Au-dessus, en grand, placardé sur le mur, la photo de moi assise sur un fauteuil en rotin et signée Giacobetti. Cette image semble éternelle. En fait, le fauteuil n'est pas thaïlandais, ce n'est pas celui du film, en buri tressé avec une jolie couronne de motifs bruns, non, le fauteuil de l'affiche est plus banal, de facture philippine, acheté à Paris. Pourtant, il offre un parfait contraste avec mon visage européen, il invite au voyage, vers des terres où tout serait possible. C'est un trône léger, provisoire comme le désir.