nous pesons si peu
une rosace d'hélium, une pelure d'encre
paupières à tâtons
rares et chétifs
nous pesons si peu
courant les rues, des restes de couvertures jetés sur les
épaules, du mercure sous les tempes
Allongé …
allongé sur les scènes de ton bras,
j’aurais aimé tromper la peur
avec une histoire précise de la douceur
[…]
ta voix s’y cache
ta voix et ses évocations de nu-possible
ON DÉPLACE LES MUETTES…
on déplace les muettes, on essuie les chutes, on renverse
les chaises, la table ressemble à une petite pièce noire,
l’ombre descend jusqu’à la cave
le verbe blottir
les causes se sont immobilisées, dans le lit tu me cherches
des mains
« quand que je ne serai plus là » reste un grand bruit
cela n’existe pas les petits coffres murés qui claquent sous
la peau ?
tu m’offres la pluie, l’entrain et une trêve, leurs masses
s’échangent : « nous ferons du feu avec nos corps »
nous le ferons sans boire puisque que j’ai les lèvres brûlées
LE VENT SE BOMBE…
le vent se bombe, tous les oiseaux penchent
ailleurs se renverse
je bois très fort
revenu au centre de ta foulée
je parle le cyrillique des peu
je tombe un peu, je t’aime un peu
et toi larme, pente
tu inventes un nouveau cours d’eau
le récit d’une fois qui ne décolère pas