant bien attention, on s’apercevait qu’elle était vivante, vibrant de mille sons, le murmure d’un ruisseau sous la glace, le craquement de la banquise à des kilomètres, le feulement du vent, le pas lourd d’un caribou sur la neige gelée, le goutte-à-goutte des feuilles humides au soleil, le crissement d’un traîneau …
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C'était un épisode de brouillard particulièrement dense au-dessus de l'eau, pourtant il ne craignait pas de s'enfoncer, seul sur son embarcation, dans ce jour blanc.
Il savait que ça se lèverait tôt ou tard.
Que, tel le rideau au-dessus d'une scène révélant toute la magie des lumières lorsque le brouillard se dissiperait tout à coup le spectacle serait féérique.
Comme aimantées par les rayons du soleil perçant les ondes, semblables à des épées étincelantes, les baleines feraient leur apparition, précédées du souffle annonciateur de leur présence imminente
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Je lève la tête vers le château. Là-haut, les étoiles s'allument, une à une. Protégé derrière ses créneaux et ses fenêtres éclairées, Eilean Donan semble montrer son vrai visage. Un visage à l'expression menaçante.
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La mort de son enfant. La pire chose qui puisse arriver à des parents. Le vide absolu dans leur cœur et leurs entrailles. Une négation totale de l'ordre naturel des choses.
À treize ans. À treize ans, on veut vivre, aimer, commencer à sortir, se faire des copains, on a soif de découvertes, à treize ans, on ne veut pas mourir .....
...... Il n'y a pas d'âge pour décider d'en finir, ni de sexe, ni de classe sociale.
Il y a juste un être tellement malheureux et dans un tel décalage avec son entourage et avec le monde dans lequel il a été propulsé sans avoir rien demandé, qu'il ne peut plus continuer.
Qu'il n'a plus les codes, ni les armes nécessaires pour affronter une réalité trop lourde, trop violente et trop brutale.
Persuadé qu'il est de partir pour un monde meilleur ...
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………. je trouve que nous sommes conditionnés, pris dans un système de consommation qui vous broie à la longue, de constantes exigences de performance, si on n’est pas le meilleur, on n’est rien.
C’est ce qu’on appelle paradoxalement « civilisé ».
Mais je ne suis pas sûr que ce soit vraiment ça, être civilisé.
Les pays colonisateurs n’ont rien de « civilisé ». C’est la soif de conquêtes qui les motive, ainsi que le gain et la conviction qu’ils détiennent la Connaissance.
Quand on plonge dans le monde de l’Afrique avec un regard vierge, tout cela vole en éclats.
Bien que les stigmates de la colonisation soient encore perceptibles et que, après l’avoir sucé jusqu’à la moelle, les pays colonisateurs aient laissé ce continent livré à lui-même, dans un chaos indescriptible, on sent une force et une sagesse singulières, la vie et la mort étroitement mêlées, les hiérarchies bousculées, une autre approche de l’humain …, bref des notions qui remettent les choses à leur place…
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- Certains ressortissants norvégiens, membres d'expéditions arctiques sauvés in extremis ......... avaient au fond du regard la même chose que vous ..........
- Quelle chose ?
- Une ombre.
L'ombre de celui qui a vu la mort de près et qui l'a peut-être souhaitée à un moment, avant d'être sauvé.
Et puis quelque chose, comme une sorte de condescendance lorsqu’il revient au monde civilisé, cette expression si singulière voulant dire : "Ce que j'ai vécu, jamais vous ne le vivrez. Ce que j'ai vu, jamais vous ne le verrez."
Ça prendra du temps avant que cette ombre ne se dissipe. Peut-être toute votre vie. Peut-être avant ..........
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L’Afrique n’était pas seulement un Disneyland destiné aux amateurs de safaris proprets, c’était ça aussi, les mouches pondant leurs œufs sur la barbaque pourrissante au soleil, le dard des anophèles vecteurs du palu ou de la fièvre jaune, les hordes de gosses dépenaillés sniffeurs de trichlo et tueurs à la petite semaine, les lépreux exhibant leurs moignons nécrosés au coin des rues, les ethnocides à l’origine des massacres les plus sanglants, le paradis des mercenaires et des aventuriers, la terre du diamant mortifère, les mines d’or, le pétrole, la drogue, la corruption à haut niveau, le sida endémique, les gangs et les dictateurs sanguinaires, la haine du Blanc, les croyances fêlées et meurtrières …
........... L’Afrique était ………….. une matière noble, salie et ravagée à force d’usure et d’exploitation ….
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Un inuit ne tue ni par plaisir ni pour le trophée. Il ne chasse que par nécessité et enlève la vie en s'excusant auprès de l'animal auquel il prête une âme.
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L'espoir est partout.
Même quand on se persuade qu'il n'y en a plus, il est là, prêt à surgir, si on lui en donne les moyens et l'occasion.
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La plus grande peur d’un Inuit est l’enfermement.
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