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Citation de mosaique92


Le pressentiment des dernières fois...
Seul dans les ruelles, ce soir-là, il me semblait que la ville immobile me faisait ses adieux. Tout était calme, murmurant, sans éclat - réglé depuis des siècles. Les habitants vaquaient aux courses habituelles avant la fermeture, qui sortant de la boulangerie Perutz, qui les bras chargés de vêtements propres emballés avec soin dans le papier couleur lune du teinturier Asaël. On se croisait. On se saluait. La courtoisie nocturne était de mise. Étrangement, l’inquiétude s'était retirée des visages comme une mer indésirée. Était-ce bien réel ? Était-ce ma perception faussée par les jours à venir ? Le sentiment de ne plus appartenir aux ombres de la ville tant aimée ? Je me déprenais sans douleur des ponts et des façades, des fontaines, des parcs, des rues et des rigoles. J'abdiquais mon passé sous les voûtes de pierre. Il faut savoir prendre congé de ses plus belles douleurs.
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