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Critiques de Steve Moore (7)
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Hercule : Les Dagues de Koush

Dans la mini-série comics "Les Dagues de Koush", après avoir laissé derrière eux morts ou vivants 3 des leurs la Team Hercule débarque en Egypte en pleine guerre civile entre le roi Sêti qui tient de moins en moins la Basse Égypte et son demi-frère l’usurpateur Amemnesse qui tient de mieux en mieux la Haute Égypte Ils s’interposent entre un convoi et une attaque terroriste : l’officier Khonès veux les récompenser, le chancelier Bei veut les exécuté, mais c’est finalement la reine Taourset qui décide de leur sort en les introduisant auprès de Pharaon. Et ils arrivent à point nommé pour résoudre les problèmes de ce denier en les engageant comme garde du corps de sa favorite Tiaa, en sachant que leur rôle en tant qu’étrangers est de démasquer les espions qui renseigne sa Némésis secondé dans sa folie des grandeurs par le mystérieux mago-psycho dénomé Khadis qui contrôle le foudre...

Enquête et interrogatoire, infiltration et espionnages, escarmouche et bataille… Un tome bien rempli qui m’a rappelé à relecture "Le Colosse noir" de R.E. Howard, puisque les rebelles marchent sur la capitale et que le héros doit aider le souverain a sauvé sa tête à défaut de son royaume. Effectivement l’aspect fantasy pour ne pas dire Sword & Sorcery est nettement plus présent dans cette 2e mini série ! (et mention spéciale aux pirates punks qui remplace l’un des running gag astérixien les plus connus et les plus appréciés)

La cour du pharaon est un un panier de crabes où tout le monde est prêt à trahir tout le monde : Sêti autant héros que salaud, ses 3 épouses Taousert, Takhat, Tiaa et leurs secrets, le chancelier Bei qui se retrouve emmerdé qu’on est trahi avant lui, le général xénophobe Horhotep ou Nakhtkéru le nécromant nécrophile. Le relationship de nos héros n’est pas n’est pas mal non plus avec l’opposition entre Hercule l’idéaliste et Autolycos le pragmatique. Et quand Autolycos le bon vivant sans foi ni loi (et homosexuel) fait équivoque avec Iolas plus sobre et plus moral (et hétérosexuel) ça marche bien aussi ! Atalante toujours piégée dans ses idées noires trouve un joli petit lot de consolation au plus désespoir de Méléagre plus amoureux transi que jamais. Après moult complots et combats, Finalement le choc des titants tient ses promesses : face à un adversaire doté de pouvoirs divins, Hercule est obligé de révéler sa nature divine… Mais il n’éprouve aucune haine pour son adversaire qui déjoue tous les stéréotypes du genre ! (le mago psycho est une femme et pas un homme, elle donne et ne prend pas, elle croit en son dieu et non en son ego, elle a des ambitions pour tout le monde et non pour elle seule, et elle doute d’elle-même autant qu’Hercule a douté de lui-même : s’ils avaient été alliés et non ennemis, quels exploits ils auraient pu accomplir ensemble !)





Steve Moore retrouve avec Cris Bolson un vieux compère des univers punks "2000 A.D.", et si son trait est moins précis et mois détaille que celui que ceux d’Admira Wijaya malgré les couleurs chaudes de Doug Sirois qui renforce le petit côté « Mad Max » de l’ensemble… Non le problème de la valse des auteurs et on se retrouve avec 3 dessinateurs différents et 3 coloriste différents pour 5 épisodes ! Malgré un travail homogénéisation difficile de produit un résultat suffisamment abouti. J’aurais bien aimé que l’aventure continue, mais après la mort de son frère handicapé Steve Moore s’est retiré du monde des comics avant de s’éteindre à son tour quelques années plus tard à l’âge de 64 ans… C’est triste...
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Hercule : Les Guerres thraces

Au niveau scénario, Steve Moore reprend le travail de Jim Steranko pour Radical Comics et nous explique sa démarche en préface et en postface : je dois dire que j'adhère plutôt au projet ! Nous retrouvons donc un Hercule désabusé et plus ou moins bisexuel qui traîne son équipe de grognards dans l'âge du bronze finissant, pour échapper aux cruels jeux des dieux tout en gagnant leur vie comme mercenaires en Thrace d'abord en Égypte ensuite.

