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Critiques de Stéphane Presle (24)
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La Pès rekin tome 1

Nous sommes sur l'île de la Réunion. Phil, dans sa voiture, pleure à chaudes larmes et vide une canette pour tenter d'oublier son chagrin. Il attend impatiemment que la nuit tombe totalement pour enfin en sortir et s'approche d'un vieux hangar. Il les a entendus dans la nuit, ces chiens errants qu'ils cherche tant à attraper. Il en chope plusieurs et décide de les ramener chez lui. Mais, tellement soûl, il fait une embardée et tombe dans un ravin. Pas de temps à perdre, il laisse la voiture et rentre chez lui. Il reprend une canette et ressort de sa maison. Bien mal lui en a pris car il s'effondre dans la rue. C'est à ce moment-là que Nelson le croise. Enfant semblant errer dans les rues depuis qu'il s'est enfui de chez lui, il aide le vieil homme à se relever et le ramène chez lui. Il se souvient de cette demeure puisqu'il l'avait cambriolée quelques jours plus tôt. Il pense alors que le vieil homme l'a identifié et décide de s'enfuir. Juste à ce moment-là, il entend les chiens dans la remise, pénètre à l'intérieur et reconnaît Papaye. Bien décidé à les sauver, il reçoit un coup sur la tête et se réveille ligoté...



Avec un titre créole qui fait voyager, on s'imagine un décor de carte postale idyllique de l'île de la Réunion et il n'en est rien. Les auteurs nous décrivent ici la misère sociale, les rêves d'un avenir meilleur, les bidonvilles, le chômage qui sévit ou encore ce vieil homme obligé de kidnapper des chiens pour en faire des appâts pour les requins. Telle une chronique sociale, ce diptyque relate les mésaventures et les tentatives possibles pour s'en sortir de deux personnes, un jeune garçon dont l'avenir semble bien sombre sur l'île et ce vieil homme qui braconne. Autour de cette rencontre improbable, le scénario, à l'issue de voix-off, à tour de rôle celle du gamin et du vieil homme, et de flash-backs joliment distillés, s'étoffe au fil des pages pour bien nous faire comprendre comment ces personnes en sont arrivées là. Avec un trait particulièrement familier et adéquat à cette situation, avec des dialogues en créole savamment dosés pour nous dépayser et une atmosphère sociale si singulière, ce diptyque nous plonge dans un univers fragile.



La Pès Rekin... une bonne petite prise...
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Kitsune

Je dois bien avouer que je n'ai pas compris grand chose à cette bande dessinée.

Un architecte culpabilise car un accident à couté la mort à des ouvriers sur un de ses chantiers. Suite à un lynchage médiatique, il part au japon présenter un autre projet, auquel il ne croit même pas. Il remet alors en cause toutes ses connaissances et croyances concernant la notion même d'architecture.

Il se sent perdu...et moi aussi, car je n'ai pas compris du tout où l'auteur voulait nous emmener avec cette histoire, et la fin abrupte n'a apporté aucune réponse.

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Kitsune

C'est ce que j'appelle une œuvre égocentrique à l'image de son héros Franck Olmet, un architecte un peu mégalo dont une de ses créations s'est écroulée dans l'une des monarchies du Golfe faisant beaucoup de morts parmi les ouvriers du chantier. Bien entendu, il déniera toute responsabilité en direct lors d'une interview à la TV. Il va faire l'objet de poursuite devant un tribunal. Bref, un long combat judiciaire l'attend.



Pour autant, il a besoin de faire un petit break sous la forme d'un voyage d'affaire au Japon où il va rencontrer une jolie guide qui ne le ménagera pas. On découvre un Japon très moderne tourné vers le futur. Il est question d'un prestigieux concours d'architecture à Osaka.



J'ai beaucoup aimé le graphisme qui fait très architectural avec des plans à tomber. Il y a la ligne claire mais également des lignes droites et une parfaite maîtrise de la couleur. L'esthétique sera de rigueur pour une lecture assez agréable.



