Sophie Robert (II)

Je râlais et ça la faisait encore plus rire… Au moment où j’ai voulu lui faire de même, elle m’a retenue par les poignets, ses lèvres ont commencées à me mordiller le cou… Je sens la chaleur de ses baisers, je m’imagine dans ses bras, comme si nous ne nous étions jamais quittées. Qu’est-ce qu’elle m’a manquée… Je ne cesse de penser à elle, je suis tellement heureuse de l’avoir revue, elle n’a pas changé, toujours aussi magnifique… Enfin, je ne pense pas qu’elle soit du même avis, ce regard qu’elle avait ce soir, ce regard noir que je n’avais jusque-là seulement vu adresser à Dimitri… Tout un tas de questions me traverse l’esprit, au bout d’un moment la fatigue prend le dessus et je finis par m’endormir comme un bébé.

Vous les jeunes et vos portables, vous vous croyez tout permis, à rester là devant les portes de l’hôtel en pleine rue sombre, je ne vous avais pas vu !

« Ce regard, elle est encore plus belle que dans mes souvenirs… Qui l’aurait cru, la retrouver, elle, sur Paris en plus… Et ses peintures, ce tableau, tout s’explique, je savais bien que je connaissais ce coup de pinceau… La fois où nous étions seules sur la nacelle, où elle avait voulu dessiner mon portrait à l’encre de chine… »

D'un autre côté, je n'ai pas envie de passer pour la briseuse de couple qui n'a aucun sentiment. Ou bien même l’hétéro qui cherche une expérience, quoi qu’elle n’a pas l’air de me considérer comme telle…

Je prends conscience que ce n'était qu'un rêve. Je peux constater, que même dans mes rêves on ne peut pas être tranquille, “Je suis maudite !”

Vous avez de l'humour, c'est important dans la vie.