J'appelle :

- Ialos, l'aurige ami de longue date

- Autolycos, le voleur lâche et rusé

- Atalante, la chasseresse d'exception, lesbienne maniaco-dépressive

- Méléagre, le chasseur non moins émérite, admirateur de la précédente qui essaie de la protéger d'elle-même

- Amphiaraos, l'archer devin aux crises d'épilepsie extralucides

- Tydée, tueur psychopathe aux tendances anthropophages

Dans le ton et dans l'ambiance, on n'est pas si loin du David Gemmell du "Lion de Macédoine" et de "Troie", car ambiguïté sur l'existence du surnaturel est maintenue aussi longtemps que faire se peut, mais ici tout est passé à la moulinette grimdark ! (on se refait pas : Steve Moore est un ancien des comics punks 2000 A.D.)





Dans "Les Guerres Thraces", la team Hercule est appelée par le roi thrace Cotys pour se débarrasser des rebelles dirigé par le dénommé Rhésos. Hercule et ses compagnons forment et encadrent les troupes loyalistes de Coty pour entreprendre une violente campagne de pacification. Toutes les ressemblances avec la guerre et Irak et la guerre en Afghanistan ne sont absolument pas fortuites du tout… Et bien sûr le team Hercule est trahie par ses employeurs dès que ses derniers se mettent à nourrir de nouvelles ambitions pour leur armée ! Qu'attendre d'autre des homines crevarices ?

Les graphismes du dessinateur indonésien Admira Wijaya sont d'autant plus plaisants qu'ils sont bien mis en valeur par les dénommés Sixth Creation & Imaginary Friends Studios. (C'est incroyable le nombre de bons coloristes qui alimentent l'industrie des comics : s'ils pouvaient en prêter quelqu'un aux bandes dessinées européennes ça ne serait pas de refus, n'en déplaisent aux allergiques au numérique car il faut bien vivre avec son temps…)





Au final j'ai passé un bon moment, mais si on est assez au-dessus des comics mainstream avec ses cahiers des charges castrateurs, mais c'est un ton en dessous des cadors de la bande dessinée européenne. Néanmoins Steve Moore a été aussi loin que lui permettait la censure du Comics Authority Code, et rien que ça cette mini série comics méritent les 4 étoiles

L'adaptation réalisée par les éditions Milady Graphics set assez réussie : Je ne sais pas à quel point on a adapté la version d'origine mais entre l'objet en lui-même, les couvertures, la traduction, l'impression, la préface et l'interview de l'auteur, 2 ou 3 bonus dont les couvertures alternatives réalisés par d'autres artistes, il n'y a rien à redire ! J'aurais bien aimé qu'il aille plus loin en nous offrant la VF de "Caliber" (la version western des Chevaliers de la Table Ronde) et "Aladdin" (les Mille et Une Nuits version grimdark) des mêmes éditeurs.

(Sinon, je commence à m'apercevoir que ¾ des comics qui me plaisent sont l'oeuvres… d'auteurs anglais ! blink)
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Tom Strong's Terrific Tales, tome 2

Ce tome contient les épisodes 7 à 12 parus de 2003 à 2005. Il fait suite à Tom Strong's Terrific Tales (épisodes 1 à 6). Chaque épisode comprend 3 histoires de 8 pages chacune qui mettent en scène Tom Strong, Tom Strong jeune et Jonni Future.



TOM STRONG (scénario d'Alan Moore) - Pour ces 6 histoires, Alan Moore bénéficie d'illustrateurs hors du commun et il a mitonné à chacun un bijou de concision et de dérision. Pour Shawn McManus, il écrit un hommage savoureux (et magnifique) à Little Nemo in Slumberland. Pour Jason Pearson, il réalise un pastiche de Les Fous du volant (mordant et drôle). Avec les illustrations surannées de Mike Kaluta, il propose une rétrospective des événements les plus fous de la haute société dans les années 1920 à Millennium City (enchanteur). Suit une histoire sans parole dessinée par Peter Kuper pour une plongée noire, désespérée et sociétale dans l'aliénation urbaine : parfait. Puis le ton change complètement pour un hommage aux Jungle Girls des comics américains, avec des dessins mignons à craquer de Bruce Timm, et une thématique simpliste sur l'opposition homme/femme et le refus de jouer le rôle de victime (une douceur savoureuse et sophistiquée). Le dernier récit de 8 pages propose une version destroy de la famille des Strong, exilés dans une banlieue en prolétaires crasseux. Inoubliable et tordant grâce aux illustrations méchantes et drôles de Peter Bagge (le créateur de Buddy et des Bradley).



Avec ces 6 histoires courtes, Alan Moore montre la versatilité de son talent, sa maturité, son humour corrosif et sa maîtrise du format court. Chaque histoire est un joyau concis, ouvragé par un véritable artiste. 5 étoiles.



