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Citation de Partemps


LE N O U V EA U ROYAUM E

Hypérion

I Où sur quelle grève éloignée
Dois-je dans les tem ps archaïques tro u v er racine
F rère du peuple?
Si bien que jouissant avec vous
Du vin et des céréales de no tre pays
Je dem eure inconnu?
Comme l’orgueil p ressen tan t
Du fils se sépare des frères
Né d’un au tre m ariage
Même lors de jeux am icaux
Au plus profond loin et sûr
D ’un père m eilleur.
Vous qui m aillez des passions
Vous vous épanchez m usicalem ent
Veillez d ev an t les tra v a u x :
Se lam en tan t auprès de quelles eaux
Ah ! sanglotant auprès de quels saules
Après — quels b o n h eu rs !
N ’apprenez pas les pas de danse
Les gracieux gestes de la joie
R udem ent vous qui êtes vacillants
Qui n ’êtes pas dociles au lien fertile
Vous qui seuls êtes deux :
Vous avec le m iroir.
.
II U n pressentim ent me jo in t à vous enfants de l’archipel
Vous qui avec grâce concevez altièrem ent l’acte les images
Qui alliez la hardiesse de S parte à la suavité ionienne.
Ju v énilem ent Lui danse dans le chœ ur tel un hom m e qui
insuffle la vie à des héros
Seigneur est du riant banquet sauveur dans les périls de l’é ta t
Le concours des tribus enflammés un temple aux jeux
E t aucune science ju sq u ’à m ain ten an t n ’a surclassé celle des
fo n dateurs
Qui navigua sur ces m ers qui p arco u ru t ces litto rau x !
Où lors du déclin déjà proche sous les cyprès du val
Le plus sage m aître du tem ps le plus noble élève guide.
Vous élus de la fortune qui avez triom phé de to utes vos
entreprises
Vous avez transm is l’indivise richesse des vieillards aux
descendants
Vous avez moulé dans la chair et l’airain des modèles de l’hom m e
Vous avez donné dans la danse et l’ivresse naissance à nos dieux.
M alheur! p ar milliers s’écrient-ils : que cela d û t s’écouler!
Que selon un horrible fatum la vie s’éteigne dans la vie!
M alheur! que sur l’ordre du Syrien le m onde de la lum ière
chute dans l’obscur.
III Je retournai à la maison : un tel ondoiem ent de fleurs
Ne m ’accueillait plus... un palpitement était dans les cham ps
Dans mon bois plein de pouvoirs assoupis.
Je vous vis rivière et m ontagne et province dans le ravissem ent
E t vous frères comme héritiers solaires à venir :
D ans vos yeux farouches d ort un rêve
Car un jour s’incarnera l’intense désir...
Ma vie de souffrances incline au sommeil
Car la prom esse céleste rétrib u e bien
Le pieux... qui jam ais dans l’E m pire ne p u t p énétrer :
Je serais sépulcre des héros je serais l’hum us
Des saintes gém inations proches de l’épanouissem ent :
Avec celles-ci vient la seconde ère — l’am our
E ngendra le m onde — l’am our le réengendre.
Je formulais l’arret — le cercle est tracé...

A vant que l’obscur me submerge me ravisse
U ne haute vision : déjà vien t à pas feutrés
A travers les bien-aimée terres palpable dans le
resplendissement de Dieu
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