Pour le reste, cela rester une œuvre introspective qui se terminera dans une forme de rédemption pour son principal protagoniste qui après avoir connu des succès a pu rencontrer un échec retentissant. L'essentiel est de toujours se relever.
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Kitsune

Bon, bon, bon.. que dire. Je vais commencer par le bon point : le graphisme que j'ai vraiment adoré. Le Japon que j'ai déjà visité est très bien représenté dans ces pages simples dessinées. La colorisation est sobre et très efficace. L'histoire est le point qui est bien trop perturbant car ça aurait pu être bien, ça aurait pu.. Franck est un architecte dont la dernière oeuvre vient de s'effondrer et il s'en sent coupable. Pour s'échapper de cette réalité bien morbide, il poursuit sa carrière avec un concours au Japon pour la construction d'un nouveau bâtiment. S'en suit alors une quête existentielle et culturelle de cet homme qui se dévalorise et qui rechigne à s'acclimater au pays l'accueillant comme un roi. Jusqu'à la fin, j'aurai espéré une moralité et une compréhension de son introspection mais le gars part en vrille et la chute abrupte ne m'éclaire pas plus que ça. Ma réflexion serait donc : tout ça pour ça ?
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L'idole dans la Bombe : Première partie

Après des élections libres, un peuple élit malencontreusement un vieillard incontinent et autocrate à sa tête. Comme le monde en déplore tant, une dictature se met en place, avec son lot de misères, d'opportunismes médiocres, de tractations secrètes et de violences.

Servi par un dessin et des couleurs impeccables, dans lequel une pointe d'humour laisse toujours la place au sourire malgré le tragique, le scenario de Stéphane Presle prend le relais de Kafka, de Nabokov ou de Krizanowski pour dénoncer le totalitarisme et l'aveuglement des jeux de pouvoir. En insufflant à l'ensemble un souffle et un rythme actuels. La liberté est bien éternellement à défendre, et j'ai trouvé ici une jolie pierre à cet édifice.
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La Pès rekin tome 1

J’ai été attiré par ce diptyque lorsque j’ai vu que c’est l’un des créateurs de la série « Lincoln » que j’apprécie tout particulièrement. La lecture de la première partie a été difficile à plusieurs titres. Il y a tout d’abord le patois créole de l’île de la Réunion très présent. Même si les traductions nous sont faites à la fin du volume, c’est franchement pénible. Je connais cette volonté des auteurs de faire authentique mais ce n’est pas le bon moyen de nous faire connaître les spécificités d’une autre culture. La lecture d’une bd doit être fluide. Point barre.



Par ailleurs, la cruauté envers les animaux atteint un paroxysme inégalé. En résumé, un vieil homme capture les chiens pour ensuite en faire des appâts à la pêche aux requins. Je ne sais pas si c’est une pratique courante sur l’île mais cela démontre surtout un caractère barbare que dénonceraient avec véhémence les amis de Brigitte Bardot. Le pire est de donner par la suite de la sympathie à ce personnage. Je précise tout de suite que je ne suis pas un militant de la cause animale. Les humains d’abord. Mais bon, il y a tout de même des limites à ne pas franchir.



Je tiens à préciser que nous ne sommes pas ici sur le mode de l’humour propre à une série comme Lincoln. On nous présente des situations difficiles où se cache des drames humains. La seconde partie sonnera d’ailleurs comme un éclairage sur le secret des deux principaux personnages à savoir le vieil homme et l’adolescent fugueur.



Malgré les défauts, j’aurais une certaine indulgence car le message que va faire passer l’auteur tout à la fin sera quant à lui assez lisible. C’est en tout cas une découverte de l’île de la Réunion loin du cliché carte postale propre au tourisme. On découvre une autre réalité sociale plus difficile. Cela mérite lecture.
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Kitsune

Kitsune ou les Errances architecturales d'un être désabusé au Japon.

Il y a un petit vent de Lost in Translation dans ce roman graphique qui ne doit surtout pas être considéré comme une carte postale ou un album dépaysant au vu de la première de couverture.