JONNI FUTURE (scénario de Steve Moore, illustrations d'Art Adams, puis de Chris Weston) - Jonni Future (une jeune femme très accorte) a par hasard trouvé un passage vers une autre dimension où elle est une aventurière grâce à sa jeunesse, sa vivacité, son courage et sa certitude de représenter le bon droit et des valeurs morales universelles. Au fil de ces 6 histoires, elle doit faire face à une secte vénérant la mort, à un voleur de lune (satellite d'autres planètes), l'invasion de notre Terre par une forme de vie parasitique venue de cette dimension, une rencontre inopinée avec Johnny Future (son oncle défunt), et un face à face avec un double d'elle-même.



Steve Moore continue d'écrire des récits fantastiques empreint d'aventures à grands spectacles et de science-fiction bon enfant. Jonni Future est une héroïne premier degré, au coeur pur, avec un léger relent d'exploration colonialiste et d'impérialisme moral. Il utilise l'apparence physique de Jonni pour introduire de légers sous-entendus sexuels, un peu taquins. Il faut dire que ces aventures extraordinaires sont magnifiées par Art Adams qui dessine et encre les épisodes 7 et 8, avec une minutie et un sens du détail envoutants. Il dessine les épisodes 9 et 10 qui sont encrés par Kevin Nowlan. Les illustrations perdent un peu en minutie et Nowlan ne trouve pas le bon style pour rendre les détails d'Adams. L'épisode 11 est dessiné par Chris Weston et encré par Art Adams, et le 12 dessiné et encré par Weston. Ce dernier reproduit le style d'Adams sans réussir à retranscrire son entrain et sa vitalité. Au final, ces histoires sont toujours aussi entraînantes, mais plus juvénile que les perles d'Alan Moore. 5 étoiles.



YOUNG TOM STRONG (scénario de Steve Moore, dessins d'Alan Weiss, encrage dans l'ordre Sandy Plunkett, Kevin Nowlan, Steve Leialoha, Al Milgrom, Andrew Pepoy et Weiss lui-même) - Les 6 courtes histoires racontent autant de moments clefs dans l'adolescence de Tom Strong, sur l'île d'Attabar Taru. C'est ainsi que Tom Strong doit délivrer Dhalua d'un sorcier, que Dhalua lui donne le courage de descendre dans le volcan où travaillait Sinclair Strong (son père), qu'il découvre le journal intime de Susan Strong (sa mère), qu'il découvre l'amour physique dans les bras d'une créature inattendue, qu'il aide une aviatrice à quitter Attabar Taru et qu'il décide de quitter l'île pour rejoindre Millennium City.



Cette série était la plus convenue dans le premier tome, divertissante, sans être mémorable. Elle se hisse à un niveau supérieur quand Tom Strong doit se confronter à l'image du père, puis qu'il découvre les sentiments que sa mère éprouvait pour son père. Steve Moore sort du récit d'aventure légèrement initiatique (rites de passage de l'adolescence) pour taquiner légèrement les théories freudiennes, avec intelligence et sensibilité. Les illustrations d'Alan Weiss évoquent toujours les dessins réalistes des années 1960, avec un bon niveau de détails. Il n'y a que l'anatomie de Tom Strong (très grand, avec une largeur d'épaule disproportionnée) qui interpelle. Steve Moore en profite pour montrer comment Tom Strong a retrouvé Pneuman (le robot, pas l'oiseau), construit sa forteresse et tisser des liens affectifs avec Dhalua. 3 étoiles.



Alors qu'il ne s'agit que d'une série dérivée de Tom Strong, ces 2 tomes de Terrific Tales recèlent des pépites d'Alan Moore, et de Steve Moore, des pages affolantes d'Art Adams, et des pages ébouriffantes d'artistes à la vision aussi particulière qu'aboutie, comme Peter Kuper, Peter Bagge.
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Tom Strong's Terrific Tales, tome 1

Ce tome regroupe les épisodes 1 à 6, parus en 2002/2003. Il vaut mieux être familier de Tom Strong pour pouvoir apprécier pleinement les histoires mettant en scène Tom Strong, et celle se déroulant sur l'île d'Attabar Teru (à commencer par Tom Strong 1).



Chaque épisode comprend 3 histoires de 8 pages chacune qui mettent en scène Tom Strong, Tom Strong jeune et Jonni Future.



