Au C1 [Camp 1], entre les blocs de séracs gît un cadavre en guise de comité d'accueil, un himalayiste russe nous dit-on, dont la famille n'a pas pu payer les frais nécessaires pour redescendre le corps. Est-ce vrai ? Je l'ignore. Mais il est certain qu'il est difficile, voire impossible de redescendre les corps des grimpeurs qui décèdent sur les pentes de ces grands sommets de l'Himalaya. Et certains itinéraires d'ascension, notamment sur l'Everest, sont bordés de cadavres qui servent de « balises » aux alpinistes que l'on briefe sur l'itinéraire.