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3.7/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 16/01/1958
Biographie :

Journaliste, rédactrice, graphiste et styliste
Actuellement
Indépendante
- Auteur : 4 livres pour les Editions Massin- Marie-Claire (maison au naturel, sortie septembre 2015) ;
- Prof vacataire à Paris Descartes (Stratégie de com et conception rédactionnelle) ;
- Chef de projet sites internet ;
- Conseil communication ;
- SR pour Publiscopies USINE NOUVELLE ;
- et aussi Design graphique (maîtrise des logiciels de mise en page et retouche photos)
réalisation de logo, plaquette, livres (textes et/ou maquettes).

Avant
Salariée
Journaliste de presse féminine nationale 15 ans ( Paris) :
- Rédactrice en chef adjointe Maxi (7 ans), Rédactrice en chef adjointe du projet Fémina Hebdo, Responsable rubrique beauté DS magazine ;
- Conceptrice et rédactrice en chef de Julie (Bayard presse),
- Directrice de rédaction (123 ans)
- Collaboration à Vital, Elle Top Model, Figaro Madame, Téléstar ; Télé7 jours, PC mag et bien d'autres ;
- Chroniqueuse santé à France 2 (10 mn en direct quotidien).
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Source : Catalogue de la BNF
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
extrait 4


Quand prononceras-tu
la parole de silence
toi qui n’es plus corps des corps du monde
ta voix trouve trace dans la mienne
(privée de bouche)
a peur de mourir de n’importe quelle mort
créature de songe et de fumée
d’encre ancienne, de langage et de souvenirs
s’essaie à parler
les mots sont des prétextes
pas de déchiffrement mais une traînée de temps
peut-être as-tu vécu, frère humain
comme tous les tiens avant toi
sans jamais savoir
quelle est ta voix et où elle va
seulement l’ivresse
et l’extinction.
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extrait 9


Je cherche ton corps
(la cage s’est métamorphosée)
définitivement en allé
l’événement est arrivé sans crier gare
défunte, ton âme ?
la radieuse n’oubliait jamais de vivre
peut-on mourir de trop de vie ?
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Tu vois à la fenêtre les colombes, leur vol lent, mouvement
aussi léger que celui de ton ongle sur la vitre givrée. Janvier
bat son pouls glacé aux carreaux.

Tu as les doigts gourds des petits matins. Tes mains sont
chargées de mots ramassés le long des chemins la nuit. Mots
égarés de l’insomnie. Quelqu’un s’est couché dans ton
sommeil. Sa misère agrandit la tienne. Deux corps étendus
l’un sur l’autre, noir sur noir.

Ils ont dérivé sur la banquise. Le ciel a viré. Maintenant les
flocons gardent une limpidité vide. Un volcan couve derrière le
givre, l’hiver fond à ta fenêtre. Le bruit des sanglots ressemble
à celui de ton ongle, il déchire la vitre.

Quelqu’un pleure, tu ne sais pas si c’est toi.
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As-tu pensé ton passage ici suffisant
frère humain qui as habité la douleur
avec endurance
risqué l’ivresse pour repousser la nuit
je te pense avec ma foi si faible
(luciole sur ma paume de fille
que tu faisais tomber jadis d’un coup de rire)
au bord du pire
ton rire toujours
quand ta gorge tranchait l’écorce
pour faire affluer le souffle
sur la route chaude encore
nos mots s’épaulaient hurlant à la sève
plus forts que la menace
courant leur espoir
seulement la maigre couronne des blés
sur ton front
et en côte à côte pulmonaire
la mort à venir
qui cherche sa victoire dans le corps.
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extrait 8


Tu n’as rien désiré d’autre
que le réel au-dedans de toi-même
le salut, tu n’y croyais pas
ton dieu était un dieu trop exigeant
bien plus exigeant que le Jésus de l’enfance
(tu avais été une nuit de Noël
son étrange incarnation)
la foi en toi n’était personne
et l’alcool n’était pas l’autre
(solitude de ta passion)
comme tombées d’amour
les femmes dans tes yeux, tes mains
tremblantes bribes de vie
tous les jours que ton dieu ne fait pas.
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Tu as vécu l’enfant en l’homme
jeté dans les pentes sur un vélo
sans freins, tu t’es cogné
contre les parois de granges
où le foin enivrant t’appelait
poutres ou pommiers
en funambule défiant, bataillant
osant la folie de durer
pour ta soif jamais étanchée
comme si tu étais né au désert
qu’il te faille le mirage de l’oasis
la fontaine ardente
pur sang d’éternité
nulle parcimonie dans tes gestes
tu as rêvé
l’enfant en l’homme.
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extrait 5


J’entends ta présence
autant de lettres coutumières
pour écrire ton nom
mais d’une écriture défaite
un appel
que n’imprime pas la montagne
berceau et tombe
ni les murs effacés de ta chambre
ni la terrasse où tu ne respires plus
dans le ciel habité des oiseaux
l’avion continue son vol
vers les espaces inexistants
le poème telle l’urne
s’ouvre et se ferme
n’attrape rien.
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Neige la neige
l’enfant tend les doigts
gants blancs
enfilés de mémoire
il neige
l’oubli floconne
sur le lierre
les statues
sur la grille vieillie
du jet d’eau
sur le poème qui claque des mots
il neige
dessus la douleur
et dessous l’oreiller du froid
des fleurs
des pierres
la petite voix loin
étouffe
dans le temps, murée
neige la neige
le mort tend la langue.
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extrait 6


Tu as brûlé les prés du passage
les révélations de l’enfance
(trop de charge)
les commencements
mémoire des soleils se sont éteints
l’un après l’autre
maintenant restent les cendres
sur la bibliothèque de nos vies
ton silence est sans répit poussière
ces vers, quelques braises
où le sens asphyxié s’émiette
quelle parole n’est pas voix d’extinction ?
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extrait 3


As-tu la force là où tu es
d’être toi-même
as-tu la force d’être
celui que tu aurais été
sans ton dieu, sans tes maux
sans cet atroce étouffement
as-tu la force aujourd’hui
par-dessus la baie d’absence
d’entamer l’autre dialogue
que de mots, que de pleurs ont fui
en cadence de douleurs
que d’amour
tant d’ombres venteuses en bas
dans l’écriture.
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