Tanya Lloyd Kyi

Réalité ou illusion ?

Certains scientifiques affirment que les stéréotypes seraient inscrits dans nos gènes et nous serviraient à repérer les gens de notre famille ou de notre tribu. Ils auraient peut-être assuré notre survie il y a plusieurs milliers d’années. D’autres estiment toutefois que les stéréotypes ne sont pas innés, que ce sont nos parents et la société qui nous les transmettent. Comme nous les trouvons utiles, nous les intégrons sans nous poser de questions… et nous avons ensuite beaucoup de difficulté à y renoncer. Innés ou acquis, les stéréotypes ? Une chose est sûre : ils existent chez chacun et chacune d’entre nous. Lançons quelques mots à la volée…
• Terroriste
• Personne âgée
• Artiste de hip-hop
• Écologiste
Chaque mot a probablement suscité une image dans votre esprit. Si vous pouviez la comparer à celle qui s’est formée dans la tête de vos camarades, vous y verriez sans doute plusieurs similitudes. Par exemple, les personnes âgées portent des lunettes ; les terroristes sont armés jusqu’aux dents ; les artistes de hip-hop arborent de nombreux tatouages ; les écologistes mangent du tofu… Ces images sont des raccourcis mentaux. Ils nous rendent parfois bien service. Vous invitez une amie écolo à manger chez vous ? Les stéréotypes associés à l’écologisme vous rappelleront qu’elle est peut-être végétarienne. Toutefois, les stéréotypes s’avèrent très souvent terrifiants. Ils nous conduisent à porter des jugements injustes sur des gens dont nous ne savons rien.

Table des matières
Introduction 4
Chapitre 1 : Réalité ou illusion ? 7
Chapitre 2 : Messages secrets 20
Chapitre 3 : Moi, moi, moi… 37
Chapitre 4 : Créer le changement 49
Chapitre 5 : Vers la reprogrammation ! 61
Conclusion : Comment changer ? 77
Pour aller plus loin… 80
Quelques sources utilisées dans cet ouvrage 81
Index 86

Les adultes ont-ils raison de dire que les jeunes se moquent des questions de vie privée ? Absolument pas. Une étude britannique a révélé que 95% des adolescents avaient ajusté les paramètres de sécurité de leur compte Facebook, contre 65% des autres utilisateurs. Des études réalisées sur les ados australiens et américains ont donné des résultats semblables : en fait, les jeunes se sentent plus concernés par la sécurité que la plupart des adultes. Ils veulent pouvoir discuter de certaines choses sans être espionnés par leurs parents, et projeter une certaine image aux écoles et aux employeurs potentiels.

La confiance peut prendre plusieurs formes, et on a besoin de toutes les explorer avant d'arriver à l'âge adulte. Il faut pouvoir se fier à ses choix personnels, croire en soi, développer de solides relations avec ses amis et être capables de décider de laisser entrer de nouvelles personnes dans nos vies, ou pas.
Peut-on développer toutes ces compétences quand on a constamment ses parents sur le dos ?
Des études montrent que plus on fait confiance à quelqu'un, plus il en devient digne.

La question n'est pas de savoir si la technologie est une aide ou un frein à la surveillance ou si elle protège ou empiète sur la vie privée.
Les vraies questions sont les suivantes :
1. Comment les sociétés vont-elles utiliser ces nouveaux outils ?
2. En tant qu'êtres humains, où place-t-on la limite entre sécurité et protection de la vie privée ?

Publier en ligne les données de quelqu'un d'autre dans le but de lui nuire, c'est ce qu'on appelle du "doxing". Ce terme vient de "dox" ou "docs", abréviation de "documents". Cela se produit souvent lorsque quelqu'un juge qu'un comportement en ligne mérite une sanction publique.

Les réseaux sociaux reposent sur le partage. Ils ont été conçus pour ça, mais le risque est de révéler trop d'informations.

(...) tout est plus facile si les parents et les enfants se font confiance et communiquent.