D'arrogants théoriciens ont placé l'homme au sommet de toutes les créatures et l'ont, pour ainsi dire, extrait de la création. L'être humain est sans aucun doute un mammifère exceptionnel, un être à part si l'on considère ses prouesses et le spectaculaire développement de son cerveau. Lequel lui a donné accès à un langage élaboré, à l'écriture et à l'accumulation de connaissances, chaque génération apportant ses phrases à l'immense bibliothèque des savoirs humains. Il a eu le tort d'accoler à cette différence, à cette singularité de son intelligence, la notion de supériorité et surtout la fatuité.
Les animaux ne demandent pas qu'on les aime, ils demandent qu'on leur foute la paix(..). Sauver à force de ruse un lézard réfugié sous un meuble, redonner sa liberté à un insecte égaré dans une chambre, ramasser un bourdon perdu sur un trottoir... me semblent tout sauf insignifiant. Des gestes dérisoires sans aucun doute mais parfumés de respect. Notre rapport aux insectes dit beaucoup de notre rapport à la nature.
Les abeilles ne consacrent au travail qu'un tiers de leur temps, exactement 33 %. L'activité la plus pratiquée par les ouvrières de tous âges est le repos !