Monsieur Parmitter, j’ai entendu dire qu’il suffit d’une seule visite à Venise pour en tomber amoureux, que la cité des Doges envoûte tous ceux qui s’y rendent. Même s’il était prévisible que je ne m’y trouve jamais heureuse, à cause du tableau et de ce que j’y avais découvert, j’étais cependant stupéfaite de voir à quel point je détestai cette ville à l’instant même où nous y arrivâmes. J’avais beau m’émerveiller devant les édifices, les canaux, le lagon, Venise me répugnait. Elle m’apparaissait comme une ville de débauche et d’excès, pleine d’artificialité, de recoins obscurs et nauséabonds.