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Citations de Sylvie Nève (17)


Foule d'enfants hantent l'Orient désorienté.
Leurs mains défont la bande de gaze
Qui entortille la momie du monde.
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Palestine
déchirée par
passé présent
terre ceinte
tout autour...
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Extrait 2 de Poème du Petit Poucet


Une année la famine…

Cette année-là, on entendit
crier famine
nulle fève, nulle rave, nul chou
aux abords de la maison
au fond des forêts, nulle châtaigne
la cigale ayant chanté tout son saoul
cette année-là, famine fut
nulle fève, nul chou
la farine aussi vint à manquer
la famille était grande, sept enfants
nulle soupe, nul sous
la cigale ayant chanté tout
la famille était si grande, cette année-là
la famine fut si grande que
la famille était la famine était si grande que
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Extrait de Poèmes expansés


Arthur Rimbaud, quelle surprise !
Circulerait-il pas cette étonnante nouvelle :
on dit probable votre venue à Arras !?
Vous voulez revenir à Arras ?

En train , comme la première fois ?
Mais seul ?
Pensez-vous y séjourner plusieurs jours ?
Mais après, dites, partons-nous toujours pour Aden ?
Vous n’avez pas oublié ?
Ce voyage dont nous sommes convenus depuis un certain temps…
Descendrons-nous bientôt les fleuves impassibles ?
Verrons-nous fermenter les marais énormes ?
Chemin faisant, me direz-vous pas la couleur des voyelles ?
Et la rivière de Cassis, est-elle sur notre route ?
Que trouverons-nous à Aden ?
Je ne suis pas sûre de supporter son climat – l’âpre caillou
 comme vous disiez dans vos lettres ? Non, pas l’âpre caillou,
 pire, le roc affreux !
Pourquoi y retourner alors ?
Regrettez-vous encore votre négoce en Afrique ?
Serait-ce pas l’Arabie qui vous attire enfin ?
Harar, Arras, Aden…
Est-ce de la poésie ?
Arras, Fampoux, Ardennes…
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Extrait 2 de Barbe-Bleue


Ouïr dit-il
elle sourit
fouir dit-il
elle rit, elle rit
elle rougit !

Ah rougiront
joues
cuisses
draps…

C’est la Barbe bleue
c’est la Barbe bleue
pas si bleue…

C’est la Barbe bleue
palsambleu
amoureux ?
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Extrait 4 de Peau d’Âne


Il était une fois, royaume, amour
mariage, rondeurs fécondes
zézaye désir zéphyr doux
il était une fois, joyaume, mamour, aria
l’alliage beau, duo, et fées
condité, crudité, zestes
balbutie brise légère
frissonne mamour
entonne l’arioso
poils, cailloux, princesse
assonne souffle d’hiver
bijoux fondront comme neige
cailloux tomberont du ciel
pousseront cheveux sur la langue.

En ce temps, l’âne
pas comme les autres
l’âne du roi
l’âne proprement ne rit
mais chie
de l’or…
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Extrait 4 de Poème du Petit Poucet


« Ah ! s’écria la pauvre femme,
toi-même, perdre tes enfants !
Tu ne saurais les voir
de faim mourir,
mais tu pourrais les mener
perdre dans la forêt ?
Comment peut-on
comment mener perdre
perdre ses enfants ?
Pauvre, je suis leur mère ! »
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Extrait 3 de Poème du Petit Poucet


« Femme, dit le bûcheron, le cœur
serré de douleur,
tu vois bien
tu n’as rien
ton cœur c’est
tout
donner à manger
à nos enfants
le cœur
c’est pas tout
nos enfants
je ne saurais les voir
mourir de faim
nos chers fils
nos enfants
les serrer à contre
--cœur mes fils
mourant de faim
mes enfants…
Je suis résolu de les mener perdre,
je suis résolu de les mener perdre au bois
nos enfants. »
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Extrait 1 de Poème du Petit Poucet


Vent dans les arbres branlants l’hiver croasse
braises crissent dans la cheminée flamme récite
sortes de comptines lentement.
Moqueries renouvelées des plus grands.

