Les femmes n'ont pas choisi d'être le sexe qui assure la reproduction de l'espèce, et pourtant la société les laisse scandaleusement en assumer seules les charges. L'absence de facilités essentielles dont devraient bénéficier toutes les mères - préservation absolue de l'emploi, maintien du salaire, maintien de l'avancement professionnel, confort du logement, aide économique, soutien psychologique pendant l'adaptation à cette nouvelle situation - fait souvent de la maternité une difficulté et une épreuve.
(...) La myopie de la politique vis-à-vis de la maternité est la preuve que la société est toujours patriarcale, c'est-à-dire construite pour répondre aux besoins des hommes et ignorant ceux des femmes.
(...) il n'y a probablement pas de barrière fixe et définitive, ni génétique ni hormonale, délimitant un comportement hétérosexuel ou homosexuel, mais des échelons progressifs et fluctuants dans la part, consciente et inconsciente, de comportement homosexuel et de comportement hétérosexuel en chaque personne.
Ce que je voudrais rendre clair ici, c'est qu'à mon avis on n'est pas hétérosexuel et homosexuel une fois pour toutes.
Le choix de l'objet sexuel est très probablement influencé par la vie psychique et par l'histoire individuelle. L'orientation du désir sexuel est un phénomène complexe qui ne dépend pas de la seule détermination du sexe biologique. Le choix se fera sur des personnes de sexe opposé ou du même sexe selon l'influence des images sexuées qui ont nourris les affects infantiles, selon notre histoire et nos rencontres.
Le caractère et la personnalité sont deux choses différentes. La personnalité implique le monde intérieur du sujet, ses sentiments et ses émotions (qui peuvent ne pas s'exprimer dans les contacts sociaux) et reste la même toute la vie. Le caractère désigne la manière d'être d'un individu dans ses relations à autrui et au monde extérieur, et peut changer avec l'âge et les circonstances.
Toute parole négative adressée à une personne sur son physique ou son caractère va être comme une pierre fichée dans le corps, avec une répercussion sur l'imaginaire, un obstacle gênant le processus d'individuation vers lequel tend tout être vivant. Les mots donnent des maux.
Le vrai pas vers la liberté serait qu'on ne soit pas étiqueté en fonction de ses choix sexuels. Tout étiquetage est un enfermement dans une identité limitée et constitue une atteinte à la liberté d'être.
Chez les adultes, la difficulté sexuelle, le manque de désir et la difficulté d'accès au plaisir supposent que le premier vécu du nourrisson a été insuffisamment senti et accepté par lui.