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Citation de AV


AV
23 juillet 2012
Fadeur générale de la vie. Cigares, légumes, fleurs, fruits, cuisine, yeux, cheveux, tout est fade, tout est triste, insipide, endormi. La physionomie humaine, vague, sombre, endormie. Horrible peur, de la part du Français, de cette contagion soporeuse.
Les chiens seuls sont vivants ; ils sont les nègres de la Belgique.
Bruxelles, beaucoup plus bruyante que Paris ; le pourquoi. Le pavé, irrégulier ; la fragilité et la sonorité des maisons ; l’étroitesse des rues ; l’accent sauvage et immodéré du peuple ; la maladresse universelle : le sifflement national (qu’est-ce que c’est), et les aboiements des chiens.
Peu de trottoirs ou trottoirs interrompus (conséquence de la liberté individuelle, poussée à l’extrême). Affreux pavé. Pas de vie dans la rue. Beaucoup de balcons, personne aux balcons. Les espions, signe d’ennui, de curiosité et d’inhospitalité.
Tristesse d’une ville sans fleuve.
Pas d’étalages aux boutiques. La flânerie, si chère aux peuples doués d’imagination, impossible à Bruxelles. Rien à voir, et des chemins impossibles.
Innombrables lorgnons. Le pourquoi. Remarque d’un opticien. Étonnante abondance de bossus.
Le visage belge ou plutôt bruxellois, obscur, informe, blafard ou vineux, bizarre construction des mâchoires, stupidité menaçante.
La démarche des Belges, folle et lourde. Ils marchent en regardant derrière eux, et se cognent sans cesse.
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