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Citation de okka


okka
15 septembre 2018
p.79-81.
Nous avions des amis à la campagne dont le chat – une grande chose flasque et obèse surmontée d'une belle tête à claques – qui, jamais, ne le va une patte pour chasser. Et ce, malgré la horde de rats qui faisait le siège de la maison de toute part.
En désespoir de cause, nos amis se procurèrent un autre chat, une jeune femelle blanche, mince et rapide, que l'on vit bientôt parcourir les alentours d'un air inspiré. Étrangement, elle revint bredouille, jour après jour.
Plus bizarre encore : le gros matou paresseux se mit à chasser pour la première fois de son existence et ramena chaque jour quelque chose dans sa gueule. Plus d'une fois, on le vit se pavaner devant la porte d'entrée, fièrement assis à côté d'un rongeur qui avait terminé sa vie terrestre.

Ses maîtres, satisfaits de cette évolution inespérée, se félicitèrent de la compétition qui avait enfin réussi à motiver leur fainéant de matou !
Une enquête approfondie fit apparaître la vérité que tout propriétaire de Vrai Chat aurait flairée dès la première heure : chaque jour, le matou rusé avait guetté le retour de la femelle chasseresse, l'avait clouée sur place avec un regard agressif et hypnotique jusqu'à ce qu'elle lâche sa proie qu'il n'avait pas honte de ramasser et d'exhiber ensuite triomphalement !
C'est aussi ce genre de chat qui prend un nègre pour écrire ses mémoires...
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