Dans Kitsune, nous avons plutôt affaire à une quête existentielle, à une introspection cynique, douce-amère d'un quadragènaire , architecte de renom , qui vient tout juste d'essuyer une catastrophe qui a coûté la vie à plusieurs ouvriers en Inde. Les ouvriers étaient en train de construire une structure dont notre héros, Franck Olmet, avait dessiné les plans.

Afin d'échapper à sa mauvaise popularité due notamment à la médiatisation de cet événement, il part au Japon où il est convié à un prestigieux concours d'architecture.

Seulement, son voyage devient bien vite plus personnel que professionnel.

Il faut bien dire ce qui est : Kitsune n'est pas un titre graphique qui transparaît la joie de vivre. Ainsi , du début à la fin, nous suivons la moue dépressive de notre héros aux traits anguleux perdues dans les lignes élancées et précises du Japon. Voyage harmonieux derrière une rigidité amère, pourrait-on dire.

J'ai aimé ce titre qui parvenait à combiner une certaine amertume avec un graphisme assez rafraîchissant. Encore une fois, nous ne sommes pas dans une carte postale mais les couleurs claires, le jeu de lumière, un découpage saccadé avec quelques plans parfois bien trouvés apporte une véritable dynamique assez ennivrante à ce titre. Une dynamique, une énergie qui contraste avec morosité pointue de son personnage principal.

Ce contraste entre la "folie" du décor et l’austérité du héros finit par apporter parfois un petit humour pince sans rire.

En somme, nous sommes dans une bd de l'ordre de l'intime mais en aucun cas, nous sommes dans un titre de déprime qui fait étalage d'un pathos en toute austérité.

Kitsune , on aime ou on aime pas. Le roman graphique aime aborder divers sujets, divers ambiances, divers thématiques avec une certaine liberté de dessin, de réflexion et d'écriture dont l'affect variera suivant les lecteurs. Il faut passer outre les dialogues un peu pompeux de ce titre, un scénario qui finit de manière assez soudaine mais aussi de manière posée comme si le héros avait atteint une certaine stabilité.

De plus Kitsune dévoile quand même de véritables talents graphiques. On se laisse porter par cette narration par cette diversité de plans, c'est un titre très agréable, très lumineux malgré le cynisme de son héros.

Petit apparté au niveau de l'écriture avec le personnage de Noriko Suzuki qui casse un peu les stéréotypes de la japonaise un peu guindée et qui apporte une certaine fraîcheur au récit en même temps que les qualités graphiques.

Kitsune n'est pas un titre que je recommanderais aux amatrices et amateurs du Japon. C'est un titre que je conseillerais davantage à celles et ceux qui recherchent une histoire originale sur fond de dépaysement et d'égarement, un titre à la fois posé et audacieux , un titre qui mérite déjà toute notre attention de par son graphisme. Enfin, un titre qui ravira les passionné(e)s de récits doux-amers façon Lost in Translation.
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Kitsune

Un architecte remet en question sa vie personnelle & professionnelle suite à l’effondrement d’une de ses constructions, tuant nombres d’ouvriers.

Avec ces dessins glacés et son personnage en pleine crise, Kitsune, sur le papier, semble nous proposer une échappatoire du quotidien en plein Japon. Moeurs & vie différentes, l’architecte découvre de nouvelles méthodes de travail. Il perd tout repère.

Dialogues trop écrits, Kitsune débutait pourtant avec un face à face médiatique élevé & surprenant. Mais le récit s’étiole au fil des pages avec des personnages antipathiques, des situations presque grotesques. Le héros souffre de cette incompréhension, le lecteur aussi, et la fin arrive soudainement, avec un retournement de situation surfait.

La couverture, aguicheuse avec le Fushimi Inari-taisha, laissait penser une ode aux rêves & à une seconde vie. Ben non.
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L'idole dans la Bombe, Tome 2 :

A travers les personnages principaux de ce récit burlesque (le professeur Barzavotzig spécialiste en bombes surpuissantes, Spongiat l’horloger et voisin du professeur, la chanteuse Tho-Radia agréée par l’Etat, la mendiante, Modra le commissaire) on continue a infiltrer ce réseau d’espionnage et de ‘passeurs’, allant même jusqu’à jeter un œil de l’autre côté de la frontière monopose, dans la Confédération des Etoiles.