TOM STRONG (scénario d'Alan Moore, dessins de Paul Rivoche, puis Jerry Ordway) - Il s'agit de 6 histoires courtes indépendantes. 1950, Tom Strong mène des investigations sur un curieux phénomène en arctique impliquant des criminels de guerre nazis et un martien. 2001, avec Sveltana, Tom Strong découvre une forme de vie intelligente qui a envahi un satellite terrien. Puis Tom Strong se bat contre un robot géant créé par Paul Saveen, il tente d'empêcher une tentative de suicide, il fait une overdose de goloka.



Évidemment, ce sont ces histoires écrites par Alan Moore qui m'ont attiré. Le lecteur retrouve la même ambiance que dans les histoires courtes de la série mère. Moore se fait plaisir avec des récits faciles à suivre, sur un ton bon enfant. Il est en forme avec un mélange d'histoires sans conséquence (le robot géant), d'expérimentations (la prise surveillée de goloka) et de quintessence de l'aventure (le récit arctique). Les dessinateurs sont de bon niveau et évitent de coller de trop près aux clichés des histoires de superhéros. 4 étoiles.



YOUNG TOM STRONG (scénario de Steve Moore, illustrations d'Alan Weiss) - Ces histoires se déroulent toute sur Attabar Teru, l'île sur laquelle Tom Strong a passé son enfance. Le jeune Tom Strong va d'aventure en aventure : un fantôme sur la plage, le rite d'initiation pour passer à l'âge adulte pour les hommes, le rite d'initiation pour passer à l'âge adulte pour les femmes, l'expérience de la spiritualité, une rencontre avec une sirène, la découverte d'une ville souterraine.



Steve Moore propose de courts récits d'initiation, essentiellement destinés à des adolescents, là aussi sur un ton dédramatisé, à partir de récits d'aventures qui fleurent bon l'innocence de la littérature pour jeunes garçons du dix-neuvième siècle. Les illustrations d'Alan Weiss sont très professionnelles avec un bon niveau de détails, et un savoir faire savoureux pour les expressions des visages. Il n'y a que la carrure d'épaules de Tom Strong qui semble exagérée. 4 étoiles.



JONNI FUTURE (scénario de Steve Moore, illustrations d'Art Adams) - Jonni Future (une jeune femme) a hérité de la maison de Johnny Future (son oncle). Il s'agit d'une énorme bâtisse datant du dix-huitième siècle, perdue dans les bois du Massachussetts. Lors de la première nuit qu'elle passe seule dans la demeure, un léopard anthropomorphe parlant un langage indéchiffrable l'attire dans une autre dimension fantastique. Elle va vivre des aventures incroyables dans une tenue moulante, avec un vaisseau en forme de poisson.



Steve Moore révèle son intention dès le premier épisode quand Jonni lit un magazine évoquant le nom d'Abraham Merritt (par exemple La nef d'Ishtar ou Le visage dans l'abîme). Son objectif est de rendre hommage à la science-fiction simple et nourrie à l'aventure du début du vingtième siècle. Contrairement à toute attente les petites histoires de Jonni Future capturent parfaitement l'essence de ces explorations merveilleuses et futuristes. Steve Moore sait de quoi il parle et son hommage est à la hauteur des originaux.



Il faut dire qu'il bénéficie des illustrations d'Art Adams qui donne sans compter pour rendre avec minutie et application chaque case. Son mélange de précision obsessionnelle pour chaque feuille, chaque écaille, chaque vêtement, et de candeur faussement naïve pour une héroïne très, très, très séduisante plonge le lecteur dans des mondes exotiques, envoutant, étrange et merveilleux. 5 étoiles.



Si ce sont les histoires d'Alan Moore qui m'avaient convaincu d'acheter ce premier tome, ce sont les histoires de Jonni Future qui me convainquent de me précipiter sur le deuxième Tom Strong's Terrific Tales 2.
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Jonni Future

[...] Ainsi, malgré les courbes voluptueuses des nombreuses femmes ornant ces aventures, c’est bien sur le caractère décalé que se porte l’intérêt principal de l’œuvre. Avec des titres comme the Moth-Women of the Myriad Moons ou the Witch of the World’s End, on nage en plein délire entre les chroniques de Pellucidar et les sagas de Philip José Farmer. Ca respire l’esprit des pulps, ces magazines des années 40 imprimés sur du papier de mauvaise qualité et qui attiraient l’attention par des couvertures de mauvais goût mettant presque invariablement en scène de faibles femmes confrontées à des montres répugnants. Ici, cette facette revival new age est complètement assumée. Jonni affrontera des mites femelles géantes, Cancer Bleu (la dernière représentante des cancers cybernétiques) et la Comtesse Conclusion (traduction pourrie de the Empress of the End), sera capturée dans un sérail cosmique, empoisonnée par un nano-pollen artificiel, ira rechercher la Lune dans la collection du séduisant Moonjacker et protègera des pèlerins emportés par une vague temporelle. Un autre chrono-paradoxe la mettra enfin face à face avec son oncle, celui-là même dont elle a vu le crâne attestant sa mort…

