Patiemment, mon père m'apprenait tout ce qui valait la peine d'être appris: reconnaître la potentille tormentille et le vol de la bernache [...], faire des ricochets magnifiques qui s'envolaient joyeusement sur presque toute la largeur de la Loire [...], faire la différence entre un orvet et un aspic rouge -ce qui m'a évité des mésaventures - , imiter le cri de la poule faisane, m'approcher des ruches sans avoir peur et sans risquer de me faire piquer, manger le cœur des fleurs de glycine ou faire siffler une herbe entre deux doigts.