Mais enfin, tu as bien su comment sont les choses ici, les gens, surtout! La moitié de l’île sait qui tu es dans cette maison, à quel instant tu es rentré, sorti, rentré de nouveau, ce que nous avons fait, où nous sommes allés. Le bourg ne bruit que de cela. Si tu restes la nuit, alors demain matin plus personne ne me regarderait sur l’île. Ça veut dire que tu ne peux parler à personne, que tu ne comptes plus à leurs yeux. Autrement dit, que tu es mort. J’ai trop lutté pour exister ici, pour exercer ma liberté, ma solitude sans être rejetée, pour être respectée dans mes choix…