- Abby... souffla à nouveau Guillaume à mon oreille, alors que j'entendais une voiture approcher. Tu peux compter sur moi... Je vais attendre que tu sois prête. Que ça vienne de toi. Mais...
Par son silence, je compris qu'il attendait que je lève les yeux vers lui pour continuer, ce que je consentis à faire, malgré la peur qu'il lise mes pensées et s'attriste de cette incertitude qui me rongeait.
- ...tu ne peux pas me laisser ici sans me dire que tout va bien... Qu'on est corrects, annonça-t-il.
Je pouvais lire la bienveillance dans le regard qu'il posait sur moi. Je pouvais sentir la chaleur de son amour et me saisir de son dévouement pour notre couple comme s'il était un objet, une bouée de secours.
- On est corrects, Guillaume, affirmai-je en me juchant sur le bout des orteils pour l'embrasser, lentement, en caressant ses jouent rugueuses.
Cet homme, je l'aimais d'amour... Je le croyais sincèrement. Mais lui, de son côté, allait-il se contenter de ce que, moi, j'apportais sur la table? Un amour inconditionnel, mais exempt de désir charnel et enclin à la dissimulation de mes étourderies?