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Critiques de Stephan Lebert (4)
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Car tu portes mon nom : Enfants de dirigean..

Il y a des gens qui portent des noms compliqués, gênants, drôles, idiots, mais il faut vivre avec, on y peut rien, c'est ce qu'on nous transmet.

Certes ce n'est pas forcément évident de s'appeler Lecon, Soulard ou Lacrotte, surtout à l'époque de l'enfance ou les reflexions vont bon train sur le chemin de l'école, quoique après, dans la vie courante, les moqueries sont toujours présentes, mais plus dissimulées.

Dans ce livre, les enfants s'appellent Himmler, Göering, Göebels, Hess, Von Shirach, Bormann. Des noms qui feront à jamais froids dans le dos.

Ce livre, c'est la vie de ces enfants en deux périodes, en 1959, soit quatorze années après la fin du 3ème reich, avec des interviews réalisés par Norbert Lebert. On y retrouve des enfants aux caractères très différents, il y a ceux qui veulent oublier la période noire, qui veulent passer à autre chose. Il y a les autres, qui ne reculeraient devant rien pour suivre la voie tracée par leurs pères, leurs parents.

C'est un reportage bouleversant, on comprend le ressenti de cette génération, même dans leur haine. Ils ont grandi dans ce climat violent mais qui ne leur parvenait pas forcément.

Ce livre est découpé en deux parties, la partie écrite par le père, Norbert, et celle écrite par le fils, Stephan Lebert, il y a seulement quelques années, qui a voulu retrouver les intéressés pour une nouvelle interview. Ca a marché pour certains, d'autres noms, certains sont morts. Cette partie est pour moi, moins intéressante, car les années ont passé, la guerre est finie depuis plus de cinquante ans, même si les souvenirs sont présents, et la moralité des intervenants n'est pas forcément des plus saine.

Livre intéressant, qui aborde le sujet par un chemin assez détourné.
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Car tu portes mon nom : Enfants de dirigean..

Comment vivre quand on porte un nom maudit, Göring, Himmler, Hess?

Comment affronter le regard des autres, leur haine?

Innocents ils l’étaient, mais aux yeux de tous ils étaient maudits..Certains ont tout fait pour fuir les idées de ce père indigne, qu’ils ont malgré tout aimé…d’autres au contraire ont toujours porté aux nues ce père dont ils ont repris aujourd’hui encore les idées. Beaucoup avaient pour parrain Adolf Hitler!

Un ouvrage sur l’héritage familial, culturel, qui ne peut manquer d’interpeller chacun de nous…Comment aurait été ma vie, si j’avais eu un nom célèbre ou infamant?….Quelles portes se seraient ouvertes, ou fermées?
Lien : http://mesbelleslectures.wor..
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Car tu portes mon nom : Enfants de dirigean..

Une très bonne évocation d'une question essentielle, le poids subit de l'héritage.
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Car tu portes mon nom : Enfants de dirigean..

Ce livre regroupe des entretiens avec des enfants de dirigeants nazis, en 1959 et 1999, par un père et fils journalistes.



Walter Lebert était journaliste au Bildzeitung, entre autres. Une quinzaine d’années après la guerre, il avait réalisé une série de portraits – entretiens avec une douzaine de fils et filles de dirigeants nazis -. Bambins à l’époque du Reich, ils étaient inconscients pour la plupart des activités de leurs pères devenus tristement célèbres. Hitler était le parrain ou l’oncle affectueux. Walter Lebert voulait savoir comment ils vivaient cet héritage : se sentaient-ils coupables? Aimaient-ils encore ce père, maintenant qu’ils savaient?



Après la mort de W. Lebert, son fils Norbert, journaliste lui aussi, a lu ses portraits. Il est reparti à la recherche de ces personnes, quarante ans après. Avaient-ils réussi à se libérer de l’ombre de leur père? Qu’avaient-ils fait de leur vie : suivi ses traces ou au contraire fui son exemple?



Gudrun Himmler, elle, continue sans doute d’idolâtrer son père, comme quand Lebert père l’avait rencontrée. Elle a refusé toute autre interview depuis. Discrète, elle cache son ascendance, mais soutient Stille Hilfe (« aide discrète »), une association d’aide aux anciens nazis.



Wölf-Rudiger Hess a passé sa vie d’adulte à essayer de faire libérer son père, Rudolf Hess, de la prison de Spandau. Il est convaincu que son père avait raison et que les alliés l’ont assassiné pour l’empêcher de parler. Il l’a essentiellement connu au travers d’une centaine de visites à la prison et d’une lettre tous les 28 jours.



A l’inverse d’eux, l’un des fils de Martin Bormann, nommé comme lui, est devenu missionnaire et a rejeté en bloc l’idéologie, alors qu’il avait été élevé dans le pensionnat national-socialiste Matrei, dans le rejet de la religion. Il a trouvé une certaine paix en séparant, comme il le dit, le père des crimes du père.



Niklas Frank, l’un des fils de Hans Frank, a écrit un livre dans les années 60 pour dire sa haine du père. Cela lui avait valu bien des critiques, car il est entendu qu’on ne doit pas traîner ses parents dans la boue, fussent-ils des meurtriers de masse.





Les enfants du fondateur des Jeunesses Hitlériennes, Baldur von Schirach, ont soutenu leur père pendant et après sa détention, en se convaincant que les idéaux du début avaient été trahis par Hitler.



Dans le rejet ou le regret, chacun a tracé sa voie et chacun a porté sa croix. Peu en sont sortis indemnes. La plupart ont mené après-guerre une vie aussi compliquée que les autres orphelins de guerre : brinquebalés, adoptés par des paysans, des ouvriers, ils ont mené des vies simples. Leur destin est, en filigrane, celui de leur pays : sur les ruines et les tombes, il faut affronter ou nier le passé. Les enfants Frank ont refusé de chercher à récupérer des biens de leur père, porteurs de culpabilité.
Lien : https://fjva.wordpress.com/2..
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