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1.83/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1915
Biographie :

Romancière. Poètesse. Prix Rohan de la Société des poètes français (1943). A utilisé le pseudonyme de Paule-Marie Pasquier.

Source : Catalogue de la BNF
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Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Il aimait la forêt. Né au centre de ce monde végétal, il en avait toujours respiré les essences mêlées. Leur âpre senteur chargeait sa poitrine d’un souffle exceptionnel et il pensait souvent qu’il lui devait son corps souple et robuste et l’équilibre de sa saine nature.
C’était un silencieux qui n’aimait guère se perdre en discours oiseux. Mais, tout ce qui touchait à ses bois l’intéressait de façon profonde. Il trouvait, pour parler d’eux, des accents chaleureux et lui, si souvent taciturne, devenait loquace.
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Le jeune homme l'attendait en fumant cigarette sur cigarette. Elle ne le connaissait pas assez pour déceler sa secrète nervosité. D'un geste il lui fit signe de s'asseoir dans le fauteuil qu'il avait préalablement préparé pour elle. En voyant le bloc et le stylo qu'elle tenait à la main, il eut un bref sourire.
-Posez-cela ici, dit-il d'une voix un peu basse, vous n'en aurez pas besoin.
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Pour la première fois de sa vie, Yvette se découvrait en plein désarroi. Élevée par des parents heureux dans une saine atmosphère de tendresse et d’équilibre, elle n’avait jusqu’à ce jour jamais connu la peur ou l’inquiétude. Et voilà qu’elle se heurtait tout à coup à des sentiments inhabituels dont la violence et l’absurdité la déconcertaient en même temps qu’elles l’irritaient. Qu’avait-elle à faire avec cet homme compliqué, mystérieux et sarcastique. Sa vie n’était-elle pas toute tracée aux côtés de celui qu’elle avait choisi ? Et même s’il venait un jour à la décevoir, n’aurait-elle pas connu près de lui, pendant un temps plus ou moins long, l’exaltante et douce puissance de l’amour ?… Pourquoi, dans ces conditions, ressentir une telle sensation d’angoisse comme si le terrain fuyait brusquement sous ses pas ? Décidément, des sorties comme celle de ce soir ne lui convenaient pas. Elles faisaient naître dans son cœur un climat de malaise et d’incertitude qui finissait par la démoraliser.
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Vous êtes jeune… Des rêves sont nés sans doute dans votre cœur… des rêves qui seraient naturels si votre mariage avec mon fils s’était fait dans des circonstances ordinaires. Mais cela n’est pas, vous le savez… Je pense donc plus sage de vous mettre en garde contre certaines illusions. Bernard est avant tout un savant… Je dirai même qu’il n’est plus que cela. En vous épousant, il a lui-même coupé les ailes à… certaines espérances personnelles. L’homme avec lequel vous allez vivre désormais ne saurait être pour vous autre chose qu’un, associé… un associé courtois qui vous entourera de tout le respect auquel vous avez droit.
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Ce rire si pur, si charmant, véritable source de fraîcheur, avait ramené sur elle l’attention stupéfaite de Bernard. Aussitôt, elle s’était arrêtée, visiblement troublée et comme si sa joie s’était trouvée freinée par ce regard d’homme.
Tout en la faisant parler, il l’avait aussi beaucoup observée. C’était une nature d’une sensibilité rare. Intelligente et spirituelle, elle donnait l’impression de faire effort pour se maintenir en équilibre sur un terrain qui n’était pas le sien. Elle ressemblait à ces fleurs qu’une culture maladroite s’obstine à laisser dans l’ombre alors que tout, en elles, réclament le soleil.
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Cette jeune fille était mince, souple, et droite comme une lame et comme une lame aussi, elle était d’un acier bien trempé. Certes, une telle femme maintiendrait toujours le prestige de la noble maison des San Felipe. Malheureusement, elle n’était qu’une femme et… Un sourire un peu ambigu glissa sur les lèvres dures du jeune homme. Une pensée, qui l’obsédait souvent, revint une fois de plus se glisser dans sa cervelle : Il n’était qu’un obscur gentilhomme tandis que la branche aînée était représentée par ces deux jeunes filles, héritières de l’ancestrale demeure dont lui serait toujours exclu.
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C’était un grand garçon de vingt-six ans, d’apparence calme, qui ne manquait pas de séduction. Son visage aux traits nets, à la bouche ferme, livrait rarement ce qu’il pensait. Seuls, ses yeux, d’un brun velouté, chaleureux, le trahissait parfois. Il avait onze ans lorsque le père de Catherine avait fait bâtir à Saint-Cloud, près de la demeure de ses parents, la grande villa où il habitait depuis. Le garçonnet s’était très vite attaché à la petite fille brune et malicieuse qu’il avait retrouvée plus tard, à chaque période de vacances scolaires.
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L’homme qui, bientôt, allait devenir son mari lui causait un indéfinissable sentiment d’effroi qui la paralysait. Et ce n’était certes pas Mme Chambry qui eût fait quelque chose pour amener plus de confiance entre les deux fiancés. Elle se réjouissait, au contraire, de leurs relations compassées et la jeune fille avait discerné, à plusieurs reprises, une lueur de contrariété dans le regard qu’elle lui lançait, quand, faisant effort pour dominer sa timidité, elle essayait de ranimer une conversation défaillante entre elle et le docteur.
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Depuis, la vie près de son père s’écoulait désespérément identique et monotone. Les jours, les semaines, les mois se succédaient avec la même régularité fastidieuse, annihilante et Catherine s’épouvantait de l’avenir qui l’attendait. Une seule chose lui permettrait d’y échapper : la fuite. Mais elle ne pouvait y songer avant quinze mois. Michel avait raison. Plus tôt, son père la ferait immédiatement rechercher. Non, il fallait attendre, prendre patience. A sa majorité seulement, elle prendrait les dispositions nécessaires.
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Certes, beaucoup d’espoirs lui étaient permis. Ce premier élevage se révélait heureux, mais il n’ignorait pas que de nombreux facteurs aux conséquences désastreuses pouvaient intervenir subitement et, bien qu’il eût eu la prudence de ne pas engager tous ses fonds sur les premiers essais, il savait aussi qu’il n’hésiterait pas à avoir recours à ce qui lui restait d’argent liquide si des impondérables venaient à surgir. Il était dans l’engrenage et déjà prisonnier de sa passion d’éleveur.
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La Faute ...😉

" Déjà il rêvait d'une thébaïde raffinée, à un désert confortable, à une arche immobile et tiède où il se réfugierait loin de l'incessant déluge de la sotise humaine ".

Déja, plutôt que déjà
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Sottise, plutôt que sotise
Tébaïde, plutôt que thébaïde

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