Il convient de remarquer ici que la vie offerte aux domestiques dans l'Angleterre des Hanovre ne leur permettait guère de frayer avec le reste de la population. Avaient-ils la chance de faire l'affaire , qu'ils étaient engagés à vie.Abandonner la famille, renoncer à toute attache, à toute affection, dire adieu au sexe, chasser l'espoir de se marier un jour, voilà ce que l'on attendait d'eux. Dès l'embauche, il ne leur fallait plus exister que pour le confort et l'agrément de leurs maîtres. Très vite, ils se transformaient en abeilles besogneuses, tournicotant sans cesse autour de bourdons paresseux et de reines aussi enflées qu'impotentes.