Personnellement j’ai un peu de mal à adhérer à cet univers et ce pays imaginaire qu’est la Monoposie et encore plus de mal à m’identifier à un des personnages. Du coup, je n’arrive pas à me mettre dans l’ambiance de cette série appréciée de nombreux lecteurs et mon plaisir de lecture s’en retrouve fortement limité.

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Kitsune

Dommage! Je trouvais le scénario plutôt original ! Ça commençait plutôt bien mais je n'ai pas compris où l'auteur voulait nous emmener. Je suis restée sur ma faim.
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Kitsune

Après le désastre d’une de ses réalisations, Franck Olmet, un architecte renommé pense se faire oublier en se présentant à un prestigieux concours à Osaka.

Loin des tourments et de la pression médiatique française, pourra-t-il trouver l’apaisement qu’il recherche ? L’étrangeté des codes japonais, le mécanisme du pouvoir et de l’argent auront-ils raison de cet homme perdu ? Entre jeux de rôles, hallucinations, machinations et décalage géographique, comment Franck pourra-t-il s’en sortir ?

Cette fuite en avant, doublée d’une quête existentielle, est admirablement rendue graphiquement. Les couleurs froides souvent sombres, le jeu de formes minimalistes et géométriques nous plongent dans une atmosphère de thriller inquiétant conforté par un univers déshumanisé.

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L'idole dans la Bombe, tome 3

Drôle de Guerre Froide



Quatorze années après le second tome de la série, voici donc, alors qu’on ne l’entendait plus, voici la conclusion de ce récit rocambolesque et retro-futuriste se déroulant dans un monde déchiré en deux blocs irréconciliables qui se vouent une haine farouche…



Le récit rythmé et déjanté de Stéphane Presle est servi par des personnages décalés et totalement barrés et des dialogues iconoclastes irrésistibles de drôlerie… Le dessin dynamique et expressif de Jérôme Jouvray est au diapason de l’humour du scénariste tant et si bien que l’association de ces deux auteurs apparait comme une évidence…



Drôle et caustique, L’Idole dans la Bombe est un triptyque antimilitariste drôlement entraînant à côté duquel il serait bien dommage de passer…



Et un entretien avec le scénariste : http://sdimag.fr/index.php?rub=0&art=Affiche_Article&ID=1595
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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La Pès rekin tome 1

Ahlala, quelle grosse déception ! C’est d’ailleurs la première fois que je suis déçu par un album édité chez Futuropolis.



La couverture et le graphisme, rehaussé par la colorisation d’une Anne-Claire Jouvray qui restitue parfaitement les ambiances nocturnes de cette histoire sombre et dramatique, ont pourtant de quoi séduire. Malheureusement, au niveau des dialogues, c’est beaucoup plus pénible.

J’ai à la limite même du mal à dire si le scénario est bien ou pas, tellement j’ai été incapable de rentrer dans l’histoire. La faute n’est pas aux nombreux flashbacks qui ont tendance à fragmenter le récit, mais principalement à cause du dialecte créole omniprésent dans les dialogues. Je n’ai rien contre des petites doses de langage local savamment distillées au fil du récit afin d’immerger le lecteur dans l’ambiance du pays, comme c’est le cas dans "Aya de Yopougon", mais ici c’est carrément indigeste. Balancé entre les flashbacks et les fatigants allers-retours vers le lexique de fin de tome, je n’ai pas su profiter de cette histoire qui montre l’arrière du décor de cette destination de vacances.



L’auteur, Stéphane Presle, ayant vécu à la Réunion, invite en effet à suivre la destinée de deux personnages : L’un vieux, alcoolique et violent et l’autre, jeune, issu des bidonvilles et en quête de soi-même. A travers ces deux protagonistes, l’auteur dresse un portrait beaucoup moins idyllique de l’Ile de la Réunion, là où la misère frappe, bien loin des plages de sable fin et des destinations touristiques.



