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4/5 (sur 2 notes)

Nationalité : Palestine
Biographie :

Ce théâtre a été fondé en 1991 à Jérusalem par deux acteurs palestiniens, Edward Muallem et Iman Aoun.

Source : http://masrah-theater.net/index.php/de/partner-personen-theatereinrichtungen/ashtar-theater
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
5. AMANI AL-CHARAFA

Gaza, c'est comme un avion qui vole vers l'inconnu avec tout le monde à son bord et qui ne se pose ni au paradis ni en enfer.
Quand est-ce qu'il va se poser, Dieu seul le sait, et peut-être que les gens vont rester suspendus dans les airs pendant des lustres et des lustres...
Tous les jours se ressemblent, il ne se passe jamais rien de nouveau. Ce sur quoi on s'est endormi le soir, on le retrouve le matin en se réveillant. Les rêves ou les souhaits, c'est difficile de les réaliser à Gaza. Surtout des souhaits comme les miens : je voudrais être une artiste, chanter, être actrice et jouer de la musique. Mais à Gaza, la seule mélodie qu'on connaît, c'est l'hymne à la mort, et la seule danse qu'on sait danser, c'est une danse macabre.
Si je vais étudier la mise en scène à l'étranger, quel regard la société portera-t-elle sur moi ? Quand j'aurai obtenu mes diplômes et que je reviendrai, est-ce que la situation sera pareille que maintenant, ou encore pire?
Je suis complètement dans le brouillard, rien n'est clair pour moi. C'est comme le visage des gens le vendredi au marché aux puces de Firas.
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Depuis la guerre, je suis tirée à quatre épingles. Comme ça, si je meurs, au moins j’aurai bonne figure ! Mais le plus gros problème, c’est si un obus me tombe dessus, parce que je me retrouverais en mille morceaux, et je préférerais quand même mourir en un seul morceau !
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31. YASMINE JA'ROUR

Notre avenir, à Gaza, il est suspendu à un fil, ou comme on dit ici, il est sur l'épaule d'un djinn. Comme un volcan qui dort et qui peut se réveiller à tout instant. Comme si on était sur un navire, qui tangue de droite à gauche sur une mer en furie, et personne ne sait où il se dirige.
J'entends dire que dans les autres pays, l'enfance est sacrée, que les enfants vivent sans peur et sans problèmes. Les enfants de Gaza, eux, sont des oubliés, des laissés-pour-compte. Ce sont eux qui vivent la plus grande injustice, parce que la société agit avec eux comme s'ils n'étaient pas des enfants : selon son gré et ce qui lui convient, elle en fait des adultes, ou au contraire des petits gosses. La plupart des gens les traitent comme s'ils étaient des corps dépourvus d'esprit. Quand je vois un enfant qui vend dans la rue ou qui travaille dans une boutique, je pense aux enfants du reste du monde qui jouent tranquillement et se sentent en sécurité.
Sincèrement, quand je les vois, ça me déchire le cœur, et des fois
j'en pleure.
A Gaza, il n'y a pas d'affection et de tendresse, il n'y a pas d'enfance. Dès qu'il naît, le garçon est un homme, et la fille une Jeune fille à marier.
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13. RIMa AL-SADI

J'avais neuf ans quand on est revenus des Émirats arabes unis.
C'était la première fois que je mettais les pieds à Gaza. La voiture roulait dans les rues, et moi je regardais à travers la vitre. Rien de ce que je voyais ne me plaisait. Quand on s'arrêtait au feu rouge, il y avait plein d'enfants qui s'approchaient de la voiture pour mendier ou pour vendre des chewing-gums ou des biscuits. À ce moment-là, j'ai détesté la terre entière, et je voulais retourner aux Emirats.
Je suis arrivée à la maison, et je me suis installée à Gaza. Et aujourd'hui je n'en repartirai plus pour rien au monde, même si on me donnait le choix entre vivre ici ou à Paris. Parce que j'ai découvert que la quantité d'amour qu'il y a entre les gens ici suffirait pour le monde entier. Et que la valeur de ce pays est dans les gens, pas dans ses immeubles ou ses paysages.
Quand on était aux Emirats, maman me parlait toujours de Gaza. Je l'ai aimée avant de la connaître, mais quand j'y ai vécu, je l'ai aimée encore plus. Il y a des détails que même maman n'avait pas vus. Mais c'est vraiment dommage, ce qui lui manque pour être le plus beau pays au monde, c'est la sécurité.
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24. MAHMOUD AL-BAL'AQUI

J'ai envie d'écrire de belles choses sur Gaza, mais je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à ne pas voir la pauvreté, l'encerclement, la faim.
Surtout quand tout Gaza s'est jeté sur Al'Arish', et l'a vidée en deux heures. Je n'arrive pas à ne pas voir dans chaque maison la privation, la peur, la maladie.
Que voulez-vous que je dise sur Gaza ? Depuis que j'ai ouvert les yeux, tout ce que j'y vois me rend triste. Surtout les enfants, mais aussi les adultes, les jeunes, les femmes, les filles, les animaux, les arbres, les pierres... Tout à Gaza pleure. Je cherche quelque chose de joli à dire, mais je ne trouve rien.
La mer, c'est la seule chose qui m'aide à rêver. Quand je suis sur la plage, je peux m'imaginer Chypre, voyager à Paris, m'envoler Vers Rome, tout en restant sur place. Je fais le tour de la terre, et à a fin j'atterris sur mon lit, dans notre maison, au milieu du camp de
tolugiés.
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Cette nuit-là, je suis rentré à la maison et, à cause de la peur, je suis resté éveillé toute la nuit. Je croyais qu’il n’y aurait que cette nuit-là où je ne pourrais pas dormir, mais jusqu’à aujourd’hui je les vois devant moi et je n’arrive pas à dormir
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Ah ! J’ai oublié de vous dire : mon frère, il avait un verre de thé à la main, et quand il y a eu la première explosion, le verre lui est tombé des mains et s’est cassé par terre. A votre avis, c’est à cause de la peur ?
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J’aimerais vivre dans une société civile et démocratique, où il y a la paix, et plein de salles de cinéma, et je passerais mon temps à regarder des films, à m’envoler dans mon imagination et à rêver…
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pourquoi le monde entier dort-il tranquillement tandis que nous, on vit dans un brasier ?
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