C’est plaisant, malgré une trop grande propension à orienter sexuellement les personnages (pas une page sans un corps de rêve – même les statues, les bâtiments ou encore les fruits de certains arbres semblent là pour satisfaire la libido des mâles) ; si on accepte ce postulat, les dessins s’avèrent très agréables, Arthur Adams excellant dans la description de paysages farfelus (les premières visions du Grand Agrégat ou la collection de lunes du Moonjacker valent le coup d’œil). Certaines répliques bien choisies accentuent le caractère baroque et léger : Oh oui, tu travailleras à l’horizontale ! ou encore Hé ho ! Plus haut les yeux, mon grand ! Dommage que la traduction ne suive pas, et que les correcteurs aient omis quelques coquilles.

[...]
Lien : http://journal-de-vance.over..
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Jonni Future

Publié chez ABC [America's Best Comics], la maison de comics d'Allan Moore (excusez du peu), Jonni Future n'est pas vraiment une série proprement dite, mais une succession de courtes histoires se déroulant 4 000 0000 d'années dans le futur.

Steve Moore (aucun lien de parenté avec Allan Moore) et Art Adams se font plaisir en inventant un univers directement pompé dans les pulps des années 50-60. Le prédécesseur de Jonni Future, son oncle Johnny Future (logique) se sert d'ailleurs de ses aventures pour les publier dans des magazines de l'age d'or de la SF américaine sous le nom de J. Merrit Ray. Merrit fera immanquablement penser à Abraham Merritt, auteur culte de Space Opera dont les univers se retrouvent sous la plume de Moore et Adams.



Jonni Future est en somme un condensé de Barbarella, Adam Strange, John Carter from Mars, Flash Gordon, la première moitié de la collection "Fleuve Noir Anticipation" et autres références du Space Opera qui ne se prennent pas la tête, mais jouent à fond la carte du divertissement.



Un excellent moment de lecture.
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Hercule : Les Guerres thraces

En voyant la couverture, je savais qu'Hercule nous serait présenté comme un gros cliché et je ne me suis pas trompée. Le fils de Zeus est un mélange entre un stip-teaseur et une brute sans but. Le personnage, loin d'être charismatique, énerve dès les premières pages. Son envie de combattre n'est pas motivée et son aspect psychologique n'est pas du tout mis en avant. Par contre pour ses muscles, on a le droit à tout! Ses camarades ne sont pas non plus assez exploités mêmes si certains (comme Ioalos ou Atalante) entretiennent un certain mystère et donc mérite qu'on s'y intéresse. Tydée, obsédé par la viande d'homme et le sang n'a strictement aucun intérêt et permet seulement à l'auteur de montrer un maximum de scènes violentes.



Certains diront que je suis une fille et que je ne peux donc pas apprécier ce genre de littérature, mais c'est faux car j'ai beaucoup aimé 300 auquel ce comics fait sans nul doute référence.



Cependant, la violence pour la violence sans histoire intéressante et complexe ne m'a jamais vraiment séduite. J'espérais voir Hercule différemment comme il l'était promis dans l'introduction, mais j'ai vu un énième combattant grec ultra-musclé et peu convainquant.



Les illustrations sont pourtant sublimes avec un très beau travail sur la lumière. Les décors sont vraiment réussis et les personnages aussi (à part le personnage principal ce qui me semble un peu embêtant). Les scènes de combat restent épiques malgré leur violence et l'ambiance grec est respectée. J'ai également pensé à God of War en le lisant: les images permettent une réelle immersion dans l'univers. Crasse, sang, douleur, haine… tout est ressenti. Dommage que l'histoire ne vienne pas appuyer ces émotions.



CONCLUSION

Ce premier tome ne m'a pas du tout donné envie de lire le prochain qui sortira le 18 février. Tous les amateurs de guerriers barbares et brutaux apprécieront sans doute ce comics; les autres risquent de passer rapidement à autre chose. Dommage, car le sujet me plaisait réellement et l'univers également.
Lien : http://faeries.unblog.fr
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