Si l’idée de base n’est pas mauvaise et le graphisme séduisant, le résultat est malheureusement totalement indigeste !
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L'idole dans la Bombe, Tome 3 :

Après avoir jeté un œil de l’autre côté de la frontière Monopose dans l’épisode précédent, c’est à Watchingtown, la capitale de la Confédération des Etoiles, que va se dérouler la majeure partie de cet épisode.

En suivant l’arrivée de la chanteuse Tho-Radia à Watchingtown, on va également prendre plaisir à retrouver un Spongia déjà totalement acclimaté à son nouvel environnement, mais bien décidé à faire tout pour préserver l’identité qu’il a usurpée au professeur Barzavotzig.



Après s’être attaqué au régime totalitaire de Monoposie (l’ex-URSS) et son grand Monopose (Brejnev), cette parodie à forte inspiration historique (la guerre froide), va maintenant s’attaquer à une caricature des Etats-Unis (la Confédération des Etoiles) et de son président Kanadry.



L’histoire d’espionnage est toujours pleine de rebondissements et de coups de théâtre et l’on va d’ailleurs comprendre pourquoi la Confédération des Etoiles s’intéressait tant au professeur Barzavotzig et à la chanteuse Tho-Radia.



Le dessin de Jérôme Jouvray ("Lincoln") est toujours excellent, avec des couleurs moins grisâtres et plus chaudes pour ce pays plus superficiel, à l’opposé du régime totalitaire de Monoposie, mais victime des mêmes maux de manipulations et de propagandes politiques.



Malheureusement, j’ai toujours beaucoup de mal à adhérer à cet univers particulier et à m’identifier à l’un des personnages. Les nombreux personnages qui apparaissent constamment on d’ailleurs tendance à alourdir un peu inutilement ce récit au détriment de l’humour et de la parodie.



Bref, je n’arrive pas à me mettre dans l’ambiance et maintenant que la Collection 32 passe en cartonné (avec un tome de 96 pages reprenant les trois premiers épisodes de cette série), je pense que cette série sera la seule que je ne continuerai peut-être pas dans ce format plus onéreux. Mais, étant donnée, l’appréciation apportée par de nombreux lecteurs à cette série, je ne me fais pas trop de soucis quant à son succès dans ce nouveau format.
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L'idole dans la bombe : Tome 1

Premier des 12 tomes de "l'Idole dans la bombe" qui, avec "Après la guerre", "Le monde de Lucie" et "Guerres Civiles", lance cette ‘Collection 32’ de Futuropolis. Une surprenante collection qui innove grâce à son format (souple non cartonné et de 32 pages), son rythme de parution (trois à quatre tomes par an) et son prix attractif.



Ce tome, très dense, nous propulse dans un pays au régime totalitaire nommé Monoposie et dirigé par le grand Monopose, un vieux despote qui fait penser à Brejnev. Les personnages centraux sont le professeur Barzavotzig (spécialiste en bombes surpuissantes), Spongiat (bricoleur et voisin du professeur), une chanteuse agréée par l’Etat et une mendiante.



C’est dans cet univers absurde qui fait penser à l’ex-URSS (ou les pays de l’Est en général), abritant réseaux d’espionnage et de ‘passeurs’, que les différents protagonistes vont se croiser et/ou essayer de fuir le pays pour trouver refuge chez l’ennemi : la Confédération des Etoiles !



Le tout nous livre un récit burlesque, riche en rebondissements, pourvu de clins d’œil à l’Histoire et dessiné par un Jérôme Jouvray ("Lincoln") égal à lui-même. A suivre !
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Kitsune

Cette bande dessinée m'avait attirée par son graphisme atypique, très numérique et rectiligne. Un côté peut être un peu froid et standard qui est pourtant très bien contrebalancé par le traitement des couleurs et de la lumière. Les illustrations sont véritablement l'atout majeur de ce récit. L'histoire est également intéressante : la déchéance d'un homme qui a tout réussi, qui se retrouve jugé et accablé et dont la vie bascule. Il ne sait plus qui il est, quelles sont ses priorités. Le voyage, la fuite à l'autre bout du monde lui seront-ils favorables ? Vous le découvrirez en lisant cet ouvrage ! Seul bémol : je suis un peu restée sur ma fin sur le dénouement de l'histoire.
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La Pès rekin tome 2

Dans le premier tome de La Pès Rekin, Stephane Presle – ayant lui-même vécu à La Réunion – nous dépeignait un bien noir tableau de l’île de son enfance (click).

