Mon périple a duré un mois dans le plus grand dénuement, survivant comme une bête traquée. Un mois pendant lequel il fut impossible de se laver. Lorsque nous sommes arrivés en France avec quelques camarades qui m’avaient suivi, nous avons ressenti un soulagement mais aussi beaucoup de honte de nous présenter ainsi, dépenaillés, affamés et puants. Honte rassurante dans le peu d’humanité qui nous restait.