Il était une fois l’embuscade d’une araignée,
tous les rats d’alentour.
Il était une fois, au bord de la forêt,
un homme et une femme
bûcheron, bûcheronne
et leurs sept enfants
– bien trop
jeune, chacun, pour gagner sa vie.
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Extrait 1 de Barbe-Bleue


(…)
L’homme mûr
aime la musique du luth et la jeunesse
l’homme mûr
aime les doigts de la jeune fille
sur les cordes du luth
l’homme mûr
aime la musique et la jeunesse
de la plus jeune
l’homme mûr
aime les doigts de la jeunesse
sur le corps
du luth.
Murmure l’homme…
Que dit-il
que dit-il à la plus jeune
que dit-il aux doigts graciles
aux mains pubères et musiciennes
l’homme est sûr de son murmure
il murmure
belles phrases habiles
sur le corps
et sa musique
ouïr dit-il
et touche la jeune fille
aux doigts savants
lui sait
séduit
et touche la jeune fille
à un doigt du cœur qu’il sait
ouvrir…
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Extrait 3 de Peau d’Âne


Un âne
pas comme les autres
un âne
hi-han
ne chiant
pas comme les autres
un âne
chi-ant
magique-ment
en ce temps là
un âne
hi-han
chi-ant
nulle
ordure !
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Extrait 2 de Peau d’Âne


Il était une fois, bonheur, magnificence, union parfaite
tendre hyménée, magnificence
belle enfant, seul fruit
de ce mariage, si douée, charmante
et belle, et un palais, et des ministres
sages, habiles, vertueux
et courtisans, et abondance
et fidélité, sagesse, vertu
et un âne.
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Extrait 1 de Peau d’Âne


Une fille
douce
douée
une fille
douce
et douée
douce douée
de tant de grâces
et de charme
– oh l’unique fruit
de leur consentiment !
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Extrait 2 de Suite en sept sales petits secrets


Entre chien et loup, me permets bien des choses
comme disait ma mère,
pipistrelles palpitent sur mes paupières,
répète après moi de ne pas :
« La nuit la nuit tous les chats sont mauves
la suie, toute la peau
la vie, tous les insectes sont familiers
surtout dévalant les terrils ».

Les terrils, par exemple
qui sont dans ma vie
grains de beauté crevant les champs
collines de noir sur la plaine
paysage de charbon revenu du fond
de la mémoire d’homme
montagne de nuit en plein jour
et quoi encore.
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Extrait 1 de Suite en sept sales petits secrets


Tantôt j’ébruite le père
tantôt j’ébruite la mère
j’ébruite les petites culottes, les pissenlits
les noms même, des fois, que j’ébruite.

Tantôt j’énumère :
pépites tricot de corps
pépites cabane à lapins
pépites chaudes
pépites sentiers derrière
pépites cimetière allemand
pépites
répète après moi de ne jamais dire
pépites
pépites
crépitent dans le noir pépites que j’ébruite
tartines trempées dans la
DS du voisin le dimanche pour aller à
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Extrait 2 de Bande de Gaza


Les Anciens imaginaient la terre
une tour de Babel a remplacé le temps
tourne babil au centre du monde
plus le temps d’imaginer la terre
d’imaginer le bleu.

Tout le monde est à peu près
une tour de Babel,
tout le monde est à peu près
tout le monde autour
tout autour
de Gaza
le temps d’imaginer autour.

Imaginez le monde !
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Extrait 1 de Bande de Gaza


Foule d’enfants hante l’Orient désorienté.
Leurs mains défont la bande de gaze
qui entortille la momie du monde
...

Les mères, folles de Yalta, chantent :

Bleu, bleu gazaoui !
tout le monde est à peu près
une tour de Babel a remplacé
tout le temps d’imaginer.
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