Noir tableau dans lequel évoluait Nelson, un ado’ à la vie toute aussi triste, battu par un père violent, réduit à la clochardise quand il se décide à fuir sa vie dans les bidonvilles, puis séquestré par l’homme qu’il dévalisa pour quelques malheureux billets. Un homme cruel et sans cœur, gagnant sa vie en jetant des chiens en pâture aux requins afin de les appâter, les capturer, et les revendre à des touristes en quête d’exotisme de bas-étage et de sensationnalisme à deux balles.

Noir tableau qui contrastait avec le trait tout en douceur auquel nous a habitué Jérôme Jouvray, douceur accentuée une nouvelle fois par les chaudes couleurs de sa femme, Anne-Claire.



Mais chaque Yin a son Yang, et si le premier tome de ce diptyque était sombre, le second saura l’éclaircir d’une lueur d’espoir bienvenue.



Le braconnier, trop vieux pour continuer de traquer les chiens, proposera un marché au jeune Nelson : tout d’abord, la vie sauve, mais aussi le couvert et le gîte contre un coup de main pour les tâches les plus physiques. Ainsi, de victime, l’adolescent deviendra petite main, puis associé, et bientôt confident : petit à petit, au contact de Nelson, le vieil homme solitaire apprendra à s’ouvrir, s’attendrir, s’attacher. Il lui expliquera les dures épreuves qu’il aura traversées et qui l’auront finalement poussé à choisir ce mode de vie marginal.

De même, le gamin baissera sa garde, lui accordera sa confiance, et saura même trouver équilibre et réconfort auprès de lui.



Ensemble, plus libres et plus forts, ils partiront alors combattre leurs vieux démons dans un road-trip autour de l’île, nous embarquant avec eux pour un joli voyage où les dialogues en créole de Presle nous offriront autant d’évasion que les merveilleux paysages naissant sous les pinceaux des Jouvray…



Une bien belle conclusion pour cette aventure profondément humaine, touchante et émouvante.


Lien : http://www.anglesdevue.com/r..
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Kitsune

La BD promettait beaucoup. Un personnage intéressant et tourmenté, une situation complexe, un voyage, des remises en questions, une recontre... tout cela partait très bien, le tout avec un dessin très agréable et des couleurs très belles. Problème : l'histoire nous emmène quelque part, puis autre part, puis ailleurs, et on ne comprend pas trop. Le héros semble totalement halluciner à certains moments, et l'on aura jamais de réponses à ce propos. La relation héros- personnage secondaire est finalement très superficielle. Et la fin est abrupte, carrément superficielle. On ne comprend pas, ni comment cela se termine, ni où en voulait en venir l'auteur. Il semble manquer 20 pages. Dur à justifier alors que de nombreux passages traînent en longueur ou sont complément superflus dans l'intrigue... intrigue qui, avec le recul, n'a pas vraiment de consistance.
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L'idole dans la Bombe, tome 3

Si on est toujours bluffé par le dessin, les ambiances, l’humour, mais décontenancé si on n’a pas été lecteur du départ. Un peu dommage car à l’évidence cette bombe aurait mérité de sortir dans la foulée des deux premiers tomes pour faire boum.
Lien : https://www.ligneclaire.info..
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L'idole dans la Bombe, Tome 3 :

Presle ne déçoit pas. Cette conclusion est vraiment passionnante et même drôle ! Je ne vais pas vous dire comment cela se termine pour ne pas vous gacher la surprise. De plus, ce qui est assez incroyable, c'est que nous nous replongeons dans cet univers sans aucun problème, comme si nous avions lu la seconde partie la veille !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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