Et chaque soir, assise auprès du lit de son petit-fils, elle invitait l'enfant à l'accompagner dans les méandres de sa mémoire peuplée de visages et de noms pleins d'éclats et d'échos fabuleux. Et l'enfant s'endormait dans ces plis de mémoire doux et soyeux comme une eau morte emplie de vase et de soleil. Une femme toujours apparaissait dans son sommeil, à la fois mère et soeur, douée d'un sourire délicieux qui le faisait sourire à son tour en dormant.